Première expérience en solitaire, à 20 ans je suis partie au bout du monde pendant un mois faire un road trip sur la côte Est Australienne. Accompagnée seulement de mon guide du routard et de ma valise de 20 kg j’ai sillonné plus de 2 000 km en bus, bateaux, avions et ferrys.
Départ : 7 juillet 2018
Arrivée : 6 août 2018
Transports utilisés : avions, bus, ferrys
Nombre d’étapes : 12
Aller : Canberra le 7 juillet 2018
Retour : Darwin le 6 août 2018
Première étape : Sydney (3 jours)
Je grimpe dans un bus qui va de Canberra à Sydney (3h environ) avec la compagnie GREYHOUND, après avoir acheté un forfait de 45 jours illimités en bus. La ville est grande, vivante, vrai poumon australien en bord de mer. Arrivée à la gare routière je me dirige jusqu’à mon auberge de jeunesse YHA (avec qui j’ai aussi pris un e-pass de 20 nuits) qui se trouve dans le quartier The Rocks, plus vieux quartier de Sydney. Je traîne ma valise de 20kg sur les nombreuses marches, car la ville est vallonnée, et après l’avoir déposée, je m’empresse de sortir de ma chambre pour aller voir en chair et en os le fameux Opera House. A peine quelques rues traversées, je le vois. Impressionnant. C’est tout ce qui me vient à l’esprit. Il est magnifique. Grand. Imposant. Je pensais être déçue face à la réalité mais j’en reste bouche bée. Je longe les docks, jusqu’à Mrs Macquarie’s Chair, et visite (gratuitement) la Galerie d’art de Nouvelles-Galles du sud. Le lendemain je rejoins des copines françaises à Manly, où je me rend en ferry (à seulement 30 minutes et pour 2$). C’est une jolie petite ville balnéaire, où je vois mes premiers surfeurs australiens ! Pour le dernier jour à Sydney je passe par la CBD (Central Business District) qui a des airs de New York City, et je me balade le long des wharf de Darling Harbour. Le temps ralenti et on se laisse bercer par la douce atmosphère de vacances qui s’en dégage. L’après midi je fais une escale obligatoire à Bondi Beach (à une heure de bus du centre de Sydney, prononcer Bondaï) et je fais face à une plage vide et une mer déchaînée. J’assiste d’ailleurs à une ‘Bondi Rescue’ : une femme d’une cinquantaine d’années qui était partie surfer malgré la houle violente n’arrivait plus à revenir au bord. Les autres surfeurs se mobilisent pour la ramener au large, on dirait un vrai épisode de la série TV Australienne Bondi Rescue, qui diffuse la vie des sauveteurs professionnels de cette plage. Je regarde une dernière fois le soleil se coucher sur l’Opera House et je m’engouffre dans le métro pour passer à ma prochaine étape.
Les plus : se boire un verre sur le Cowper Wharf, s’acheter des souvenirs au marché de The Rocks et observer la ville du promontoire du Sydney Observatory.
Les moins : les nombreux touristes sur l’esplanade de l’Opera House (y aller au lever de soleil), les milles marches de The Rocks (quand on a une valise de 20kg) et les journées venteuses à Bondi Beach.
Deuxième étape : Port Macquarie (2 jours)
Après Sydney, direction Port Macquarie en bus de nuit avec 6h de route. Victime des horaires hivernaux australiens (de juin à septembre), les bus circulent moins et plus tardivement. L’ambiance de mon auberge de jeunesse est synonyme de détente (malgré le côté un peu boui-boui) et je rencontre un groupe de français forts sympathiques qui y travaillent et m’accueillent en me faisant me sentir “comme à la maison” (surtout dans cette superbe salle de jeux où s’empilent VHS et DVD). Je loue un vélo le lendemain et part me balader sur la pointe de Port Mac (petit diminutif donné par les habitants) où je traverse les quartiers résidentiels plutôt aisés. Puis je me dirige jusqu’au Koala Hospital (le seul en Australie !). La ville est en collines, difficile donc en vélo dans les montées, surtout quand le GPS Google indique les rues les plus ardues à grimper. Les koalas sont dans des espaces au calme et entourés de nombreux eucalyptus (principale nourriture de ces petites bêtes). Les bénévoles travaillent toute l’année pour soigner les nouveaux arrivants. En repartant je passe par la Kooloonbung Creek Nature Reserve où s’amoncellent, peu de temps avant le coucher de soleil, des milliers de chauves-souris, pendues aux arbres (à déconseiller aux chiroptophobes). La nuit tombe et elles ne s’envolent toujours pas : tant pis, finalement je préfère qu’elles restent sur leur branches plutôt que de les voir s’envoler au-dessus de ma tête. Le lendemain je pars toute la journée faire une randonnée le long de la Pacific Drive. En repassant par le centre de la ville je longe les fameux rochers colorés de Port Macquarie face au soleil couchant. Je n’ai jamais vu de plus beaux couchers de soleil qu’en Australie.
Les plus : petite ville de pêcheurs et familiale, au calme …
Les moins : … peut être un peu trop (vous arriverez vite à court d’activités si vous restez plus de deux jours dans cette ville, mais vous êtes les bienvenus pour être bénévoles au Koala Hospital !)
Troisième étape : Byron Bay (2 jours)
Byron Bay, ville connue nationalement pour être THE spot de surf de la côte Est australienne : ambiance baba-cool et surfeurs qui traversent la rue avec leur planche sous le bras (et pieds nus, s’il vous plait !). Mais pluie torrentielle le premier jour et arrivée à l’auberge sur le petit matin (bus de nuit oblige…). Byron a aussi la particularité d’être le point le plus à l’Est du pays et d’être surmonté d’un superbe phare qui surveille les baleines et les dauphins en contre-bas. Vous l’aurez compris, Byron Bay est un petit coin de paradis. Il y a de belles ballades à réaliser le long de la côte, en partant du centre ville jusqu’au phare, puis en redescendant par l’Arakwal National Park. On peut longer une immense plage, Tallow Beach, où l’on peut avoir de belles surprises, comme voir des kangourous gris qui viennent jusque sur le sable ! J’ai le temps de prendre quelques photos avant qu’ils sautillent dans la forêt. Je m’aventure sur un petit chemin de randonnée entre les arbres et j’entends au loin les kangourous s’éloigner. Je rentre à l’auberge en cette fin de journée pour préparer ma valise pour le lendemain. Je recommande d’ailleurs chaudement cette auberge, spacieuse, propre et rénovée.
Les plus : prendre un cours de surf, observer les bans de dauphins du phare, se promener sur Tallow Beach en espérant apercevoir des kangourous gris
Les moins : les boutiques (et habitants) qui jouent peut être un peu trop de cette atmosphère baba-cool, ce qui peut parfois être agaçant
Quatrième étape : Brisbane (2 jours)
Je quitte enfin l’état du New South Wales pour passer dans le Queensland. Retour dans “les terres” avec la visite de Brisbane, qui ne se trouve pas tout à fait en bord de mer. Toutefois un fleuve, le Brisbane, serpentine en son centre et il est possible de prendre des ferrys gratuitement pour passer d’une rive à l’autre. Je vous conseille d’en prendre un le soir. J’ai remarqué que certaines villes sont plus belles la nuit tombée, et c’est le cas de Brisbane. Après avoir déposé ma valise à l’auberge, je sors me promener sur les quais où un voile violacé se pose sur les hauts buildings. Une sorte d’atmosphère rétro se dégage alors de la ville. Sur la promenade de la West End, vous pouvez poser aux côtés des grosses lettres “Brisbane” (ce qui semble être l’attraction principale de la ville). Il y a aussi moins de touristes dans les rues qu’à Sydney, mais cela est peut être dû à la saison. Le “centre ville”, si on peut l’appeler ainsi, est assez petit pour une si grande ville, avec une rue principale bordée de magasins, qui mène jusqu’à la place de l’hôtel de ville. Vous pouvez explorer ce City Hall et y monter pour visiter le Museum of Brisbane, qui recense l’histoire de la ville. Sur mon chemin, me dirigeant aux jardins botaniques, je longe des petits stands gastronomiques qui vendent pour 1$ des hot-dogs, beignets, et autres “délices”. Les grandes villes australiennes ont la particularité d’avoir un parc public, qu’ils appellent Botanic Gardens où s’organisent des cours de yoga, des sorties scolaires, des gens qui lisent sur la pelouse ou prennent le soleil, et des plantes typiquement australiennes (ce que je recommande aux amoureux de la nature). Je me promène sur le Kangourou Point (où il n’y a plus de kangourous depuis des décennies) et m’arrête quelques temps sur un banc pour profiter de l’ambiance qui se dégage du lieu : il y a des barbecues publics, comme dans beaucoup de parcs australiens, et chacun vient avec sa nourriture et fait griller ses brochettes. De nombreuses familles et amis se retrouvent pour passer leur dimanche midi dans ce parc. J’emprunte ensuite le massif Story Bridge et visite Fortitude Valley. Encore vallonné, le quartier est calme, sans beaucoup de passage. Je fais le tour en traversant Spring Hill et termine ma journée au Parc de Roma Street.
Les plus : pouvoir visiter une si grande ville, avec des grattes ciels, et pourtant ne pas avoir les aspects négatifs d’une ville bondée
Les moins : même si la ville était très belle la nuit, je ne m’y sentais pas tout à fait à l’aise
Cinquième étape : Noosa (2 jours)
Je garde un très bon souvenir de cette étape. Noosa, souvent critiquée pour être une ville aux airs fancy (comprendre chic/superficiel) dû à ses nombreuses petites boutiques d’habits aux prix élevés, m’a laissé une bonne impression. J’ai apprécié la combinaison d’une ambiance surf, familles et jeunes. J’ai d’ailleurs passé l’une de mes meilleures soirées sur la plage avec un groupe de personnes rencontrées à l’auberge de jeunesse, le premier soir où je suis arrivée. Malgré l’heure tardive à laquelle je me suis couchée, je me lève tôt le lendemain pour explorer les richesses de Noosa. Je me promène le long de la Coastal Walk, où un groupe de marcheurs s’arrêtent pour pointer un serpent qui dort tranquillement aux cimes d’un arbre. Je me pose pendant 1h30 sur des rochers en bord de mer et termine ma nuit. Et même si j’ai gardé mon gilet, je prend un coup de soleil sur le peu de peau non protégée = faire attention aux UV perçants du ciel australien ! J’observe pendant de longues minutes de gros cailloux noirs qui roulent au rythme des vagues et ont un effet relaxant. Je repars en randonnée et passe par les Fairy Pools, un peu trop bondées pour moi, où les gens se baignent dans ces petites cuvettes bleues turquoises en bordure de mer. L’eau est bonne, et pour la première fois depuis mon départ, je me baigne. Je vois non loin du rivage une baleine. L’Australie est magique. Je termine ma marche avec une copine avec qui j’avais fait la fête le soir d’avant, et on observe le coucher de soleil sur la ville depuis le Laguna Lookout.
Les plus : ville un peu similaire à Byron Bay, mais plus calme et reposante, sans grande prétention et aux eaux bleues turquoises.
Les moins : si l’on se trouve à Noosa Heads (et non Noosaville, comme la ville est découpée en deux vallées) il faut obligatoirement prendre un bus pour rejoindre les commodités (supermarché, gare routière)
Sixième étape : Hervey Bay / Fraser Island (2 jours)
Etape incontournable de la Côte Est : Fraser Island. Je m’arrête dans la ville la plus proche de l’île, Hervey Bay, où je vais dormir deux nuits dans une auberge de jeunesse qui ressemble à un camping. Des paons se promènent parmi les bungalows et le long de la piscine. Je réserve à l’accueil une journée d’excursion pour aller visiter cette fameuse île. Le lendemain matin, à 7h30, j’attend devant l’auberge le petit bus qui va nous emmener en expédition pendant 10 heures. Il y a quelques français parmi les douze personnes. On commence par prendre un ferry, plongé dans une brume mystique. Le trajet va durer environ 30 minutes. Et lorsqu’on arrive enfin aux abords de l’île, le ciel est complètement dégagé et on débarque. C’est parti pour des heures de cahotement dans des petits chemins accessibles qu’aux véhicules avec des roues 4x4. Cette île recèle de merveilleuses attractions comme le SS Maheno shipwreck (navire écossais du début du XXème siècle, échoué ici en 1935), le Lake Mackenzie (bleu transparent au centre de l’île), les multiples forêts (Palm Valley), The Pinnacles… Même si cette île est connue pour être l’île aux dingos, je n’ai pu en apercevoir qu’un seul au loin.
Les plus : les petites ballades dans la forêt et voir pour la première fois des figuiers étrangleurs
Les moins : je vous conseille de rester qu’une journée, car l’île est très touristique et les attractions principales se font en un jour (sauf si vous louez votre propre voiture)
Septième étape : Airlie Beach / Whitsundays (3 jours)
Après avoir passé la nuit entière dans un bus (presque 13 heures), et avoir vu défiler les champs de cannes à sucre, j’arrive enfin à Airlie Beach. Je retrouve des copines pour les trois prochains jours. On se prend une chambre de quatre personnes au Nomads Hostel (l’un des moins chers et des mieux notés de la ville, mais bruyant avec son bar en son centre). Véritable ville balnéaire aux portes des Iles Whitsundays (avec l’une des plages de sables fins la plus blanche du monde, Patrimoine de l’UNESCO) où se mélangent jeunes, familles et retraités. Ambiance plutôt chic la journée et vraie party-city le soir. Réveil le lendemain à 7h30 pour une excursion à la journée en bateau (avec la compagnie Bullet), pour aller naviguer entre les îles paradisiaques, et faire du snorkelling (tuba) sur la Grande Barrière de Corail (maison de Nemo). Je vois des méduses, des petits poissons et des coraux multicolores. On se dirige ensuite à la Whitehaven Beach (le paradis blanc) où l’on fait des photos magnifiques, tout en profitant de la blancheur et de la finesse du sable ! Je n’ai jamais touché un sable aussi fin… Ensuite on se dirige jusqu’au lookout qui surplombe ces eaux turquoises et contraste avec ce sable blanc. Devant nous une vraie vision du paradis. On retourne au bateau en faisant une petite promenade dans la forêt (et j’y croise cette grosse araignée). Je m’endors lors du trajet retour. Le lendemain on fait un petit tour de la ville d’Airlie et on rencontre des français qui nous font visiter des coins à l’extérieur de la ville. On grimpe dans leur pick-up et on arrive au Lions Lookout. Après une heure de marche dans le bush (en tongs) on arrive à une petite crique en bordure de ces eaux bleues. Après 20 minutes à observer le rivage on aperçoit une tortue qui remonte à la surface pour respirer. Moment magique.
Les plus : faire de la plongée sur la Grande Barrière de Corail, et/ou sauter en parachute au-dessus de ces paysages idylliques
Les moins : le prix des excursions à la journée est coûteux, et à force de visites les coraux meurent (sont pâles et sans couleur)
Huitième étape : Townsville (1 jour)
Je ne m’imaginais pas Townsville ainsi : grande ville, aux allures industrielles et portuaires, capitale du Nord Queensland. En passant par Townsville on sent l’écart entre le Nord et le Sud de la côte Est, car beaucoup moins touristique et moins riche. Elle est composée d’une artère principale avec des magasins et des mini centre-commerciaux, mais la ville semble vide et délaissée. L’architecture est intéressante ceci dit, avec du street art et des bâtiments à l’aspect colonial. J’ai vu pour la première fois des aborigènes dans les rues, ils avaient un air triste. On peut y voir aussi des personnes en costume de travail (mallette et cravate), cela dénote et on peut se demander où ils se rendent dans cette ville vide, que j’ai rebaptisé Ghost Town. Comme il n’y avait pas grand chose à faire je suis allée au cinéma. Retour à l’hostel YHA dans une chambre mixte de 15 m² avec 8 personnes, pire nuit de mon séjour … C’est d’ailleurs pour moi l’étape que j’ai la moins aimé.
Les plus : belle histoire architecturale de la ville, lieu d’invention du drapeau australien
Les moins : pas grand chose à faire, et ville pas vraiment rassurante (jour + nuit)
Neuvième étape : Magnetic Island (1 jour)
Le lendemain je quitte avec empressement cette ville pour prendre un ferry jusqu’à Magnetic Island. 20 minutes de ferry où je vois Townsville s’éloigner, j’y serai de retour le lendemain avant de prendre ma valise pour une prochaine étape. Ce soir je vais dormir sur l’île. A peine accostée sur Magnetic Island j’aperçois des petits animaux non loin de la jetée, sautiller comme des diablotins. Je descends du ferry et m’avance, et là, surprise : des petits allied rock ou aussi appelés wallabies en pleine nature. Il y a des mamans, des papas, des bébés, des bébés dans des poches… Je m’approche pour les prendre en photos, ils sont plutôt photogéniques et moins sauvages que les kangourous ! Je commence ma randonnée de la journée, où je vais traverser toute l’île pour rejoindre mon logement du soir. Il y a un sentier appelé le sentier des koalas mais je n’en ai pas vu dans les arbres. J’arrive à court d’eau et je rentre à l’hostel qui est plutôt sympa, dans des cabanes mixtes.
Les plus : de très belles ballades sur cette île et des animaux curieux
Les moins : pas de supermarché vers mon logement, et la seule borne à eau du chemin de rando était cassée
Dixième étape : Mission Beach (3 jours)
Peut être l’une de mes étapes préférées, Mission Beach est un petit coin de paradis comme je les aime : pas beaucoup de monde, mais assez de choix de randonnées et de choses à voir. J’ai d’ailleurs étendu mon séjour d’une journée. Ce lieu est connu pour abriter une drôle de bête : le Cassowary (casoar à casque bleu). Une espèce de grosse autruche, cousine de l’émeu, mais aux plumes noires, au cou bleu et avec un casque sur le crâne. Je pars faire un long circuit de randonnée avec mon pique nique habituel, mais je me rends vite compte qu’il n’y a pas de chemin de randonnée comme indiqué sur la carte … je vais devoir marcher le long de la route qui est limitée à 80 km/h … Moyen et dangereux mais j’espère rejoindre un chemin dans le Djiru National Park, qui lui est adapté pour les cyclistes et randonneurs. Dans cette forêt où il n’y a personne sur des kilomètres, j’ai l’angoisse de rencontrer un casoar, qui peut couper un homme en deux avec ses griffes ! Je marche pendant 2 bonnes heures et retombe à nouveau sur la route. Rebelote, je marche sur le goudron sous un soleil de plomb. Les automobilistes doivent me prendre pour un casoar avec mes habits noirs. Alors que j’ai bientôt fini ma marche dans la dite Cassowary Zone sans avoir croisé aucune bête, je vois un ralentissement de voitures à un carrefour. Et il est là. Majestueux, traversant la route avec ses deux petits ! Je suis folle de joie mais je n’ai pas vraiment le temps de capturer ce moment. Je traverse la route pour aller dans leur direction et certains conducteurs m’arrêtent pour me prévenir du danger. Je comptais prendre mes distances. En effet, si le casoar se sent menacé, embêté, et qui plus est, est avec ses petits, il peut être très dangereux. Et là je le revois, sur un petit chemin fait cette fois ci pour la randonnée. Il est avec ses bébés et je laisse une bonne trentaine de mètres entre nous, sans qu’il me voit.
Les plus : si vous avez la chance d’en voir un, votre journée sera comblée !
Les moins : chemins de randonnée indiqués sur la carte officielle de la ville qui n’en sont pas, pas de possibilité de louer des scooteurs
Onzième étape : Cairns (3 jours)
J’approche de la fin de mon voyage … Cairns. La rue principale est composée de bâtiments colonialistes (style western, comme vu à Townsville). Elle fait un peu moins industrialisée, et il n’y a pas vraiment de grattes-ciels, mais la ville est étendue. Je me promène le long de ce que je m’attendais être l’océan mais en réalité c’est une sorte de marécage … Pas de vagues, pas vraiment d’eau et ça ne sent pas très bon. C’est étrange en bordure d’une si grande ville. Ici il y a une plus forte concentration d’aborigènes, moins intimidants qu’à Townsville. Je retrouve un ami que j’avais croisé plusieurs fois dans la chaîne d’auberges où je reste et on passe la soirée à se raconter nos aventures. J’ai prévu une expédition d’une journée avec Uncle Brians Tour (que je recommande) pour aller jusqu’à Cap Tribulation, la Daintree Forest et voir … les crocodiles !! Et oui, il y a énormément de crocodiles en Australie, et ce n’est pas les petits alligators de Louisiane ! L’ambiance est sympa, il y a des gens de mon âge et des plus vieux. Le guide est de très bonne humeur, on fait des jeux dans le bus pour aller jusqu’à nos étapes. On mange dans un restaurant sympa à Cape Tribulation (qui n’est en fait qu’une plage avec une très jolie arche, voir ci-dessous, et des araignées de la taille de ma main !). On s’arrête à une petite crique où il y a des waterholes (sans croco). C’est très joli et très tropical (qui eut cru que l’Australie était aussi tropicale). On rejoint un bateau qui va nous faire visiter la Daintree. Lorsque je pose mon pied sur l’embarcation j’ai des papillons dans le ventre : je vais voir des crocodiles dans leur espace naturel, et si ils sautaient sur le bateau ? (car oui ces crocodiles là peuvent faire des bons de plusieurs mètres). Le premier que l’on voit est dénommé Mr. Scarface, 4m50 qui se prélasse au soleil et nous toise de ses yeux jaunes. On en voit un autre un peu plus loin, de 2 ans (qu’ils qualifient de “bébé”). Le tour se termine et je me dis que ce n’était pas si impressionnant car ils ne bougeaient pas du tout.
Les plus : visiter l’esplanade de Cairns (et sa fameuse scultpure des poissons), prendre un guide pour explorer les forêts tropicales et en apprendre beaucoup sur la faune et la flore, prendre un bus de ville pour aller aux plages périphériques
Les moins : comme il n’y a pas grand chose à faire à Cairns je vous conseille vraiment de vous louer une voiture/scoot ou prendre une expédition à la journée pour visiter le Nord.
Douzième étape : Darwin (5 jours)
Quoi de plus beau que de commencer le mois d’août par un lever de soleil d’un hublot d’avion ? J’embarque pour ma dernière étape, Darwin, qui est à 2h30 de vol en partant de Cairns. Avis à tous ceux qui pensent que Darwin ressemble à ce que l’on voit dans le film Australia avec Hugh Jackman et Nicole Kidman : ce n’est EN RIEN ressemblant. Darwin a été détruit durant la 2nd Guerre Mondiale par des bombardements et le port (et une partie de la ville) fut entièrement reconstruit. Mais la ville a aussi subie un cyclone tropical dans les années 70 qui a ravagé de nombreux bâtiments et maisons. Des jolies ballades sont à réaliser sur le Darwin Waterfront où sont installés des jeux d’eau (il fait 30 degrés alors que nous sommes en hiver), jusqu’au Stokes Hill Wharf, où l’on peut manger le midi dans les multiples restaurants. On peut aussi se balader sur le Bicentennial Trail, qui commémore les guerres. J’ai également visité le Musée et Galerie d’art du Territoire du Nord (gratuit) où l’on en apprend sur les ravages de la guerre sur la ville, ainsi que sur les Stolen Generations. On peut aussi visiter les tunnels de la WWII mais je trouvais le prix excessif pour visiter des tunnels (plus de 10$). L’architecture de la ville a un style plus marqué colonial/tropical comme on peut l’observer sur la Government House. En somme la ville est sympa, à l’ambiance vacances. Je reste au YHA Hostel qui est dans le quartier connu pour faire la fête (apportez vos boules quies). Je sors un soir avec ma roommate, et me rend compte que la moyenne d’âge des gens est de … 30 ans ! Une fille me dit que le motto ici c’est “ce qui se passe à Darwin reste à Darwin” ! Je rentre vers 3h, des aborigènes sont allongés sur les trottoirs, soûls. Sans prétention, Darwin reste une “petite ville” qui se visite en une journée maximum, idéal pour ceux qui veulent faire une dernière escale en Australie avant de s’envoler pour l’Asie.
Les plus : être plongé dans une cuve avec des crocodiles (Crocosaurus Cove, bons de réductions sur les flyers dans les auberges), aller se voir un film au cinéma en plein air (Deckchair Cinema)
Les moins : difficile d’accéder à des transports pour visiter l’extérieur de la ville (je voulais aller au Kakadu National Park par mes propres moyens)
Fin d’un voyage d’un mois en Australie. Bilan ? Je repars avec des souvenirs plein la tête et je suis ravie d’avoir été en Australie pour une première expérience en solitaire. Je repartirai avec grand plaisir mais pour cette fois-ci visiter l’Outback Australien à la terre rouge sang ainsi que la côte Ouest, beaucoup plus sauvage et moins touristique, mais moins accessible en transports.
