Vannes et le Golfe du Morbihan
Entre deux séjours à l’étranger, je trouve du temps à consacrer au terroir français si riche de sa diversité.
Ma préférence va au bord de mer, sans doute parce que j’en suis très éloigné.
Les côtes rocheuses et découpées de Bretagne correspondent parfaitement à mon goût pour la randonnée, d’autant qu’en juin, fuyant la canicule continentale je vais bénéficier de l’air marin.
Après la côte de granit rose et la presqu’île de Crozon, j’ai jeté mon dévolu sur le Morbihan et son golfe au fond duquel Vannes s’est blottie.
Mon séjour dans le Morbihan s’est déroulé du 15 au 22 juin 2019.suivi d’une semaine sur la côte d’Emeraude.
La vieille ville de Vannes
Je pars à la découverte de la vieille ville.
En ce dimanche matin le soleil radieux contribue à l’animation du quartier.
De la rue de l’Étang où j’ai élu domicile je rejoins l’église Saint-Patern.
Son imposant clocher domine le quartier.
Elle porte le nom du premier évêque de Vannes.
Je fais un détour pour aller admirer ses retables.
Les maisons à colombages de la rue Saint-Nicolas me plongent tout de suite dans l’atmosphère du Moyen-Age.
De jolies statuettes viennent orner les vieilles demeures.
La porte prison est la plus imposante de l’enceinte fortifiée.
La tour du Connétable était partie prenante des remparts et résidence des Ducs de Bretagne.
Elle offre une belle vue sur les jardins bien entretenus.
Aujourd’hui, ils accueillent le salon du livre.
Je poursuis ma promenade par les lavoirs qui plongent dans la Marle.
Le château de l’Hermine du XVIIIème siècle.
La porte Saint-Vincent marque l’extrémité sud de la vieille ville.
Elle débouche sur l’esplanade Simone Veil , lieu propice à la promenade le long du port blotti au fond du golfe.
le port est bordé de jolies maisons à colombages.
Un peu plus loin l’une d’entre elles s’orne du couple Vannes et sa femme taillé dans le granit.
Au sommet de la colline du Méné, la cathédrale Saint-Pierre s’est enrichie de nombreux styles au fil des siècles.
Place Heni IV, les maisons se touchent presque.
Clin d’oeil à la modernité, la Cohue abrite le Musée des Beaux-Arts.
Son entrée est occupée par une oeuvre monumentale.
Vannes s’est également convertie au Street Art.
Un atelier héberge de nombreux artistes.
Emergeant du XIXème siècle, l’hôtel de ville prend la forme d’un château néo-renaissance.
La presqu’île de Séné
Un bus de ville me conduit en une petite heure à Séné.
Sa péninsule constitue une réserve naturelle offrant un abri à de nombreuses espèces d’oiseaux grâce à ses vasières. L’endroit est aussi propice au farniente sur ses plages sablonneuses, à condition de se renseigner sur l’horaire des marées.
Agréable mélange de campagne et de littoral, la presqu’île de Séné présente un attrait supplémentaire par ses petits villages au cachet typiquement armoricain.
Aujourd’hui je vais faire le tour de la presqu’île de Séné.
Le Gr 34, Tour du Golfe, me sert de fil conducteur pour cette ballade qui débute dès la descente du bus en offrant une vue sur l’embouchure de la rivière de Vannes.
La promenade proche de l’eau est agréable alors que les villages se devinent au loin.
L’embarcadère de Bararac’h permet de rejoindre Vannes à l’île d’Arz.
Le bateau- navette destiné aux passagers vient d’arriver.
Une rampe en béton remplace la cale de la pointe.
Une barge permet le transport des véhicules et des marchandises.
Le goulet de Conleau est le passage obligé pour entrer et sortir du port de Vannes.
C’est un endroit stratégique : du XVIIIème au XXème siècles, la production de sel a entrainé sa contrebande, donnant du fil à retordre aux douaniers.
Le port-Anna, niché dans une anse est le dernier port de pêche en activité du Golfe du Morbihan.
Un peu plus loin, la Maison Rose est une icône du golfe. Construite par un ostréiculteur elle est aujourd’hui protégée car elle sert d’amer, point de repère pour les navigateurs.
Sur l’autre versant du littoral l’horizon est occupé par l’île de Boëdic.
Sa petite chapelle se découpe sur le ciel.
De belles demeures occupent l’espace.
En face, sur la commune d’Arradon, le château de Roguédas, construit au XVIIème siècle.
Les ostréiculteurs s’affairent et des touristes dégustent les huîtres.
Le sentier longe la côte.
C’est marée basse et des pêcheurs occasionnels récoltent quelques coquillages.
Les plus aventureux peuvent se rendre à pied dans l’île.
J’arrive au terme de mon parcours côtier et un bref périple à l’intérieur des terres me ramène à mon point de départ.
Arz : l’île des capitaines
Nommée ainsi car elle a traditionnellement fourni capitaines et matelots aux marines militaire et marchande , l’île d’Arz occupe une place centrale dans le golfe du Morbihan avec sa voisine l’île aux Moines.
C’est à la gare maritime que j’embarque pour la destination du jour.
C’est l’occasion de revoir les lieux parcourus la veille sur la presqu’île de Séné. Après avoir franchi le goulet de Conleau, il reste quelques minutes avant de débarquer sur la pointe de Béluré.
La route qui longe la côte conduit à une table d’orientation qui décrit le paysage occupé essentiellement par l’île aux Moines.
Un moulin à vent à été reconverti en résidence.
Une grande plage occupe la côte.
Elle est déserte en cette matinée un peu fraîche.
Le sentier pénètre dans la forêt avant de déboucher du l’étang du Moulin.
Une digue retient l’eau qui s’évacue au rythme des marées, actionnant un moulin.
Celui-ci, entièrement restauré est un des rares survivants. Autrefois ils constituaient la seule source d’énergie.
Le sentier se scinde avec une option pour la point de Bernéo. Elle offre un caractère sauvage propice au recueillement.
Des épaves qui achèvent de se décomposer ajoute à l’ambiance.
Jolie maison de pêcheur à deux pas de la côte
la sortie de la pointe rejoint le port de plaisance du Penher.
Par endroit la côte se montre abrupte. Cela donne le choix, à marée basse, pour rester au contact de l’eau.
A l’extrême sud de l’île, la pointe de Pen Liouse a séduit les hommes du néolithique.
Ils ont construit un ensemble de dolmens à couloir probablement à vocation funéraire.
Je continue en direction du bourg d’Arz où se détache le clocher de l’Église Notre-Dame de la Nativité siégeant au milieu des ruelles endormies.
La route conduit directement à l’embarcadère.
Locmariaquer : haut lieu du néolithique
Aujourd’hui, j’ai rendez-vous avec la préhistoire.
En effet, Locmariaquer possède la plus forte concentration de mégalithes du golfe du Morbihan.
Arrivé par le bus depuis Vannes, je rejoins le village par le sentier côtier qui offre de belles vue sur les sept îles présentes dans cette partie du Golfe.
Haut lieu de la civilisation Néolithique, Locmariaquer recèle de nombreuses traces d’une société qui a propéré ici pendant plusieurs milléraires.
Au cœur de la commune, trône un menhir brisé,
Le site mégalithique se situe à quelques centaines de mètres. Pendant 3000 ans de -5000 à -3000 ans le néolithique a offert ici ses plus beaux monuments.
L’accés au site est précédé d’une exposition des objets découverts à cet endroit.
Le tumulus d’Er Grah.
Construit sur plusieurs périodes, ce monument à vocation funéraire atteint 140 mètres même si une partie a servi de carrière.
Le Grand menhir brisé.
Enorme bloc de granit de plus de 20 mètres, il gît au sol en 4 morceaux mais demeure impressionnant.
La Tables des marchands.
Enorme dolmen ayant la forme d’un tunnel comportant une chambre funéraire richement décorée.
Après cet émouvant parcours, je rejoins l’agglomération de Locmariaquer où d’autres vestiges de la préhistoire subsistent :
Le dolmen de Mane Rethual.
Erigé il y a 6000 ans, ce dolmen de 20 mètres de long était recouvert de terre pour former un tumulus.
Au terme d’une agréable flânerie dans les rue du village, je me dirige vers l’embarcadère pour continuer ma sortie de l’autre côté du golfe.
La navette trace sa voie entre les parcs à huitres.
J’arrive à Port Navallo, endormi à l’heure du déjeuner.
Arzon, la porte du Golfe
Autre aspect du Golfe du Morbihan, la presqu’île d’Arzon.
Clé de l’entrée du Golfe, vis-à-vis de Locmariaquer, cette commune possède une côte très découpée qui permet une grande diversité de paysages.
A la périphérie de la ville, je découvre par hasard un dolmen isolé : l’édifice mégalithique du Grah-Niol .
Témoignage de la présence humaine au néolithique, cette sépulturee était constituée dun tunnel et d’une chambre composés de blocsde granit.
Des fouilles ont permis de découvrir des équipements mobiliers, des armes et des céramiques.
Après m’être attardé sur ce site, j’emprunte un chemin qui traverse la campagne pour rejoindre le rivage.
Mon circuit longe les pointe de Pembert, Montenno et Bilgroix offrant ainsi de nombreuses vues sur l’archipel enserré dans les mâchoires du Golfe.
Je navigue parmi les fougères qui forment un écran donnant ainsi une impression de total isolement.
La pointe de Bilgroix offre un autre exemplaire de monument préhistorique…
…Ainsi qu’un menhir beaucoup plus récent.
A l’entrée d’Alzon règne un marché en train de se terminer.
Depuis le bus qui me conduit à destination près du port de Crouesty, je jette un regard sur la Butte de César.
Cette modeste colline doit sa renommée au passage de l’empereur romain dans la région durant la grande bataille navale contre les Vénètes.
Ce monticule lui offrait un excellent observatoire.
C’est sur une note enthousiaste que se termine la première partie de mon séjour en Bretagne du sud.
Je rejoins, demain, la Bretagne du nord sur les traces de Surcouf le Maloin.
Dominique