Un énorme merci à vous et surtout à Pagan, j’ai lu le blog en entier et ça m’a enseigné beaucoup de choses.
Bon je vais faire mon bilan le plus objectivement possible, sachant que je viens de rentrer et que j’ai le décalage horaire dans les jambes :
Premier voyage en Asie, j’ai d’abord vu la Thaïlande et Bangkok (le premier jour) avec les yeux du touriste de base. En fait j’ai bien saisi par la suite que le farang est source de revenu pour les thaïs et qu’on peut se faire pigeonner facilement par les commerçants.
Je suis allé à Kanchanaburi au deuxième jour et j’ai rencontré cette femme thaïe de 48 ans (j’en ai 25 et que voulez vous, j’ai toujours préféré les femmes plus mûres et ce qu’importe la nationalité). Les circonstances de la rencontre sont particulières et je vois déjà certains tiquer au fond.
J’étais dans la rue des farang avec toute la vie nocturne. J’ai vu un match de foot dans un bar tout en buvant des bières et en flirtant avec la barmaid. Et autant être direct, j’étais curieux vis à vis des lady bars et je voulais tenter mon expérience. Bon après la barmaid s’est révélée être ladyboy donc ça m’a bloqué. J’ai pris le scooter et j’ai remonté la rue par curiosité. Je me suis fait interpellé dans la rue, je me suis arrêté et j’ai capté que c’était des filles de bar qui faisaient leur boulot (la fameuse fausse sympathie et chaleur des filles). Je voulais partir puis y avait un anglais de 60 ans, un de ces pauvres gars qui s’encanaillent en Thailande, qui avait l’air sympa.
J’ai vu une femme, celle de 48 ans (bon elle en fait 35) et j’ai flashé sur elle. Ce n’était pas une fille de bar mais la propriétaire d’un bar (normal) dans le coin. En vrai elle a deux bars plus une guesthouse.
Elle m’a proposé de venir dans son bar le lendemain, ce que j’ai fait. On a bien sympathisé, ça a été tout de suite fluide. Après elle m’a dit de venir prendre une chambre dans sa guesthouse le lendemain. Oui je ne suis pas stupide c’est on ne plus commercial mais je savais que je devais passer par là pour avoir une chance. Au pire perdre 1000 baht pour une nuit et quelques binouzes c’est pas une grande perte.
Donc je suis allé dans sa guesthouse, elle m’a rejoint. Tout naturellement (avec elle c’est super simple)elle m’a proposé de me montrer Sai Yok et de faire des sources thermales appartenant à un de ses amis. Je tique un peu car toujours le rapport commercial (j’ai payé le plein de sa voiture) mais je me suis dis que je testais et qu’à l’issue je verrai.
Puis de file en aiguille j’ai cassé la barrière. Je lui ai clairement dit que je voulais passer du temps à la connaître, bref je l’ai mise en confiance. Elle m’a présenté ces amis et c’est à partir de là que j’ai commencé à vivre à la locale pure et dure (et à voir le pays pas comme un touriste de base). Donc à ne pas être naif.
Petit à petit on a fait beaucoup de choses ensemble. Au départ je me suis dit “ok fais pas le fou avec l’argent on sait jamais tu l’as connais pas” et j’ai convenu que c’était juste un crush de vacances.
Donc oui on a partagé beaucoup de moments ensemble, la bouffe, les visites et aussi sa vie quotidienne avec son travail notamment. Elle m’a présenté à sa “famille” en gros son staff et ses frères de respect. A noter un de ses “frères” est en couple avec une galloise.
On a discuté énormément sur nos relations passées, la vie, son business, on a déconné de tout et de rien, on s’envoit en l’air.
Vraiment cool… Puis elle me dit qu’elle a envie d’aller à Hua Hin et que c’est à moi de m’occuper d’elle désormais (jusque là c’était l’inverse c’est à dire elle me payait à manger, trouvait des bons plans, me faisait des visites ou me mettait en immersion dans son pays). J’avoue j’ai tiqué, je me suis dis “attention à pas te faire pigeonner, ça se trouve elle veut juste des vacances à l’oeil”
Donc j’ai cadré direct. Etant de nature aventureuse et flexible j’ai accepté tout en lui notifiant que fallait pas faire des folies. Alors oui j’ai un peu dépensé… Toujours est il qu’on a prolongé d’une nuit en plus et que par respect pour moi (on a prolongé car elle avait un souci de santé) elle a payé la nuit. J’ai vraiment apprécié le geste.
En fait en prenant du recul j’ai l’impression qu’on s’est mutuellement testé d’autant plus que j’ai eu une galère : j’ai perdu mon passeport à ce moment là. Elle voulait voir si je pouvais diriger le “couple” et être responsable (finances, la cadrer, choisir les activités), moi je voulais savoir si elle en voulait que pour mon argent. Et pour moi c’est la pierre angulaire de notre relation.
Cette femme n’est pas une pauvre issu de l’Isaan, bon ok elle a charge sa famille et son staff. Elle ne m’a jamais réclamé d’argent qu’on peut le lire sur ce forum. C’est plus des petits arrangements si on veut du genre "tu pourras me prendre un paquet de clopes en plus au seven ?"mais d’un autre côté elle va me filer des bières dans son bar gratos. Je veux dire que, même si leur rapport à l’argent est décomplexé par rapport à nous, ça reste que c’est équilibré. En gros c’est du 60 40 pour moi mais elle compense en prenant soin de moi.
En fait en apprenant l’un de l’autre j’ai compris ce qu’elle attendait :
- On va commencer par le moins sexy mais elle a besoin d’un manager parlant anglais et étant sociable pour sa guesthouse. Et je le suis.
- Elle recherche un farang qui soit positif, dynamique, intelligent et qui prenne soin d’elle.
Je vais développer les deux points. Pour le premier je suis au courant de l’économie en berne à cause des militaires donc elle déclare pas son staff, bref elle magouille beaucoup comme pas mal de thais. Le deal qu’elle me propose est simple : elle ne me file pas de contrat de travail (donc je suis au noir) mais j’ai logement, nourriture et “free sex” rajoute t’elle morte de rire. Et vu qu’il y a un bar dans la guesthouse je garde la recette.
Je suis un peu sceptique au niveau du visa mais apparemment la galloise est dans cette situation et joue le visa rush. C’est vraiment ce qui me fait flipper mais à la rigueur je prendrai le visa étudiant.
Deuxième point j’ai toutes les qualités et je suis bel homme, ce n’est pas moi qui le dit. Souvent elle se faisait interroger par des gens, notamment des restaurateurs, qui lui demandait comment elle avait pu trouver un farang aussi jeune (normalement en thailande c’est l’inverse). Alors ça pèse. Il y a un énorme niveau de complicité et, malgré les malentendus culturels et l’anglais qui parfois limite la pensée, on est totalement sur la même longueur d’onde.
Non je ne suis pas naif, ce n’est pas parce qu’elle s’occupe de moi au lit, qu’elle est belle ou que je m’imagine vivre une vie peinarde que je suis amoureux et aveugle.
Il n’y a pas de rapport malsain par rapport à un visa ou de l’argent. A savoir qu’elle a été marié à un danois et a une fille avec de 17 ans et a déjà eu deux relations sérieuses et longues avec deux jeunes farang, un suisse et un allemand, auparavant.
Je me suis interessé sur ses dynamiques amoureuses et les raisons de séparation : le suisse l’a trompé, l’allemand était trop négatif et le danois il n’y avait que des disputes (elle reconnait avoir été colérique dans sa jeunesse).
Puis je suis bien intégré auprès de sa famille, rien à voir avec ce qu’on peut lire sur internet genre le farang qui va voir la famille pauvre dans la campagne (et qui va construire une baraque).
Et puis j’ai basculé et là j’ai besoin de vos avis pour pas faire une bêtise. Avec cette femme ça marche pour le moment. Malgré nos différences on comprend nos besoins et nos personnalités.
Il y a une vraie proximité, je vais pas forcer en disant “fusion”. Elle a réussit à voir mon côté “hyper” (sensible, actif), le fait que je sois surdoué avec des traits autistiques. Et elle arrive à calmer mes angoisses récurrentes (d’où le manque de confiance). Elle me tire vers le haut.
Moi je la fait sentir femme, je la rassure sur sa colère et je la cadre, et j’aide à développer son business.
Pour moi c’est du gagnant gagnant.
Ce que je vais dire est à prendre au conditionnel car je viens de rentrer. Je pense très sérieusement à démissionner de la fonction publique avec prime de départ (60k) et à partir vivre là bas, l’idée étant de ne pas trop toucher à la prime. Pas que pour la femme, la qualité de vie aussi et parce que ma meilleure amie (thaie) vit là bas. J’ai mes plans de recours au cas où.
C’est que la question du visa me préoccupe, même si la galloise gère le truc.
Pour ce qui est du travail, je l’ai fait pendant mon mois donc je sais à quoi m’attendre.
Pour la fille si ça part mal je déclenche le plan B.
Bonne journée à vous !