<strong>« Bismillah »dit-on d’une seule et même voix lorsque le bateau largue les amarres. </strong>
Me voici à bord de la chaloupe pour une trentaine de minutes le temps de rejoindre ce petit coin de paradis, ce caillou chargé d’Histoire qu’est l’île de Gorée.
Devant la porte de la maison des esclaves « <strong>Le Peuple Sénégalais a su garder l’actuelle maison des esclaves afin de rappeler à tout Africain qu’une partie de lui même a transité par ce sanctuaire</strong>», signé Joseph Ndiaye Gardien du temple.
Dernière touche d’humour avant d’entrer dans l’une des pages les plus terribles de l’Histoire de l’humanité dont un célèbre artiste disait que la moitié de cette histoire n’avait pas encore été écrite. C’est vrai, on pourrait aussi ajouter que l’autre moitié a bien été écrite, mais par les vainqueurs. Ca me rappelle un proverbe Sénégalais « <em>T__ant que les lions n’auront pas leurs propres historiens, les histoires de chasse ne peuvent que chanter la gloire du chasseur__</em> ». Mais la maison des esclaves est la preuve que les lions ont trouvé leurs historiens. Joseph Ndiaye n’était pas historien mais le conservateur de la maison durant plus de trente ans jusqu’à son décès en 1999 à l’âge de 87 ans. Il s’est battu sans relâche pour faire connaître le patrimoine historique de Gorée, et surtout l’épisode de la traite négrière. Il racontait avec passion les douleurs de l’esclavage et l’enfer des noirs détenus dans les cellules de la maison. Grâce à son combat pour la préservation de la mémoire, l’UNESCO décide en 1990 de restaurer la maison, pour devenir ce qu’elle est aujourd’hui, un véritable lieu de mémoire et de pèlerinage pour les descendants d’esclaves et les millions de visiteurs à travers le monde…
http://paysdelaterenga.over-blog.com/
Bonjour,
Je viens de votre message sur le forum en pensant que j’allais y lire un nouveau récit de voyage sur l’île de Gorée, et surprise je découvre mon texte que j’avais écrit il y a 2 ou 3 ans et que j’avais publié sur le forum du routard ainsi que d’autres forums. Alors bien sur, cela me fait plaisir de le relire et peut-être de savoir qu’il a touché certaines personnes, mais je le retrouve aussi sur votre site d’une manière réduite et sans en citer l’auteur. La moindre des choses est que lorsque l’on prend un texte pour lequel l’auteur s’est arraché les cheveux pour l’écire, on le cite ! car on pourrait croire que c’est vous qui l’avez écrit “publié par Estelle”, ou que vous vouliez faire de la pub pour votre site … mais je n’ose y croire.
J’espère que vous me comprendrez.
Sénégalaisement,
Maalik,
www.senegalfouta.canalblog.com
oui tu as raison j’ai enlevé le texte que tu avais écrit
Joseph Ndiaye est décédé en 2009 et non en 1999.
J’ai eu la chance de faire la visite de ce site en 2007 avec lui, et mon dieu que ce fut un grand moment. Il avait une telle façon de raconter que tout le monde buvait ses paroles avec attention et respect.
Un sacré bonhomme !
oui, c’était un grand “Monsieur” historien à sa façon. Les hommes qui parlent le mieux de l’histoire sont ceux qui l’ont vécue.
Aujourd’hui ce n’est plus tout à fait pareil. Moins de sensibilité, probablement.
L’endroit reste toutefois emprunt de toute cette histoire négrière ayant fait la fortune de quelques uns au détriment de milliers d’autres.
il n’y a d’ailleurs pas que cette période et si nous regardons plus près de nous, tous ces hommes qui ont participé à la seconde guerre mondiale. J’avais rencontré un tirailleur sénégalais il y a quelques années. Grosse émotion. Il est décédé maintenant, mais j’y repense bien souvent.
oups ! je viens de m rendre compte que mon propos est mal formulé. Je voulais dire que Joseph Ndaye avait lui même connu une période difficile celle de la colonisation
Bien entendu, l’esclavage tel qu’on le présente à Gorée il ne l’a pas connu.
C’était seulement sous une autre forme.
c’est pour cela qu’il était “historien” de son époque.
rectification pour l’histoire…
Oui c’est vrai, son dèces est survenu en 2009, Paix à Son Ame. Un peu avant, il avait même sorti un bel ouvrage sur l’esclavage et la traite négrière.Merci à vous d’avoir rectifié.