Tongariro
Cette traversée du Tongariro est un de mes meilleurs coups de coeur de voyage. On dit que c’est le plus beau “tramp” (randonnée) d’une journée et cela ne m’etonnerait pas car la varieté du terrain, la beauté des paysages, la fatigueet et donc la récompense en font quelque chose de vraiment spécial.
C’était le 31 décembre 2006. Beau dernier jour de l’année mais ça n’avait pas été gagné car la météo des jours précédents avait été mauvaise et donc traversée impossible. Le matin même je regarde dehors et… éclaircie. Tout le monde debout, on attrape juste le shuttle bus à l’Hotel Chateau a Whakapapa et c’est parti.
Nous commencons par la Mangatepopo Road à 1120m d’altitude et c’est facile mais pas pour très longemps car arrive les Marches du Diable (the Devil’s Ladder)et la on monte bien et dans les rochers et cailloux. Le paysage est assez triste et peu accueillant. Arrivés en haut, une petite barre de céréales et un peu d’eau font beaucoup de bien.
Et puis, alors que nous approchons du South Crater, la figure imposante de ce cone parfait qu’est le Mont Ngauruhoe nous salue presque. Le South Crater qui n’est pas en réalité un cratère mais une cuvette creusée par les glaciers, est un moment de repos dans notre ascension car nous approchons de la montée au Red Crater.
On avait eu chaud à grimper mais dans le cratère il fait vite froid, surtout qu’à notre gauche vers le Mont Tongariro es flocons de neiges volent.
La montée est très dure car nous sommes sur des scories et un pas fait ce sont deux pas redescendus. Il faut y planter les pieds et s’accocher mais wow! regarder dans un cratère qui fume et voir le paysage autour, on s’imagine dans les films de Peter Jackson. C’est tellement irréel et avec un soupcon de danger que le coeur ralentit un peu.
Par contre la descente vers les superbes Lacs Emeraude est plus facile et amusante car il faut presque courir pour ne pas s’enfoncer. On se sent redevenir des enfants.
Cette couleur émeraude/jade est merveilleuse.
Quand nous avons fini toute cette partie de la “promenade” nous sommes bien heureux mais si le plus dur est fait il reste encore du chemin.
Quand nous avons fini toute cette partie de la “promenade” nous sommes bien heureux mais si le plus dur est fait il reste encore du chemin.
Nous avons la chance de passer après la pluie et le chemin n’est pas trop mauvais. Sur le côté nous passons les sources chaudes de Ketetahi. C’est extraordinaire mais pas si accueillant. Le spectacle est sublime, Taupo au loin.
Et au passage il y a quelques fleurs. Ca fait du bien après le paysage si aride et dur.
Nous entrons dans une foret bien humide après la pluie et il faut faire très attention de ne pas glisser. Ruisseau, cascades… Nous sommes au pas de course car ma fille et son collègue, qui doit repartir à Wanguemnui où il est de garde la nuit, filent a toute allure pour attraper le bus de 16h. Autrement il y a une heure d’attente.
Nous y arrivons tout juste, je ne suis pas sûre que le chauffeur ait attendu.
Nous retrouvons notre point de départ avec plaisir et je file aussi vite que je le peux avec notre Maui camper rejoindre mon mari pendant qu’à bord tout la monde dort.
Le soir du réveillon nous ne saurons pas ce qui se passera a Taupo car nous ne tenons plus debout mais quels souvenirs!
Ceci n’étant que le récit d’un coup de coeur d’il y a trop d’années pour donner des renseignements, il ne manque pas pas d’informations maintenant sur l’Internet pour préparer son tramp. Seul le temps peut jouer les rabat-joie, alors prévoir plusieurs jours possibles et faire le parcours depuis le côté Mangatepopo, l’autre côté n’est presque pas fait car très très très dur.
La Nouvelle-Zélande a tellement de petites et grandes randonnées si bien entretenues à offrir. Dommage que ce soit si loin et que les vols de 24 même avec escales de plusieurs jours soient encore bien plus dur que le Tongariro.