février 2010
Je me réveillais toujours a l’heure des singes. Vers 8h30 ils viennaient bondir autour des cocotiers de la maison.
J’ouvris les yeux, je ballais la moustiquaire et je sortais de la chambre pour regarder la couleur du ciel. Tout va bien, c’était encore un bleu intense. Du cote de la jungle, les premiers rayons du soleil me brulèrent la rétine tout juste ouverte…
J’enroulais mon longui autour de ma taille, je prenais un bouquin et je me dirigeais vers la plage.
Arrivé là-bas j’avais déjà chaud. Ma dernière leçons de plongée était a 11h, j’avais beaucoup de temps devant moi.
En cherchant de l’ombre, je vis les deux espagnols que j’avais rencontre la veille, prendre leurs petits déjeunes dans un restaurant. Ils m’invitèrent.
Je trainais souvent au bar a cote de l’école de plongée. Le “Riddim”, le bar est échoué sur le sable, entre les cocotiers. Je m’entendais bien avec les serveurs et du matin au soir, les enceintes diffuse du reggae. La veille, les deux espagnols (deux frères) étaient venus regarder le couche de soleil. Quelques bières, quelques anecdotes de voyages et un soupçon de Maire Jeanne plus tard, nous étions copains.
Ce matin ils m’offrirent le thé. Nous laissâmes les discussions enflammé de la veille au soir, pour le silence matinal. Quelques vagues clapotèrent en s’étalant sur le sable, mais le silence de l’océan restait imperturbable. Tranquillement nous émergions ensemble, sans avoir besoins de briser ce long silence.
Le temps passa, un pécheur s’arrêta devant notre restaurant, debout sur sa barque, il nous faisait des signes. Mes deux nouveaux compagnons partirent le rejoindre a bord pour une petite promenade.
je repris mes affaire pour gagner l’école de plongée seulement a 150 mètres plus loin.
10H20. J’avais prévue mon avance, je m’assis et ouvris mon livre. 10H20 toujours, je regarde l’océan devant moi, lisse, transparent et tiède. Je renonce à Jack London et ces nouvelle.
J’enlèvai mon longui et pris le kayak de l’école. Je glissai sur l’eau, me dirigeant vers les vagues qui se formaient plus loin, sur les coraux.
La veille, les vagues étaient fortes, j’y suis allé avec le propriétaire du “Riddim”. Un jeune suisse qui a décide de poser son sac ici et de se laisser pousser les dreadlocks au soleil.
Chacun sur son embarcation, on regardait le soleil se coucher tout au bout de l’horizon. On parlait des autres, qui dans nos pays respectifs, ne pouvaient imaginer qu’avec pas grand chose la vie est belle à l’autre bout du monde. On rigolait et on surfait.
En longeant les vagues je criais comme un enfant. Le Suisse en pris une devant moi, il n’était pas stable et ne semblait pas a l’aise. La vague passa a mon niveau et une fois face à la plage je voyais plus que la mousse qui déferlait dans la lagune. Puis je vis le kayak jaillir, personne dedans…
Je rigola, ignorant qu’il c’était prit un corail sur un rein. Je continua a jouer avec les vagues avant de me rendre compte qu’il était sur son roché a attendre, blessé. Je suis partis le chercher, il ne s’était pas loupe, une plaie entre 5 et 10 cm de long, le pied tordu et la pagaie cassé. Je le ramena lui et son kayak et je retourna dans les vagues.
Deux fois comme lui je suis tombé du kayak. Je ne tenta pas la chance une 3e fois, jouer au loto avec les coraux est plutôt stupide. Je suis rentré et j’ai rencontré les deux espagnols en question, devant leurs couchés de soleil.
Se matin les vagues étaient trop petites. Mais je m’amusais à suivre une grosse tortue qui venait respirer à la surface de temps en temps.
Après le kayak, retour a l’école. Préparation du matériel, choix de l’itinéraire. On parlait des derniers exercices que l’on fera sous l’eau. Les cours sont en anglais, mais une fois sous l’eau, mon niveau d’anglais ne me faisait plus défaut.
J’étais déjà nostalgique, je plongeais pour la dernière fois dans ce nouveau monde que je commençais juste à découvrir.
Le bateau volait sur la houle. Je croisais mes deux espagnols, la tête dans l’eau avec leurs masques. Le pécheur toujours debout sur sa barque, attendait " l’heure de paye", souriant.
J’étais sous l’eau. Nous descendions à 4, en suivant la chaine de l’ancre.
Maintenant nos gestes étaient lents et calmes, nos respirations, longues et profondes. Je pénétrais dans se nouveau monde, comme l’on rentre en méditation.
15 mètres plus bas, des roches se dessinaient. Puis enfin les couleurs éclatent. Des coraux, des poissons et les différents reliefs qui donnaient le vertige. Je planais.
Je n’étais plus un humain, j’étais quelque chose qui volais paisiblement, contemplant un monde qui n’était pas le sien. Je planais. C’étais comme être un cosmonaute dans un espace plein de vie. Du moins aussi longtemps que ma bouteille me le permettait.
Les minutes passèrent évidement trop vite, déjà nous remontions a la surface.
Retour a l’école et retour a ma chambre. La journée est loin d’être finit.
Je mangeais dans la salle principale de la maison ou je vis. Une vielle maison Sri Lankaise. Toute la famille n’attendait plus que moi pour partir. Les motos étaient prête, les sacs remplies. Nous avions prévue de faire un tour sur les routes qui longe la cote pour aller vers l’Est de l’ile.
Nous partions 4 , le fils du propriétaire, son beau-frère, son neuve et moi. Je n’avais pas encore vue grand chose du Sri Lanka. Je suis arrive de Colombo le 28 janvier, dès le lendemain j’ai décide de fuir la ville pour la plage. Et depuis j’étais à Unawatuna incapable de repartir ailleurs…
On demarra, la température se faisait plus douce avec le vent. Je glissais mes écouteurs sous mon casque. Manu Chao, Max Romeo, Tools and the maytals, Bob Marley etc…m’accompagnaient. Sur la droite l’océan avec quelques pécheurs planté sur des piquets dans l’eau. Sur ma gauche la jungle avec toute les nuances de verts qu’il est possible de voir.
Nous roulions, visitions des temples bouddhistes, rendions visite a des membres de leurs familles. Pour les gens c’était curieux de voir un blanc accompagner une famille Sri Lankaise. On m’invitait a manger, a dormir, mais je refusais poliment. Notre promenade n’aurai pas pu finir.
Quand la nuit tomba nous décidions de rentrer.
L’aire encore bouillant était un vrai régale sur la route. La musique toujours dans les oreilles. Les lumières des villes, celles des voitures qui arrivaient dans tout les sens, dans une anarchie générale. Toute cette vie qui bouillonnait, les chappattis que je mangeais en conduisant, rouler sur la voie de gauche. Les slaloms entre les nids de poules devenaient un jeux. Tout était merveilleux.
Nous rentrions enfin, Amma (la maman du lieu) m’a encore préparait un repas de roi. Une bière dans le ventre et je retournais a la plage rejoindre mes deux espagnols.
Je finis cette journée au Sri Lanka, en faisant des rencontres, en rigolant, buvant.
Puis enfin, épuisé, je m’endormis dans mon lit, pour que le lendemain tout recommença, très tôt, à l’heure des singes.
Guillaume 0 : fautes d’orthographes 1