Bonjour à tous,
Est-il possible de voyager seul au Brésil sans connaître le portugais. Est-ce que la connaissance de l’anglais y est assez bien répandue ?
Merci d’avance
Bonjour à tous,
Est-il possible de voyager seul au Brésil sans connaître le portugais. Est-ce que la connaissance de l’anglais y est assez bien répandue ?
Merci d’avance
le portugais, le portugais et des fois aussi le portugais.
Très rarement l’anglais, sauf dans le monde de l’aérien au sens large et bien sûr dans celui des affaires traitées à l’international, plus dans quelques hôtels huppés.
Cela dit, tu arrives toujours à te débouiller d’une part parce que les gens sont communicatifs, essaient réellement de te comprendre et de t’aider, ensuite parce que la langue n’est quand même pas très difficile à saisir globalement - si la parler et l’écrire à la perfection est aussi difficile que de s’exprimer en français.
Un conseil. Assimil “le brésilien sans peine” (une cinquantaine de leçons avec les CD), ça suffit pour démarrer si c’est évidemment très insuffisant pour pénétrer les subtilités d’une langue d’une infinie richesse (c’est très sympa de pouvoir lire Amado dans le texte. On se rend compte à quel point les traductions retirent le sel d’une oeuvre écrite).
Le portugais est d’une lecture assez transparente, les sites internet de la fohla, par exemple, aident. Plus les vidéos de globo (pas très raffinées sur le plan intellectuel) idem en France dans les bouquets, on capte désormais pas mal de chaînes brésiliennes (les “informations”, surtout relatives aux faits divers, c’est plein de saveur).
Basta avec ces distinguos subtils entre “portugais” et “brésilien” (de quoi se friter des heures sur les forums). Au Brésil on parle et on écrit portugais, souvent même un portugais plus pur et plus près des origines que dans la puissance coloniale (surtout dans le nord).
Seulement il y a des différences notables dans la prononciation, comme en France un étranger qui apprit le français à Marseille aurait du mal à Lille.
D’où mon conseil pour qui veut se faire vite comprendre au Brésil, de choper une méthode d’apprentissage conçue pour ce pays. Et de savoir qu’à Rio on ne parle pas tout à fait comme à Belém, même si la différence n’est pas rédhibitoire
Sinon, pour qui est rétif à tout effort linguistique, le rigolo Gépalémo permet de survivre
Bon voyage
Je plussois la réponse précédente à un détail près que la méthode ASSIMIL s’appelle “Le Portugais du Brésil” et non plus le “Brésilien sans peine”
Même avec seulement 25 ou 30 leçons (soit 1 par jour pendant 15 à 30 minutes, en commençant un mois avant de partir), ça “décrasse” pour un voyage. Lors de mon premier voyage au Brésil j’ai cru aussi que mon Anglais et mon Espagnol me suffiraient. Il n’en est rien. Donc sauf à se dire qu’on peut toujours se débrouiller partout avec le langage des mains, si on n’est ni stressé ni pressé et prêt à accepter quelques mésaventures (pas frocément bien grave pour autant), mieux vaut apprendre quelques rudiments de la langue, d’autant que ce n’est pas difficile.
L’Anglais est parlé par quelques personnes (très peu) dans quelques lieux très touristiques par exemple ou des hôtels haut de gamme. Quand un Brésilien parle Anglais, il sera très content de le faire, malheureusement l’Anglais avec l’accent brésilien est parfois plus difficile à comprendre que le Portugais (j’ai une anecdote avec ma femme ayant eue besoin de consulter un médecin, une fois qu’il s’est mis à parler Anglais, on ne comprennait plus rien du tout).
On ne parle évidemment pas de maitriser une langue étrangère en quelques semaines, ni de comprendre une conversation, mais d’être capable de demander son chemin, son horaire de bus, prendre un taxi, réserver une chambre d’hôtel, etc… toutes ces petites choses qui, sans quelques rudiments de Portugais, vont vite s’avérer être une galère.
Au moins autant sinon plus que les beautés du pays, ce qui y est agréable, c’est la gentillesse de ses habitants et leur désir fréquent de communiquer avec les visiteurs pour peu qu’ils ne se la jouent pas gringo hautain qui se la pète. (ou parano qui a peur de tout, ce qui ne veut pas dire qu’il ne faut avoir peur de rien)
Dès lors qu’on baragouine un peu, le contact est chaleureux, facile.
A la réception de mon hôtel à Ouro Preto, entendant mon accent abominable, des jeunes touristes brésiliens se sont marrés (gentiment!) et sont entrés en contact avec moi. Ils avaient une voiture, j’en ai bien profité car nous avons rayonné ensemble, ils m’ont fait découvrir des bars branchés d’OP que je n’aurais pas soupçonnés, je suis parti avec une invitation à venir les voir à Goias - honorée l’année suivante, séjour mémorable dans la fazenda familiale des environs - et je les ai reçus plus tard chez moi en France.
Voyage que leurs moyens n’auraient pas permis de faire, même en rêve, sans hébergement. Des amis désormais, tout comme ceux qui sont devenus ma vraie famille, à Belém.
Dans un groupe qui visitait les Lençois, contact chaleureux avec des habitants de Brasilia. Idem, point de chute là-bas, honoré.
Se balader sur les marchés, négocier, discuter des vertus des plantes médicinales, des offfrandes à telle ou telle divinité animiste, manger prolo dans des lanchonetes prolo au contact des prolos, c’est un plaisir dont je ne me lasserai jamais - tout comme celui de bavarder avec la voisine au cours d’un trajet intercités en bus, de jouer avec les gosses (adorables au Brésil; il y en a au moins quatre à qui j’ai appris les échecs au cours d’un de ces voyages en bus ou en bateau).
Si on a des bases, on progresse très vite sur place.
Autre chose. Le gringo qui ne parle pas une broque est une cible pour les truands, qui se diront à juste titre qu’il sera très handicapé au moment de porter plainte (pas un flic ne le comprendra) Très souvent pas toujours, le repérage commence par une question anodine (l’heure, etc.) et si on répond naturellement, mieux, en ajoutant une petite vanne, on a des chances de passer au travers.
Ensuite bien sûr, chacun fera ce qu’il veut.
Salut Ssi,
je suis en ce moment même au Brésil, et je ne parle pas un mot de portugais. Enfin, je ne parlais pas un mot il y a deux semaines, mais j’en apprends tous les jours. Effectivement, ceux qui parlent un peu la langue semblent être des touristes prévilégiés car ils peuvent échanger plus facilement avec la population. Mais les sourires véhiculent aussi beaucoup de gentillesse, et j’ai toujours réussi à me faire comprendre à peu près, en essayant plusieurs mots anglais ou français, qui ont parfois la même racine en portugais.
Et surtout, tu peux utiliser Google Translate sur ton smartphone (si tu en as un) pour baragouiner quelques mots supplémentaires. Il faut se méfier des erreurs de traduction parfois énormes, mais j’ai tout de même réussi à souscrire un abonnement téléphonique en n’échangeant avec la vendeuse que via Google Translate, donc ça doit fonctionner un minimum.
(je cite le traducteur de Google car c’est celui qui me semble fonctionner le mieux, et qui peut s’installer en mode “hors ligne” : si vous en avez d’autres en tête, je suis preneur)
Quant à trouver des gens qui parlent anglais, je cherche encore (en revanche, beaucoup parlent un peu espagnol).
Bon voyage !
pour dire que l’anglais est pratiquement inutile au Brésil. Apprendre à baragouiner un peu le Portugais est donc préférable et pas très difficile pour un français. Que ce soit en apprenant quelques mots une fois “sur le terrain” ou, pour gagner du temps, en y consacrant quelques minutes par jour pendant le temps de préparation du voyage, le résultat est le même.
Et comme je l’ai dis, mon premier voyage au Brésil, il y a quelques années, je l’ai fais sans parler un seul mot de Portugais et je suis revenu vivant Le seul truc, c’est qu’on passe à côté de plein de choses effectivement, à cause de l’impossibilité de dialoguer, or la rencontre avec les gens ça fait bien au moins 50% de l’intérêt d’un voyage au Brésil (sinon plus).
Et ne pas parler la langue peut aussi amener des petites galères comme j’ai eu une fois, en rase campagne, à ne pas trouver d’hôtel avant 22h uniquement parce que je ne parlais pas le Portugais (parce qu’il ne suffit pas de dire “Pousada ?”, il faut comprendre aussi ce qu’on vous raconte quand on vous indique une direction).
Ceci dit, c’est vrai que les traducteurs peuvent dépanner, il faut absolument une version audio par contre, parce que beaucoup de gens ne savent malheureusement pas lire correctement et, autre inconvénient majeur, il y a bien des endroits où, personnellement, je ne sortirais jamais un smartphone de ma poche. Je n’ai jamais été agressé au Brésil mais c’est aussi parce que je sais qu’il y a des gestes à ne pas faire.