Argent et budget Maroc

La monnaie marocaine est le dirham (Dh). 
En 2024, 1 € valait un peu plus de 10 dirhams (Dh), entre 10,20 et 10,70 Dh, ce taux étant assez stable depuis des années

Cette monnaie n'est pas convertible et vous êtes censé quitter le Maroc sans dirham en poche (vous pouvez les changer à l'aéroport si vous avez conservé le ticket de change ou le ticket de retrait par carte). Le taux de change est alors assez médiocre, évidemment.. 
Dans certains hôtels, et lors de vos achats dans les grandes médinas touristiques, il est souvent possible de régler en euros. Mais ce n’est pas une très bonne solution, car le taux de change appliqué est toujours bien plus bas que celui de la banque.

Dans les villes importantes, il y a des bureaux de change un peu partout, rattachés ou non à une banque. Les banques font aussi le change, mais leurs horaires sont plus limités (plus d'infos sur les horaires au Maroc). Chaque organisme peut appliquer son propre taux. Mais il varie assez peu d'un endroit à l'autre. De plus, aucune commission.

Bref, il est aisé de changer au Maroc, et l’opération est plus avantageuse que le retrait d’espèces ou le paiement par carte, qui comportent toujours des frais.
D’une manière générale, évitez de changer à l’aéroport, le taux y est souvent bien moins avantageux qu’en ville. Changez le minimum, prenez juste de quoi rejoindre le centre, et dans tous les cas refusez les cartes de retrait parfois proposée.

- À noter que les billets de banque doivent être en bon état pour le change, pas déchirés, faute de quoi ils peuvent être refusés. Bien les vérifier au comptoir un par un quand on vous les donne.

Avec la crise de la Covid-19, les autorités marocaines ont encouragé le paiement électronique. L’usage de la carte bancaire se développe donc progressivement... Elle est acceptée par la plupart des hôtels d’un certain niveau, ainsi que dans certains restaurants, magasins et stations-service. La carte Visa est la plus largement répandue. Sinon, les distributeurs sont nombreux.
À noter que les commissions des banques marocaines s’élèvent autour de 3 à 3,5 % pour les commerçants, hôteliers et restaurateurs, qui les répercutent (ou non) sur la facture. C’est systématique pour un retrait au distributeur, dont la commission s’élève à environ 2 %, complétée d’une partie fixe de 3,50 à 6 €. Plus la commission prélevée par votre propre banque. Ça fait beaucoup, non ? Mieux vaut donc éviter de retirer de petites sommes.
 

Par ailleurs, il est préférable de retirer de l’argent à un distributeur attenant à une agence bancaire pendant les heures d’ouverture de celle-ci.

La vie au Maroc est nettement moins chère que chez nous, même si elle a bien augmenté ces dernières années. On peut, si l’on voyage sans faire d’excès, s’en sortir avec 800-1 000 Dh (80-100 €) par jour pour 2 personnes : 300-500 Dh (30-50 €) pour la chambre et le petit déj, 4 repas à 100 Dh (10 €) soit 400 Dh (40 €), le reste étant consacré aux boissons, aux transports et à la visite des monuments. Mais cela implique des hébergements et des restos assez simples et hors période de vacances scolaires, et l’utilisation des transports en commun. En prévoyant le double, on pourra séjourner dans des hôtels plus confortables ou des riads de charme, s’asseoir à de bonnes tables (au moins le soir) et louer une voiture pour une partie de son séjour.

À noter : les prix sont mentionnés à titre indicatif.

Nous vous indiquons les prix pour 2 personnes en chambre double. À Marrakech, Fès et Essaouira, ces fourchettes peuvent être revues facilement de 20 à 30 % à la hausse, voire plus. Les riad de Marrakech ont été classés différemment.

- Bon marché : jusqu’à 250 Dh (environ 25 €).
- Prix moyens : de 250 à 500 Dh (25 à 50 €).
- Chic : de 500 à 1 000 Dh (50 à 100 €).

Les prix s'entendent pour un repas complet pour une personne sans la boisson.
- Très bon marché : moins de 50 (environ 5 €).
- Bon marché : de 50 à 100 Dh (5 à 10 €).
- Prix moyens : de 100 à 180 Dh (10 à 18 €).
- Chic : de 180 à 250 Dh (18 à 25 €).

À l'origine du mot, le bakchich était le cadeau de bienvenue, en signe d'hospitalité et d'amitié.

Aujourd’hui, le mot « bakchich » est employé à tort et à travers, et sa définition est à double sens. C’est un pourboire, une rétribution en échange d’un service rendu, alors que pour notre entendement européen, il se résume à tort à un pot-de-vin. Cette confusion déroute le touriste, à qui l’on demande souvent « bakchich, bakchich ». Le porteur de valises d’un hôtel a droit à son bakchich. Le gamin que vous croiserez dans la rue pas vraiment. À vous de faire la part des choses.

Le Maroc possède un artisanat particulièrement florissant et un savoir-faire ancestral.

N'hésitez pas à vous renseigner, à comparer, à discuter avec ceux qui connaissent le pays. Acheter n'importe quoi à n'importe quel prix favorise des dérives inflationnistes. Prenez-vous au jeu du marchandage. Au final, le prix payé sera souvent plus élevé que le prix « marocain », certes, mais restera raisonnable une fois négocié. Il sera le reflet de 2 réalités économiques différentes, tout en respectant le rite du marchandage, essentiel dans l’échange social.

Citons les tapis, citadins ou ruraux, qui incarnent la diversité culturelle de l'artisanat marocain, les plateaux et la dinanderie, le cuir, les étains et poinçons, les bijoux et l'orfèvrerie, les poteries, les couvertures en laine et les tissus en coton, le bois travaillé, la vannerie, les minéraux et fossiles, les produits naturels de santé et beauté au naturel, les épices de cuisine...