Carte d'identité Indonésie
- Superficie : 1 904 570 km² ; 5 160 km d’est en ouest et 1 760 du nord au sud, soit presque 4 fois la France.
- Nombre d'îles : l'archipel indonésien, le plus vaste du monde, compte 18 306 îles, dont environ 6 000 non habitées. Seuls 2 tiers de ces îles portent un nom !
- Population : environ 268 862 000 habitants (estimation 2018).
- Âge moyen et espérance de vie : 30 ans et 69 ans.
- Capitale : Jakarta (plus de 10 millions et demi d'habitants).
- Autres grandes villes : Yogyakarta (Java), Surabaya (Java), Medan (Sumatra), Macassar (Sulawesi), Denpasar (Bali).
- Monnaie : roupie indonésienne (rupiah).
- PIB : plus de 1 092 milliards d'euros (2018).
- Langues : le bahasa indonesia (langue officielle), proche du malais, plus de 670 langues ethniques et dialectes. Anglais utile.
- Régime politique : régime présidentiel. Président : Joko Widodo (depuis 2014).
- Religions : l'Indonésie est le 1er pays musulman du monde, avec environ 87 % de la population croyante. L'islam sunnite est officiellement religion d'État, mais les lois républicaines et les lois religieuses restent distinctes. Il y a plusieurs minorités chrétiennes, catholiques et protestantes (10 % au total). Le bouddhisme (surtout chinois) et l'animisme sont toujours vivaces. Bali est majoritairement hindouiste.
- Groupes ethniques : plus de 300 ethnies.
- Sites inscrits au patrimoine de l'Unesco :
- à Bali : le paysage culturel de la province de Bali - le système des subak en tant que manifestation de la philosophie du Tri Hita Karana ;
- à Java : Borobudur ; Prambanan ; le site des premiers hommes de Sangiran ; le parc national d'Ujung Kulon ;
- à Sumatra : les forêts tropicales ombrophiles ;
- ailleurs en Indonésie : le parc national de Komodo (Petites Îles de la Sonde) ; le parc national de Lorentz (Papouasie).
Économie
Une croissance soutenue et régulière (s’appuyant sur la consommation intérieure) avec un PIB à 5 % en 2017, des investissements internationaux en augmentation constante depuis une dizaine d’années et une classe moyenne qui croît progressivement... nombre de clignotants économiques sont au vert. L’Indonésie pointe même au 16e rang des puissances économiques mondiales.
Cela dit, beaucoup de chemin reste à parcourir, dans un pays fortement marqué par les inégalités sociales et qui se classe seulement, selon le FMI, au 116e rang mondial du PIB par habitant. 29 millions d’Indonésiens survivent toujours sous le seuil de pauvreté. L’inflation reste forte (autour de 4,3 %), mais le taux de chômage est relativement contenu (environ 6 %).
Les défis sont de taille pour le président Joko Widodo, qui a ciblé, au lendemain de son élection en 2014, 2 priorités : l’éradication de la corruption, un mal qui ronge la société et l’économie indonésiennes depuis des dizaines d’années, et celle de la grande pauvreté.
Premier pas, la mise en place d’un système de sécurité sociale, entamée en janvier 2014, avec l’ambition de couvrir l’ensemble de la population à l'aube de 2020. L’éducation des enfants reste aussi un chantier toujours très actif.
Droits de l'homme
À l’approche du scrutin régional d’avril 2019, de nombreuses autorités régionales ont adopté des dispositions contre les LGBT, devenus la cible favorite des mouvements religieux wahabites en Indonésie. Le gouvernement est, lui aussi, tenté de plaire à cette frange grandissante de son électorat. Des mesures de plus en plus coercitives à l’encontre des homosexuels – associés à la « pornographie » – ont été adoptées.
Plusieurs centaines de sites ont été bloqués, des manifestations LGBT interdites, et Google a même accepté de supprimer des applications LGBT pour les utilisateurs indonésiens.
Mais les LGBT ne sont pas les seuls visés. Selon Amnesty International, des dispositions sur le blasphème ont été utilisées pour emprisonner des personnes exerçant pacifiquement leur droit à la liberté de religion. À Java, une université qui avait interdit le port du niqqab, estimant que ce n’était pas dans la culture indonésienne, a par ailleurs été obligée de faire machine arrière, devant la fronde des religieux.
Ce radicalisme peut aller bien plus loin. Ainsi dans l’île autonome d’Aceh, où la charia est appliquée, une loi locale sanctionne de coups de bâton en osier les relations homosexuelles ou adultérines, les jeux d’argent ou la consommation d’alcool. Les agressions physiques à l’encontre des communautés shia, chrétienne ou ahmadie (musulmans chiites), la plupart du temps par des sunnites radicaux, se multiplient également en toute impunité dans l’archipel.
Mais cette débauche de bigoterie et de violences confessionnelles, associées à un tour de vis sécuritaire, n’a pas empêché l’Indonésie de subir des attaques terroristes en 2018. Des attentats singuliers. À deux reprises au moins, des familles entières, dont une revenant de Syrie, ont commis des attentats à Surabaya.
Les mesures antiterroristes adoptées n’ont, en outre, pas toujours été utilisées contre l’intégrisme islamiste. Elles ont aussi visé les mouvements indépendantistes ou ceux qui continuent de protester contre la présence et l’attitude de l’armée dans l’archipel, toujours très largement liée aux trafics, comme celui du bois précieux, en Papouasie.
Par ailleurs, les violences policières visant à nettoyer les lieux où allaient se dérouler les Jeux asiatiques de 2018 des « petits délinquants » ont fait plus de 70 morts au cours du 1er semestre.
La lutte contre le trafic de drogue a également fortement dérapé en 2017. La peine de mort continue d’être appliquée dans ce type d’affaires
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