Culture et médias Indonésie

Les films sur l'Indonésie se comptent sur les doigts d'une main. Sur place, on passe des films américains.

- Toute la beauté du monde (France, 2006) : de Marc Esposito, avec Marc Lavoine, Zoé Félix, Jean-Pierre Darroussin. Nous voici à Bali et à Lombok pour suivre le chemin de Tina, partie se retrouver au milieu des sublimes rizières pour oublier la mort de l'homme de sa vie. Sur l'île des dieux, elle rencontre Franck. Voyage, découverte, échappée : l'île de Bali se prête merveilleusement à se « ressouvenir ». Un film agréable à regarder pour ses beaux paysages.

- Mange, prie, aime (États-Unis, 2010) : tiré du best-seller d’Elizabeth Gilbert, traduit en 31 langues et vendu à plus de 7 millions d’exemplaires. L’héroïne, incarnée par Julia Roberts, débute et achève son voyage initiatique à Bali, après être passée successivement par l’Italie et par l’Inde. Lors de cette dernière étape, elle trouvera la paix intérieure et... l’amour, évidemment !

- En route pour Bali (États-Unis, 1952) : de Hal Walker, avec Bing Crosby. 2 Australiens partent à l’aventure et tombent dans les mailles du filet d’une belle princesse balinaise...

Les quotidiens en anglais publiés à Jakarta sont également disponibles à Bali : The Jakarta Post inclut des pages sur Bali (Surfing Bali).

Côté revues, une flopée de publications payantes ou gratuites (en anglais et destinées à un public jeune) ont vu le jour depuis quelques années. Vous les trouverez aisément dans les hôtels, bars et restos branchés. La plus répandue est le Bali Travel News, un hebdo riche en infos sur le tourisme.
The Beat est l'un des mensuels les plus complets affichant la liste des événements et un répertoire de bars, restaurants et boîtes de nuit avec des plans bien détaillés pour les trouver. Dans le même genre, citons aussi Bali Plus et Groove, avec une tendance clubbing pour le second. Hello Bali (payant) est tout aussi pratique avec quelques reportages à la clé. Poleng s'adresse aux expats de Bali avec une fringale de potins et les photos des dernières fêtes people.

Signalons enfin un gratuit en français, La Gazette de Bali, belle initiative d'un ex-collaborateur de Libération pour vous aider à dénicher les repaires frenchies et branchés dans l'île. Également de très bons articles sur la culture balinaise.

Les médias écrits sont sous l’autorité du Conseil de la presse, alors que les médias radio et télévisés nécessitent une licence délivrée par la Commission de diffusion indonésienne.
Il existe des centaines de radios communautaires, mais l’Association des radios communautaires (AMARC) a récemment appelé à une réforme pour une plus grande équité dans l’attribution des licences, processus manquant actuellement de transparence et souffrant de lenteur administrative.
Aucune autorité officielle ne contrôle la presse écrite, mais celle-ci est cependant mise à mal par la concentration croissante dont elle fait l’objet.
La plupart des groupes de médias influents sont aux mains d’une poignée de conglomérats financiers et industriels, dont certains sont dirigés par des personnalités aux ambitions politiques plus ou moins ouvertement affichées.

La situation de la liberté de la presse à Bali est meilleure que dans les autres îles indonésiennes, moins accessibles en raison de conflits ethniques ou religieux jugés sensibles par les autorités. En mars 2014, 2 journalistes australiens ont tout de même été expulsés de l’île indonésienne et temporairement ajoutés à une « liste noire » par les autorités. Ils étaient entrés sur le territoire avec un visa touristique afin de pallier les lenteurs administratives concernant l’octroi de visas professionnels.
Malgré ses promesses de campagne sur une libéralisation de la presse, le président n’a pas réellement tenu ses promesses. La remise en jeu de son mandat en avril 2019 remettra, une fois encore, le sort de la presse sur le tapis. On notera tout de même la levée de l’interdiction le 10 mai 2015 pour les journalistes étrangers de se rendre en Papouasie occidentale, une des provinces les moins accessibles du pays.

En 2018, l’Indonésie se classait 128e au Classement mondial de la liberté de la presse.