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Arts du feu

Ils ont beaucoup compté par le passé en Lorraine, mais leur situation actuelle est mitigée. Soit on voit le verre à moitié vide, et l’on sort son mouchoir pour pleurer l’arrêt de toute production à Sarreguemines et Lunéville voire Rambervillers, noms vénérés par les collectionneurs de faïences. Soit on considère qu’il est à moitié plein, car somme toute, céramique et cristal, qui ont donné du travail à des milliers de Lorrains bien avant qu’on ne s’intéresse au minerai de fer et à la houille, continuent d’en faire vivre des centaines alors même que la parenthèse minière s’est refermée.

Pourquoi ces industries se sont-elles enracinées ici ? Parce qu'elles y ont trouvé les matières premières qui leur étaient nécessaires : sable (pour le verre), argile (pour la faïence), fougères dont les cendres riches en potasse facilitent la fusion du verre, bois des forêts pour faire ronfler les fours.

La faïencerie aujourd'hui

Côté français sont restées Sarreguemines et Lunéville, entreprises auxquelles les restructurations ont porté de rudes coups. Dans les dernières années du XXe siècle, le site sarregueminois vivotait encore en fabriquant des carrelages, mais il a fini par mettre la clé sous la porte. Idem pour Lunéville : la production s'est rabattue sur la manufacture sœur située à une dizaine de kilomètres, Saint-Clément, qui fait encore des services de table fleuris.
Celles qui s'en sortent le mieux sont Niderviller et Longwy. La faïencerie de Niderviller, au pays de Sarrebourg, fut avec Lunéville et Saint-Clément une des premières à adopter la technique du petit feu, qui autorise des décors plus fins et une plus large palette de couleurs. 

Elles sont aujourd’hui réunies au sein du groupe « Les Jolies Céramiques sans Kaolin » avec les cristalleries de Portieux et Vallérystahl. Mais Niderviller n’emploie plus qu’un ouvrier faïencier et Saint-Clément une douzaine.
À Longwy, la Manufacture des Émaux de Longwy, ouverte en 1798, maintient la tradition tout en y soufflant un style moderne qui plaît à la clientèle internationale. D’autres faïenceries se sont aussi créées récemment comme celle des Émaux Saint-Jean l’Aigle... La technique locale est très typée : décors cernés d’un trait noir, couleurs aussi reconnaissables que le fameux bleu « ciel d’Égypte », le blanc craquelé, le rose soutenu.

La verrerie et la route du verre

La route du verre est parallèle à celle de la faïence. Là aussi, une tradition ancienne, celle des gentilshommes verriers qui seuls détenaient le privilège de souffler.
Malheureusement, le XXe siècle a conduit vers des révisions déchirantes. La trajectoire la plus douloureuse a été celle d'Hartzviller, coopérative ouvrière créée en 1932, liquidée en 2004. Sa voisine de Vallerysthal n'abrite plus qu'un magasin d'usine et des démonstrations de verriers ; il en va de même à Portieux (Vosges). D'autres sites se sont reconvertis dans la formation et la résidence d'artistes : : le Centre international d’art verrier couplé avec le musée du Verre et du Cristal à Meisenthal, le Centre européen de recherches et de formation aux arts verriers à Vannes-le-Châtel. Demeurent tout de même ces poids lourds de l’industrie du luxe que sont Baccarat, Daum et Saint-Louis, ainsi que Portieux (Vosges) et quelques cristalleries artisanales au pays de Bitche.

L'âge d'or des arts du feu lorrains a été sans conteste la fin du XIXe siècle.
La région a de beaux restes. De la cristallerie de Baccarat, où le tsar faisait faire ses verres, le négus ses vases monumentaux, le shah d'Iran ses candélabres, sortent encore d'impressionnants lustres pour les émirs et de plus intimes bijoux et bibelots. Saint-Louis propose désormais une gamme très design d'objets déco de cristal taillé, gravé, doré à l'or ou intensément coloré. La verrerie Daum, résolument tournée vers l'art, a bénéficié de la collaboration de Salvador Dalí, César, Arman, Hilton McConnico, Zoritchak... Grâce à ces entreprises prestigieuses, mais aussi au centre de formation, le CERFAV, à Vannes-le-Châtel, la flamme lorraine brille toujours

Mineurs et sidérurgistes

La fermeture, en avril 2004, de la dernière mine de charbon de France, La Houve à Creutzwald, n'aura échappé à personne. Une couverture médiatique exceptionnelle fut déployée pour dire adieu à la corporation des « gueules noires » qui, pendant un siècle et demi, a modelé la société et le paysage de la région.
Moins de 10 ans avant, à Audun-le-Tiche, les dernières « gueules jaunes » (les mineurs de fer) avaient déjà raccroché le casque. Les sidérurgistes restent donc les derniers témoins (mais pour combien de temps ?), aujourd’hui, de cette aventure industrielle.

Des ressources souterraines

Si l'aventure minière a eu un tel retentissement en Lorraine, c'est que la région s'est découvert 2 atouts majeurs en pleine révolution industrielle : des gisements de fer et de charbon, séparés d'une centaine de kilomètres seulement !

Prospections et innovations

Dans l'aventure industrielle en Lorraine, la famille De Wendel occupe une place de choix. Elle obtient dès 1834 la concession des mines de fer dans son fief de Hayange.
Mais les maîtres de forges ont besoin de charbon pour faire fonctionner leurs usines. Aussi investissent-ils de manière conséquente pour faire démarrer l'exploitation du charbon en Moselle-Est. Leur implication se retrouve dans les noms de rues, de cités et même de ville, comme Stiring-Wendel.
Reste que les sidérurgistes sont confrontés à un problème majeur : celui de la faible teneur en fer du minerai lorrain (30 à 35 %), qui lui vaut le surnom de « minette », et ne permet de produire que de la fonte de moindre qualité. Ce sont les innovations technologiques de la fin du XIXe siècle, comme le procédé de déphosphorisation Thomas-Gilchrist en 1877, qui vont enfin permettre de produire de l'acier de manière industrielle.

Solidarité

Si la différence a toujours existé entre les mineurs du jour (travaillant en surface) et ceux du fond, avec des métiers qui étaient presque autant de clans, les modes de vie des travailleurs du fer et du charbon étaient relativement similaires.
Les amitiés forgées au travail s'entretenaient dans les nombreux bistrots et par l'entraide dans les cités. Une solidarité jamais démentie, jusque dans les catastrophes dues à des coups de grisou.

Les luttes et la fin

Entre le très avantageux statut du mineur, concédé à la fin de la Seconde Guerre mondiale en pleine « bataille du charbon », et la confrontation aux réalités économiques, le quotidien des mineurs et sidérurgistes lorrains aura été nourri de nombreuses luttes sociales, parfois très violentes.
La faute à cette course à la productivité et à la récession, annoncée dès les années 1960, en raison notamment de la découverte de gisements étrangers beaucoup moins chers à exploiter.
Dans le fer, licenciements puis reconversions et préretraites accompagnent le déclin, tandis que pour les « gueules noires », un Pacte charbonnier formalise en 1994 la fin programmée de l'activité, avec des mesures de départ.

La sidérurgie se trouve aujourd'hui dans des logiques de regroupement, qui ont conduit à la création d'Arcelor avec le Luxembourg, la France et l'Espagne, puis à son rachat par Mittal Steel.
Que reste-t-il de cette épopée ? L'eau suintant dans les galeries n'étant plus pompée, des affaissements de surface se produisent parfois avec de lourdes conséquences pour l'habitat, à Moutiers ou à Rosbruck notamment.

La Lorraine a aussi pris le parti de cultiver la mémoire de son industrie. Si l'on peut encore voir des chevalements et des installations à l'abandon, on peut surtout visiter plusieurs musées consacrés à la mine : pour le fer, à Neufchef et Aumetz par exemple, et, pour le charbon, à Petite-Rosselle (parc Explor Wendel), où, entre autres, une impressionnante reconstitution du fond est proposée.

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