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Musique

C’est incontestablement la plus grande richesse du Cap-Vert. Chanter est pour les Capverdiens une seconde nature.

Les morceaux les plus connus (ceux interprétés par Cesaria Evora, Bana ou Tito Paris) sont des mornas, ballades langoureuses exprimant la saudade, cette nostalgie qui rapproche les peuples lusophones. Elles rappellent d’ailleurs le fado portugais ou le tango argentin.

La coladeira est proche de la morna, mais d’un rythme plus enjoué, plus proche de la musique brésilienne.

Le batuque et le finaçon sont les rythmes les plus africains de l’archipel, originaires de l’île de Santiago. Il s’agit de chœurs de femmes utilisant des pagnes enveloppés dans du plastique et serrés entre leurs cuisses comme percussions. Dans le finaçon, les paroles sont improvisées. Nacia Gomi en est la plus grande représentante.

Le funana, également de Santiago, est la musique de la revendication, interdite sous l’occupation portugaise et très populaire chez les jeunes aujourd’hui. Le funana se distingue par l’utilisation d’un petit accordéon (la gaïta) et d’un morceau de fer (le ferrinho). Ferro Gaita est le groupe le plus en vogue.

On trouve encore d’autres styles musicaux comme la tabanka (musique de défilé) et la batucadeira (musique de carnaval).

Parmi les musiciens capverdiens à découvrir : Bau, le virtuose des cordes (guitare, violon et cavaquinho), Luis Morais, le saxophoniste du groupe Voz de Cabo Verde décédé en 2003, et pour les plus modernes, Simentera, Boy Gé Mendes, Projecto Ayan, Cordas do Sol et Mayra Curado Andrade, la nouvelle voix d’or du Cap-vert.

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Littérature

En 1936, quelques intellectuels, dont les poètes Jorge Barbosa, Manuel Lopes et Baltasar Lopes fondent Claridade, une revue d’arts et lettres. Inspiré par des auteurs tels que le Brésilien Jorge Amado, ce mouvement tente de mettre en place l’expression de l’identité capverdienne après des années de littérature portugaise.

Mais il faudra attendre les années 1950 pour que les auteurs établissent véritablement la filiation africaine de l’identité capverdienne. Les écrits d’Amilcar Cabral, artisan de la libération, sont à ce titre essentiels.

Eugenio Tavares, poète du XIXe siècle, reste l’un des auteurs les plus connus, compositeurs de nombreuses mornas, à l’égal de Manuel de Nova. Plusieurs auteurs capverdiens sont traduits en français, comme Teixeira da Souza, Baltasar Lopes et Germano Almeida dont Le Testament de M. Nopomuceno a été porté à l’écran.

Peinture

Les plus grands peintres du Cap-Vert sont nés ou vivent à Mindelo, ville promue capitale culturelle de la lusophonie.

Les plus connus sont Tchalé et Manuel Figueira. Leur atelier situé sur le front de mer, face à la Tour de Belem, est devenue une institution, mais est de plus en difficile à visiter car les artistes sont rarement présents. Avec Bela Duarte, Luisa Queiros, Leão Lopes et quelques autres comme Joãn Fortes, ces plasticiens développent chacun leur propre style avec, comme armature commune, le foisonnement des couleurs et les tendances figuratives.

Leurs œuvres sont visibles dans les centres culturels et au Café Lisboa à Mindelo. En plusieurs endroits de la ville, on trouve aussi des fresques et sculptures de Ro et Nild, deux artistes dont l’atelier se situe dans le quartier de Bela Vista.

Cinéma et théâtre

Leão Lopes, ancien ministre de la Culture, a réalisé le premier long-métrage capverdien. Par ailleurs, Mindelo a servi de décor au film Nha Fala de Flora Gomes et d’autres réalisateurs devraient le suivre sur cette voie.

Du côté du théâtre, de plus en plus de petites troupes voient le jour sur les différentes îles. L’association Mindelact à Mindelo, en particulier, est très active et organise septembre un festival à la renommée grandissante.

Artisanat

L’artisanat local est encore assez pauvre, mais tend à se développer. Il s’agit essentiellement de batiks (teintures artisanales), de céramiques, de sculptures de pierre ou noix de coco, de bijoux en coquillages.

Mindelo abrite un Centre national d’artisanat et quelques créateurs talentueux se sont installés à Santa Maria. Mais la majorité de l’artisanat que l’on peut trouver sur les îles, statuettes de bois, masques et colliers provient de la côte africaine, vendu par les Guinéens et les Sénégalais.

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