Géographie et paysages Mayotte

Mayotte est située à l’extrémité nord du canal du Mozambique, entre le continent africain et Madagascar. Et elle porte bien son surnom, « l’île au lagon » : seulement 374 km² (la Martinique est trois fois plus grande) et un des plus beaux lagons du monde. L’un des plus grands aussi : 1 500 km², avec une double barrière comme il en existe moins de dix au monde !

L’archipel se compose de deux îles majeures, de formation volcanique ancienne : Grande-Terre (356 km²) et Petite-Terre (18 km²). Elles sont éloignées d’à peine 2 km, la liaison s’effectue par barge.

Petite-Terre présente un relief peu escarpé. La montagne de la Vigie culmine à 203 m. Derrière, le tour du cratère de l’ancien volcan Dziani se fait en moins de trois quarts d’heure. Le reste de l’île, qui accueille notamment l’aéroport, est plat et donc idéal pour la pratique du vélo.

En face, deux monts dominent Grande-Terre : le Choungui, au sommet arrondi (300 m) et le Bénara (660 m). Le relief est assez escarpé, les routes serpentent autour. Il faut plus d’une heure pour descendre de Mamoudzou dans le Sud, aucune pointe de vitesse possible. Attention aux virages serrés !

Les plages de sable vraiment fin sont plutôt rares sur l’île. Il faut aller sur les îlots de sable blanc (dispersés un peu partout dans le lagon) pour les photos paradisiaques. Mayotte offre toutefois de magnifiques plages au Sud et au Nord. À l’embouchure des rivières, les mangroves ne sont pas toujours en très bonne santé. Elles sont souvent prises pour des décharges publiques…

Mayotte héberge - sur Grande-Terre uniquement - une espèce endémique de lémuriens : le maki. En brousse, ils se cachent dans les arbres, mais vous les entendrez certainement grogner… Très gourmands, ils adorent les bananes. Aux abords des lieux touristiques, les makis n’hésiteront pas à venir manger dans vos mains et se laisseront caresser.

Côté reptiles, pas de gros serpents, juste de ravissants petits lézards verts fluos tachetés de rose : les margouillats. Un peu « squatteurs », ils se sentent vite à l’aise dans les maisons… Sur les chemins de brousse, vous pourrez aussi rencontrer quelques caméléons.

Si vous levez les yeux, vous ne manquerez pas d’apercevoir des roussettes (ce sont des chauves-souris). Très grandes, elles sortent aussi en journée. N’ayez pas peur ! Elles sont frugivores. Le ciel mahorais compte aussi de nombreuses espèces d’oiseaux tropicaux, difficiles à apercevoir : paille-en-queue, hérons, colibris…

Mais les joyaux de la faune mahoraise se trouvent dans le lagon. Avec un simple masque-tuba, à quelques mètres des côtes, vous pourrez admirer les tortues (vertes ou imbriquées)… Elles viennent tranquillement nager au milieu des baigneurs. Le spectacle le plus fort s’observe à la tombée du jour. Tous les soirs de l’année, à marée haute, les tortues viennent pondre sur les plages de l’île. Un moment intense pour les spectateurs quand on sait que certaines ont plus de cent ans et que leurs bébés reviendront, à leur tour, pondre sur la plage où ils sont nés.

Outre les dauphins, présents toute l’année, ce sont les baleines à bosses qui se donnent rendez-vous entre août et octobre, dans le lagon, pour mettre bas en toute tranquillité. Un spectacle impressionnant et inoubliable pour qui peut les approcher.

Plus discret et bien plus mystérieux, le dugong vit lui aussi dans les eaux mahoraises. Ce cétacé très imposant et peu gracieux ne se compte plus que par dizaines… Plus rare encore : le préhistorique cœlacanthe (gombessa) habite les eaux profondes des Comores !

Contrairement à d’autres îles tropicales, Mayotte n’est pas une île très fleurie. Les Mahorais ne cultivent pas de jardins pour y mettre des fleurs. On en trouve toutefois un peu sur Petite-Terre (frangipaniers, hibiscus, bougainvilliers…), dans les jardins des M’zoungous.

En brousse, c’est surtout le vert qui prédomine : fruit à pain, ylang-ylang, canne à sucre, vanille… On trouve beaucoup d’arbres fruitiers : bananiers, cocotiers, goyaviers, papayers…