Histoire et dates-clés Lille
Fondations
Au départ, on trouve vers l'an mille quelques bras de la Deûle et les îles qu'elle délimite. Pratique pour faire circuler les marchandises, pêcher et se protéger un peu des agressions extérieures.
En outre, une rupture de charge sur la rivière contraint les bateaux à s’arrêter et à débarquer leur cargaison. C’est parti pour s’installer durablement. On ne vous fera donc pas attendre davantage pour connaître le nom de cette bourgade en devenir : L’Isle.
Au XIIIe siècle, quelques remparts. Lille est une ville de foire flamande. Un autre espace se développe, le forum, lieu de rencontre des marchands.
Premier siège de son histoire (il y en aura 12 en tout) en 1213 : Philippe Auguste, qui ira gagner à Bouvines l'année suivante. Nouveau siège et la prise de la ville par Philippe le Bel en 1297. La France contrôle de loin la Flandre.
Des Bourguignons aux Espagnols
En 1369, Marguerite de Flandre, dernière du nom, épouse Philippe le Hardi, duc de Bourgogne, et lui apporte Lille en dot. Période faste pour la ville, capitale itinérante d'une cour qui rivalise avec le royaume de France. Ses successeurs renforcent et embellissent la ville.
En 1477, mort de Charles le Téméraire. Sa fille, Marie de Bourgogne, épouse Maximilien d'Autriche. Lille passe sous la tutelle des Habsbourg.
Par le jeu des alliances et des mariages, la Flandre passe à l'Espagne de 1506 à 1667. Autre période faste pour Lille. Pourtant, les constructions conservent le style flamand.
Lille, ville française
À la mort de Philippe IV d'Espagne, Louis XIV (époux de Marie-Thérèse, sa fille) réclame sa part d'héritage. En 1667, siège de Lille par Louis XIV et reddition en 10 jours. Un an après, par le traité d'Aix-la-Chapelle, la ville devient française. Les habitants sont effondrés : Lille, bien que francophone, restait une ville flamande, l'armée française est une force d'occupation. Adieu commerce prospère, bonjour Lille place forte militaire. Vauban s'attelle à la tâche.
Le style architectural français s'impose progressivement. En 1674, interdiction de restaurer les maisons en bois. Prolongement de la normalisation architecturale par la création de nouveaux quartiers français.
En 1708, prise de la ville et occupation hollandaise. Mais par le traité d'Utrecht en 1714, Lille revient à la France. Les Lillois sont bien contents. Et puis, on finit par se faire au goût architectural français. Tout le long du XVIIIe siècle, Lille se pare de superbes hôtels particuliers.
En 1792, à sa façon, le maire François-Étienne André tient tête aux Autrichiens qui l’assiègent et jure que les Lillois resteront fidèles à la nation. La Déesse (au centre de la Grand-Place) commémorera cet engagement héroïque.
Lille au XIXe siècle...
En 1804, Lille succède à Douai comme préfecture du Nord. En 1858, annexion des communes limitrophes : Moulins, Wazemmes, Esquermes, Fives, etc.
Tout au long du XIXe siècle, on assiste à la montée de la bourgeoisie industrielle et du textile. Le fossé entre riches et pauvres se creuse.
Inauguration de la ligne de chemin de fer Paris-Lille (1846). Transfert en 1887 des facultés de droit et de lettres, jusque-là à Douai.
Les idées du socialisme progressent.
... et jusqu'au IIIe millénaire !
En 1911, grand bond démographique, Lille annonce 218 000 habitants. En 1913, création du 1er évêché de Lille.
Début de la Première Guerre mondiale, plus de 5 000 obus détruisent le quartier de la gare. Puis c'est l'occupation allemande. La ville est délivrée par les Anglais le 17 octobre 1918.
Entre les 2 guerres, démantèlement des remparts, excepté la citadelle. En 1930, comblement de la Deûle, remplacée par l'avenue du Peuple-Belge. En 1936, Roger Salengro, maire de Lille, devient ministre de l'Intérieur du Front populaire.
En 1940, seconde occupation allemande. Lille et tout le Nord-Pas-de-Calais sont coupés de la France et placés sous l'autorité directe de l'Oberfeld-Kommandantur depuis Bruxelles. 1 675 immeubles lillois sont détruits par les bombardements alliés.
En 1960, construction du périph à l'emplacement de l'ancienne enceinte et, peu après, démolition de la dernière ferme lilloise, faubourg des Postes. Tout un symbole ! Mais l'association Renaissance du Lille ancien fera et fait encore beaucoup pour la préservation du patrimoine et de la mémoire.
Ouverture de l'autoroute Paris-Lille en 1968.
En 1971, élection de Pierre Mauroy à la mairie, sur une liste d'Union de la gauche.
À partir des années 1980, Lille affirme progressivement sa vocation de plaque tournante du nord de l'Europe. Les atouts : important carrefour autoroutier, TGV, aéroport de Lille-Lesquin, 3e port fluvial de France, tunnel sous la Manche, centre Euralille...
En 1983, inauguration du VAL, métro sans conducteur qui ira ensuite se vendre (bien) ailleurs.
10 ans plus tard, le TGV-Nord entre à Lille.
Depuis octobre 2000, Martine Aubry est la maire de la ville. Son dada : bouter la voiture hors du centre et des vieux quartiers. Un vent de travaux souffle sur la ville. Lille, qui a retrouvé sa population d’avant 1914, se place au cœur de la zone urbaine la plus peuplée de France (1 200 000 habitants pour la métropole) !
L’événement Lille 2004, Capitale européenne de la culture, a définitivement marqué un nouveau tournant dans l’histoire de la ville. Le succès et la dynamique culturelle furent tels qu’ils débouchèrent sur la création de l’association Lille 3000 dont les animations et expositions interrogent les différents domaines de la ville de demain... Tandis que demain se prépare déjà avec Lille 2020 Capitale mondiale du design. Lille n’en finit pas de se réinventer et de nous séduire !
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