Activités, sports et loisirs Amsterdam
« Cafés bruns » et « grands cafés »
Même si l'on y voit très peu de matelots, Amsterdam reste un port et, comme dans tous les ports du monde, les bars et les cafés pullulent. On ne conçoit pas une visite de la ville sans passer quelque temps dans ces endroits souvent épatants et parmi les plus sympa d'Europe.
Particularité locale, on distingue 2 mondes très différents parmi les cafés, un peu comme l'opposition entre Anciens et Modernes : les « bruns » et les « grands ».
Les « cafés bruns », pour remonter le temps
Superbes, vieux et chaleureux, on les remarque au premier coup d’œil. Rien n'a changé, ou si peu, à leur décor d'origine. La plupart remontent au XVIIe siècle, le café Chris dans le quartier du Jordaan estdate de 1629, tout comme le café De Karpershoek près de la gare. Depuis cette époque, ce sont les mêmes jolies façade, les mêmes intérieurs où le bois domine, des planchers au comptoir, en passant par les boiseries sombres qui recouvrent souvent les murs. Un vieux poêle et une table de lecture complètent parfois ce décor de peinture de l’école hollandaise.
Rembrandt et Frans Hals sont en effet toujours ici chez eux, dans cette ambiance de clair-obscur savamment entretenu par des éclairages tamisés, quand ce ne sont pas les bougies qui s’en chargent. Les plafonds et les murs ont été brunis par des siècles de joyeuse tabagie aujourd’hui révolue, jadis alimentée par les longues pipes en terre (souvenez-vous des personnages de Vermeer). Et gare à celui qui s’aviserait de repeindre en couleur claire cette vénérable patine si caractéristique du « café brun ». Pas touche !
Les Amstellodamois, toutes catégories sociales confondues, s’y pressent après leur journée de travail, dans le brouhaha des conversations entrecroisées et le tintement des verres. On y boit de la bière, du genièvre, mais quasi pas de vin (souvent de la piquette !), on y chante parfois et on se bouscule autour du bar. Entre 18h et 19h, en semaine, mais surtout les vendredi et samedi soir, les places assises sont prises d’assaut.
Petit détail pratique : ces cafés ouvrent souvent vers midi, s’éveillent l’après-midi, mais vivent avec le crépuscule et la nuit.
Les « grands cafés »
Appelés « cafés blancs » par certains, ils sont plus spacieux, plus clairs, et surtout plus modernes que leurs aînés, voire résolument contemporains. Des lieux animés, souvent branchés mais jamais snob, fréquentés par tout ce que la ville compte de jeunes de tous horizons ou de moins jeunes toujours dans la vibe.
La plupart d’entre eux ouvrent leurs portes avant les « cafés bruns ». Le service y est assuré par des étudiants ou des stagiaires, très rarement par des barmen professionnels.
Les eetcafés
On vient de plus en plus dans les cafés, qu’ils soient design ou à l'ancienne, non seulement pour passer un bon moment, goûter une bière locale (même si Heineken a fêté ses 150 ans, il y a encore des brasseries artisanales à découvrir), mais aussi s’offrir une tranche de vie hollandaise, sur du pain blanc, brun ou noir : on y grignote, et on y mange souvent plutôt bien, simple et bon.
Les cafés s’appellent alors eetcafés et proposent, en dehors des broodjes (les délicieux sandwichs hollandais), des petits plats traditionnels. Surveillez les propositions du jour, au tableau, quand il y en a un. Le soir, mieux vaut réserver dans certains, à moins que vous n’ayez envie de patienter dehors.
Boites de nuit et vie nocturne
Depuis 2015, certaines boîtes sont autorisées à ouvrir jusqu’à 8h du matin les vendredi et samedi (dernières entrées à 6h) !
Quant aux cafés ayant l’autorisation d’ouvrir la nuit, ils peuvent désormais le faire jusqu’à 6h du mat'. Les terrasses peuvent rester ouvertes pendant les week-ends, été comme hiver jusqu’à 2h.
Les coffee-shops
Un coffee-shop, étymologiquement, c'est une sorte de café cosy où l'on vient se relaxer, boire un verre et éventuellement manger un morceau.
Mais à Amsterdam, la plupart des coffee-shops proposent à la vente plusieurs sortes de cannabis et d'herbes venues de tous les horizons. Entrer dans un coffee-shop où l'on vend de telles substances n'implique pas qu'on vienne expressément en acheter, on peut parfaitement se contenter d'y prendre un verre... sans alcool le plus souvent, question de licence !
Les coffee-shops font partie du décor, au même titre que les « cafés bruns ». Les Pays-Bas considèrent depuis toujours que quelques lieux de vente connus et ayant pignon sur rue offrent plus de sécurité que 100 vendeurs à la sauvette. À juste titre.
Pourtant, à Amsterdam, la réglementation a failli évoluer dans le sens d’une restriction aux seuls usagers locaux, qui fut au cœur du combat des dernières législatives. Les travaillistes entrés dans la coalition ont permis de laisser la situation en l’état, chaque ville étant libre de juger par elle-même de la pertinence ou non de fermer les portes des coffee-shops aux non-résidents. Un débat qui a refait surface en 2020-2021 dans la vie politique néerlandaise. À surveiller donc.
Il faut dire que l’enjeu économique est de taille : plus de 80 % des clients sont des étrangers, les Néerlandais préférant consommer chez eux. Mais ce tourisme cannabique n’est pas sans poser problème.
À ce propos, rappelons que, malgré ce que pensent nombre de visiteurs, fumer de l’herbe dans la rue ou dans les lieux publics est illégal, même à Amsterdam ! C’était d’ailleurs la raison d’être des coffee-shops.
Autre particularité hollandaise, l’existence de boutiques appelées smart shops, diffusant tous les accessoires nécessaires à la consommation des drogues douces, voire plus dures, ainsi que diverses vitamines, minéraux, excitants sexuels, etc.
On y trouve aussi quelques redoutables cactus psychotropes et des barquettes de champignons hallucinogènes au frigo. Ceux-ci, jusqu’alors tout à fait légaux aux Pays-Bas, risquent prochainement, contrairement au haschisch et à l’herbe, d’être également interdits (ce qui ne veut pas dire que la vente ne sera pas encore tolérée). Le débat est en cours. Compliqué, certes !
Retenir surtout que ces produits, aussi illégaux de par nos contrées que le hasch, ont un potentiel réellement dangereux, notamment quand ils sont consommés par des personnes présentant des troubles psychiatriques ou s’ils sont combinés à l’alcool.
Où écouter de la musique à Amsterdam ?
Les lieux où écouter de la musique sont nombreux. Mis à part ceux dont l'objet principal est musical, nombre de boîtes ou bars proposent aussi des groupes de tout poil, une ou deux fois par semaine.
- Le Concertgebouw reste évidemment, depuis 125 ans, l’attraction musicale n° 1 pour tous les amoureux de musique classique. Une des plus belles salles de concert du monde entier, réputée pour son acoustique parfaite.
Concert gratuit le mer (parfois mardi ou jeudi), à 12h30 (sauf juillet-août). Venir dès 11h30 pour avoir une entrée, car les places sont limitées. Sinon, concerts à prix doux le dim mat (billet 19-25 €). Toute l’année, choix de concerts de musique classique ou non, à prix raisonnables (20-50 €). Également des visites guidées (en anglais).
Où danser à Amsterdam ?
La ville compte des boîtes pour tous les goûts et tous les âges, mais toutes sont assez marquées dans le style et la personnalité de leur clientèle. Les vendredi et samedi soir, la jeunesse se rassemble surtout autour de Leidseplein et de Rembrandtplein, où se trouve la plus grande concentration de bars, restos et boîtes. Vu que ces endroits drainent aussi les grappes de jeunes touristes qui n'ont pas le courage d'aller chercher plus loin, ça donne un melting-pot animé, certes, mais pas vraiment palpitant.
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