Traditions et coutumes Ghana
Marchés
Le marché est le centre névralgique de la vie ghanéenne. Chaque ville, chaque village a son marché. Le ventre de la capitale ghanéenne propose de tout (mais vraiment de tout !) sur plusieurs étages, à ciel ouvert ou couvert. Le marché de Makola brasse ainsi une foule plus que considérable.
S'étendant sur une dizaine d'hectares, le marché de Kejetia à Kumasi s'apparente lui aussi à une véritable fourmilière. Une fois entré, il n'est plus temps de flâner mais bien de se frayer un chemin entre les porteurs, les chalands et la foule d'acheteurs. Organisé par quartiers (fruits, légumes, poissons, viandes, vêtements, chaussures, ustensiles de cuisine, tissus, etc.), ce lieu d'échanges en tous genres mérite que l'on s'y perde quelques instants.
Assises les unes à côté des autres, les marchandes pour se protéger du soleil se parent d'immenses chapeaux tressés, et alpaguent le potentiel acheteur au moindre coup d'œil jeté sur leurs étals. Dans les villages, les marchés se tiennent à intervalles plus ou moins réguliers, tous les trois jours.
Multiplicité ethnique et linguistique
Le Ghana recense une quarantaine de langues et près d'une centaine de dialectes locaux. Ces différences linguistiques servent de bases aux « grandes classifications ethniques ». Il existe une multitude d'ethnies et les présenter toutes constituerait un travail bien fastidieux. C'est donc un panorama non exhaustif que nous vous proposons ci-après.
Dans les limites géographiques de l'actuel Ghana, on dénombre quatre groupes majoritaires eux-mêmes subdivisés en de multiples sous-groupes.
Le groupe Akan est présent dans le Centre-Ouest, le Centre et le Sud-Ouest du pays. Il représente la moitié de la population et pas moins d'une dizaine de sous-groupes dont les Adanse, les Fanti, les Ahanta ou encore les Nzima. Ces distinctions en termes ethniques coïncident grosso modo avec des aires linguistiques. Néanmoins, concernant le groupe Akan, la principale distinction linguistique est établie entre le twi, parlé à l'intérieur des terres et le fante, parlé sur la côte.
Trois autres grands groupes sont identifiés au Ghana. Il s'agit des Gâ-Adangbe, vivant principalement dans la Greater Accra Region ; des Ewe qui occupent le Sud de la Volta Region, le long de la frontière de l'actuel Togo. Enfin, la majorité des différents groupes des Northern et Upper Regions est connue sous le nom des Mole-Dagbani et regroupe les Mamprusi, les Mossi, les Dagomba, ou encore les Gonja.
La pratique de la scarification permet de montrer son appartenance à telle ou telle ethnie et est visiblement encore très utilisée dans l'ensemble du Ghana, et pas uniquement en milieu rural.
L'histoire de ces groupes ethniques résulte de mouvements de population parfois contraints (à l'instar des conflits de territoires), parfois pour des raisons commerciales. La tradition orale africaine, bien que riche, implique cependant quelques imprécisions historiques.
Un mot enfin sur la structuration des aires traditionnelles. Les rôles social, économique et politique que jouent les ethnies dans le Ghana contemporain ne doivent en aucun cas être sous-estimés. La constitution du Ghana reconnaît notamment un conseil des chefs traditionnels.
Religions et croyances
De nombreux courants de la chrétienté sont représentés ; au nord, la religion musulmane domine et se distingue notamment par ses édifices dédiés au culte, dont l'architecture ne laisse pas indifférent le touriste occidental.
Le Sud et le Centre du pays sont des régions marquées par le culte chrétien. Introduit par les Portugais à la fin du XVe siècle, le christianisme s'est progressivement propagé. Au XIXe siècle, c'est une mission française installée à Elmina qui a remis au goût du jour le catholicisme. Sous de multiples influences, le Ghana s'est laissé gagner à la chrétienté.
De nos jours, les Ghanéens expriment publiquement leur foi. Voici un détail amusant : le nom donné à leurs boutiques, kiosques ou affaires fait référence à leur croyance. En voici quelques exemples : « He is Lord », nom donné à un chop bar ; « Fear not, I am with you always », bandeau que l'on peut très souvent lire sur les tro-tros bringuebalants ; « Blood of Jesus Hair Care », enseigne d'un salon de coiffure, etc.
Les musulmans, qui habitent principalement le nord du pays, représentent un peu moins de 20 % de la population.
Quant aux croyances traditionnelles telles que l'animisme, elles existent mais ne sont pas autant affichées.
Sachez qu'il est de bon ton de ne pas afficher un athéisme profond. En effet, les Ghanéens montrent un étonnement certain si l'on affirme un désintérêt pour la religion.
Funérailles
Au Ghana, la coutume veut que l'on rende hommage au défunt par des danses et des chants, et par la construction d’un cercueil tout à fait original, faisant référence à un trait significatif du défunt. Par exemple, un planteur d'oignons se verra construire un cercueil en forme d'oignons.
Si les enterrements traditionnels sont hauts en couleurs et en émotions, cette tradition tend à se raréfier et fait place à des funérailles plus conventionnelles.