Traditions Nicaragua

Fanas de marimba et de guitare (les deux instruments de la musique nica), de trova, de salsa, de merengue, de cumbia, les Nicaraguayens écoutent de la musique du matin au soir, du soir au matin, dans les bus, les boutiques, les restos - bref, sans discontinuer. N’oublions pas les chicheros des fiestas, les cliques locales, qui entonnent des airs entraînants de leurs trompettes, clarinettes, tambours et cymbales.

Chaque région décline ses spécificités, au gré des immigrations passées : danses romantiques de Masaya, très espagnoles, polkas et mazurkas du nord investi par des colons allemands et, surtout, rythmes reggae de la côte caribéennes, où l’on chante indistinctement en anglais, en créole ou en espagnol.

S’il ne fallait citer qu’un musicien nicaraguayen, ce serait nécessairement Carlos Mejía Godoy (né en 1943), indissociable de la révolution sandiniste en raison de son engagement personnel et des thèmes éminemment sociaux et politiques de ses chansons folk. Certains y ont même vu une raison des soulèvements populaires qui portèrent les sandinistes au pouvoir !

Son frère Luis Enrique poursuit une carrière similaire, quoique plus tournée vers la salsa. Les deux hommes ont inauguré à Managua (juste en face du grand hôtel InterContinental, aux marges du Barrio Martha Quezada) la Casa de los Mejía Godoy, une boîte à musique où l’on peut entendre leurs grands succès - à commencer par l’indémodable Nicaragua Nicaraguita de Carlos. Au fil du temps, c’est toute une dynastie de Mejía Godoy qui s’est affirmée dans le monde de la musique.