Visiter La Paz, Voyage Bolivie
Activités à faire, lieux à voir - Tourisme La Paz, Altiplano, Andes
La Paz ! La Paix des cimes des Andes, au plus près du ciel. Voici la capitale la plus haute du monde, étagée de 3 200 à 4 000 m dans un vaste canyon aride, entouré au loin d’une centaine de pics de plus de 5 000 m, dont le majestueux Illimani (6 462 m). La Paz (Chuquiago Marka en langue aymara) s’est établie dans l’un des cadres les plus incroyables qui soient. Impossible de rester insensible à cette agglomération surréaliste, agrippée aux nuages, si différente des autres capitales latino-américaines. Ici, tout marche à l’envers, ou presque : il faut monter pour descendre dans les bas quartiers ! C’est le résultat, bien sûr, des conditions climatiques (800 m de dénivelée, ça compte !). Voilà une ville qui monte, qui descend, qui monte encore... et autant de points de vue jaillissant au hasard d’un croisement sur la grande marmite paceña. Quand ce n’est pas du ciel, depuis le téléphérique, que l’on embrasse d’un coup d’œil sa démesure irréelle.
La belle cité du début du XXe s, très hispanique, a fait place à l’un des chaos urbains les plus bariolés, bruyants et mouvementés qui soient, rythmée par une circulation infernale et enguirlandée de grappes de maisons en brique qui rongent tous les flancs montagneux. Les vieilles bâtisses coloniales aux façades défraîchies sont désormais égarées au pied de buildings disgracieux. Baignant dans une atmosphère bien à elle, La Paz reste néanmoins un point de ralliement des voyageurs au long cours, notamment parce qu’elle est le point de départ de nombreuses randonnées dans les alentours, cordillère Royale incluse.
FORMALITÉS
- passeport
- visa
DÉCALAGE HORAIRE
DURÉE DE VOL DIRECT
- Papiers :
- Passeport valide encore 6 mois après la date de retour.
- La Bolivie n’exige pas de visa pour les touristes français, belges, suisses et canadiens pour un séjour de 90 jours maximum. Mais ATTENTION, cela peut être remis en cause à tout moment. Se renseigner impérativement auprès du consulat avant le départ.
- Pour un séjour de plus de 90 jours, visa.
- Permis de conduire international pour louer une voiture.
- Vaccins conseillés :
- vaccins universels (DTCP, hépatite B) ;
- fièvre jaune (indispensable si vous allez dans la selva amazonienne) ;
- typhoïde et hépatite A (nécessaires pour les séjours prolongés) ;
- rage (recommandé pour les séjours longs, en particulier pour les expatriés, et/ou ruraux).
- Meilleure saison : de manière générale, plutôt en saison sèche, pendant l'hiver austral (de mai-juin à septembre-octobre), mais le climat varie très largement en fonction des espaces géographiques et de leur altitude.
- Durée de vol direct depuis Paris : 16h pour La Paz.
- Décalage horaire : - 6h en été, - 5h en hiver.
Infos pratiques Bolivie
Bons plans voyage
Les derniers reportages sur le meilleur de La Paz
La Bolivie, terre baroque
Bolivie : Salar d’Uyuni et Sud-Lípez, les merveilles de l’Altiplano
La Bolivie, de La Paz aux portes de l’Amazonie
La Paz, étourdissante
Les incontournables La Paz
Questions fréquentes La Paz
La Paz regorge de petits trésors, découvrez nos coups de coeur :
- Iglesia de San Francisco : Aux marges du vieux quartier indien, c'est le plus bel édifice colonial de La Paz. Construite entre 1744 et 1784, cette belle église affiche une remarquable façade baroque qui révèle largement les influences indigènes. On y reconnaît des anges, des sirènes, des lions et des représentations de la Pachamama (au-dessus du portail, de part et d’autre de la statue de saint François). En haut à gauche, il y a un mâcheur de coca ! L’ambiance de la place est aussi intéressante. Tout au long de la journée et jusque tard, la foule s’y presse. En période électorale, les meetings rivalisent à coups de décibels. C’est là, aussi, que convergent toutes les manifestations, qu’éclatent les échauffourées ou que les grévistes de la faim plantent leur maigre campement. Plein de gamins aussi, de cholitas qui attendent on ne sait trop quoi, et une kyrielle de charlatans qui animent en permanence le cœur de la ville.
- Le quartier colonial : Certes, la calle Jaén (où se trouvent 5 petits musées) a été superbement restaurée. Mais cette ruelle pavée de galets, bordée de maisons basses aux façades colorées, est à peu près la seule, avec une paire de rues voisines, à conserver encore une architecture homogène. Partout ailleurs, nombre de maisons coloniales éparses menacent de s’effondrer.
- Museos Costumbrista, del Litoral boliviano, de Metales preciosos y casa de Murillo : Quasiment attenants les uns aux autres, ces musées se visitent dans la foulée. Judicieusement complémentaires, ils offrent une vision globale de l’histoire et du folklore de la Bolivie.
- Museo de Instrumentos musicales : Le créateur et propriétaire de cet intéressant musée privé, Ernesto Cavour Aramayo, est un spécialiste du charango, ex-membre du groupe Los Jairas. Autour du patio de la vieille demeure coloniale est exposée une collection riche, ludique et insolite : instruments précolombiens (ocarinas, flûtes érotiques en pierre), guitares et charangos bien sûr – avec leur caisse de résonance en carapace de tortue ou de tatou –, maracas, percussions, saxos andins en bois, flûtes de Pan gigantesques... et même des harpes-tatous et des crécelles-tatous (certaines avec les poils !). Noter aussi cette étonnante flûte confectionnée à partir de plumes de condor.
- Museo nacional de Etnografía y Folklore : Bâti vers 1730, le palais des marquis de Villaverde abrite un très intéressant musée fort bien conçu, témoignant de la richesse des traditions boliviennes, pour la plupart toujours bien vivantes. De structure coloniale, le bâtiment est construit autour de 2 cours, dont la principale arbore une façade magnifiquement sculptée.
- Museo nacional de Arte : C’est, avant toute chose, un très bel édifice colonial – comme il en reste peu dans la capitale bolivienne. Bâti en 1775 dans un style baroque andin, ce palais est flanqué d’une splendide cour à arcades sculptées, fermée par un très élégant portail intérieur. Ce fut, jadis, la résidence du maire de La Paz, puis un hôtel et un casino, avant d’abriter aujourd’hui ce petit musée foisonnant, organisé autant par périodes que par thèmes – des œuvres contemporaines venant ici et là jeter un nouveau regard sur l’art des siècles passés –, le tout nourri d’intéressantes explications (en espagnol) sur le syncrétisme andin.
- Plaza Murillo : autour de cette grande place se dressent le palacio de Gobierno (palais présidentiel, ocre rose), le palacio legislativo (Congrès, ocre jaune) et la catedral. Le triumvirat du pouvoir est donc au complet. La cathédrale, de style néoclassique, présente peu d’intérêt, à part la belle chaire en marbre sculpté de 1608 et le petit musée d’Art sacré. Dans l’une des ailes, on peut voir le tombeau du maréchal Santa Cruz, veillé par des gardes en uniforme rouge. Juste en face, une plaque, fidèle aux traditions politiques sud-américaines, indique le lampadaire (classé Monument national !) auquel fut pendu, en 1946, le président Villarroel. Au milieu de la place, la proclamation d’indépendance de Murillo est reproduite en grand pour que les enfants des écoles puissent venir patriotiquement la recopier. Jusqu’en 1825, les Indiens n’avaient pas le droit d’aller dans ce quartier et, jusqu’à l’élection d’Evo Morales en 2005, ils n’osaient toujours pas traverser la place...