Itinéraires conseillés Bahamas
Étant donné l’étendue de l’archipel et son grand nombre d’îles, inutile d’espérer tout voir en un seul voyage. Le mieux est sans doute de prévoir un petit assortiment en fonction de ses centres d’intérêt. Voici donc un aperçu des points forts (et faibles) des principales îles.
Île de New Providence
Près des trois quarts de la population des Bahamas se serre ici, à Nassau et dans les banlieues dortoirs. Touristique par excellence, l’île vit autour des plages de Paradise Island et Cable Beach, plus à l’ouest. Au programme : grands hôtels, casinos (x2), sports nautiques, sorties nocturnes, restos chic, centres commerciaux... Paradise Island, c’est un peu l’Acapulco des Bahamas. Pour ceux qui n’y logent pas, les accès au littoral sont limités.
Cela dit, Nassau mérite vraiment le coup d’œil pour son architecture coloniale. Beaucoup de bâtiments anciens sont roses, à l’image de l’emblématique Parliament Square, de la tour de la biblio voisine (ancienne prison) et de la résidence du gouverneur. Entre 10h et 16h, c’est la cohue : les rues du centre sont envahies par les passagers des navires de croisière venus de Floride pour une escale de quelques heures.
Parmi les musées - l’intéressant Pompey Museum consacré à l’histoire de l’esclavage ; Balcony House, la plus vieille maison de Nassau, nos escales préférées.
Si vous êtes là le 1er ou le 3e samedi du mois, essayez d’être à 10h à la Government House pour la relève de la garde en costume de parade (léopard !).
Le reste de l’île n’a pas grand chose à offrir, surtout au nord-ouest, où les complexes touristiques et les résidences privées squattent l’essentiel du littoral. Exception majeure : le Clifton Heritage Park, fondé après qu’un mouvement citoyen se soit opposé à la destruction des vestiges d’une station esclavagiste pour aménager un énième resort de luxe. Le parc préserve les ruines d’une plantation, d’anciennes cases d’esclaves et un discret escalier creusé dans la falaise, sans doute par des pirates. La splendide plage de Flipper, déserte, est bordée par une végétation intacte.
Mentionnons aussi les autres parcs nationaux de l’île : Bonefish Pond et Harold and Wilson Ponds, fréquentés par les oiseaux migrateurs, et The Retreat, le QG du Bahamas National Trust, à Nassau même, établi dans un jardin de palmes venues de tous les horizons (plein d’espères rares).
Île de Grand Bahama
L’autre mamelle du tourisme bahaméen, si proche de la Floride, offre un panorama similaire d’hôtels chic, golfs et boutiques autour de Freeport et Lucaya.
Pas d’architecture coloniale ici, pas vraiment d’âme d’ailleurs, mais davantage d’espace pour s’ébattre. Le parc national de Lucayan offre un réseau de sentiers sympas, et le parfum des vieux marins flotte sur le port de West End, centre du trafic de whisky durant la Prohibition.
Îles Bimini
Seuls les spring breakers américains et les aficionados de la pêche poussent généralement jusqu’à ces deux cailloux. La plupart arrivent directement de Floride en bateau, comme jadis Hemingway, qui a fait la renommée du coin. Que voir sinon ? Il n’y a rien à voir, pas même de belles plages.
Îles Abacos
L’archipel, composé d’un ensemble d’îles et de cays en partie reliées par une route, est un haut lieu du patrimoine bahaméen. Plusieurs villages charmants, à l’architecture très Nouvelle-Angleterre, ont été fondés sur des îlots par des loyalistes venus des États-Unis après la guerre d’Indépendance. Le tourisme est passé par là et les galeries et musées ont fleuri.
Plages à l’est, voile et pêche à l’ouest (nombreuses marinas), plongée à Walker Cay : les activités ne manquent pas. Belles balades dans le parc national d’Abaco (nombreux oiseaux) et sorties possibles en mer à la découverte des baleines en hiver.
Île Eleuthera
Plus longue, plus étroite encore qu’Abaco, Eleuthera est la première île à avoir été colonisée, en 1648, par des colons puritains. Une excursion à la journée en ferry depuis Nassau conduit à Harbour Island, renommée pour sa superbe plage de sable rosé et son resort éponyme très (très) chic.
On y trouve aussi le joli village loyaliste de Dunmore Town. Dans le reste de l’île se déroulent d’autres très belles plages et des bourgades attachantes (comme Tarpum Bay).
Île Andros
La plus grande île des Bahamas (en fait trois îles accolées) n’est pas la plus visitée. L’essentiel du territoire est occupé par la mangrove, par des terres broussailleuses inondées et par des forêts de pins. Les hauts fonds à l’ouest attirent les pêcheurs (de banane de mer), tandis que l’immense récif ponctué de trous bleus fait le bonheur des plongeurs expérimentés.
Île Exumas
Débutant aux portes de New Providence, le chapelet de cays des Exumas s’étire sur 150 km jusqu’à George Town, de taille modeste, capitale de la voile aux Bahamas. La régate printanière y attire un nombre toujours croissant de yachties. Le reste du temps, l’archipel retrouve sa sérénité, idéalement découverte en kayak de mer, au gré d’expéditions de plusieurs jours. Toute la partie nord des Exumas est protégée dans le cadre d’un splendide parc national.
Berry Islands
Juste deux mots, au passage, pour signaler ce mini-archipel situé entre Andros et les Abacos, au nord de Nassau. On n’y débarque qu’en bateau et la plupart des visiteurs, fortunés, y louent maison chic ou île privée...
Cat Island
L’île du Chat est l’une des plus séduisantes des îles extérieures. Peu peuplée, tranquille à souhait, elle a su préserver sa culture bahaméenne. On y connaît encore les plantes médicinales et, derrière les portes colorées des petites maisons en bois ou en blocs de corail, on ne s’effraye pas des pratiques liées à l’obeah, ce cousin local du vaudou.
Pour ce qui est des activités, le choix abonde : plongée, pêche, kayak, balade jusqu’au sommet du mont Alvernia, le point culminant des Bahamas (63 mètres), où se trouve l’ermitage du frère Jérôme. Ajoutons encore à cela quelques plantations en ruines et des vanniers très doués.
Île San Salvador
Plusieurs monuments affirment que c’est ici, en 1492, que Christophe Colomb mit pour la première fois le pied en Amérique. Anecdote mise à part, l’île, dotée de lacs saumâtres et d’un phare, et peuplée d'oiseaux, doit surtout sa renommée actuelle à la présence du Club Med et à la plongée sur les tombants atlantiques. On y croise éponges multicolores, tortues et même requins marteaux.
Long Island
Ce fin ruban de terre, bordé de plages sublimes, s’éveille à peine au tourisme. On lézarde, on plonge, on pêche et l’on découvre de charmantes petites églises retapées par un ermite, le père Jérôme, au début du XXe siècle.
Acklins et Crooked Islands
Acklins et Crooked, ce sont les Bahamas d’avant. Avant le tourisme. Avant l’électricité dans certains hameaux. Les plages sont superbes, évidemment désertes, si ce n’est pour quelques tortues venues pondre en saison. Les lagunes de l’intérieur sont fréquentées par de nombreuses espèces d’oiseaux, dont une colonie de flamants rouges. Hébergement sommaire.
Mayaguana
L’une des îles habitées les moins fréquentées. Elle resta déserte jusqu’en 1812. On y trouve un drôle d’oiseau, ou plutôt un drôle de rat-lapin, le hutia. On peut y faire une courte escale avec le vol de Bahamasair en volant vers Great Inagua.
Île Great Inagua
Ne confondez pas Little Inagua, la plus grande île déserte des Bahamas, entièrement protégée par un parc national, et Great Inagua, la plus méridionale, à quelques encablures de Cuba. On y vient essentiellement dans l’espoir d’observer la plus grande colonie de flamants rouges au monde (50 000 individus) et tous les autres oiseaux qui peuplent les lagunes salées et écrasées de soleil.
Ne rêvez pas de plages, Great Inagua n’en fait pas sa spécialité. Par contre, ne manquez pas de jeter un coup d’œil aux salines de Morton Salt, les deuxièmes plus grandes au monde, dont les bassins jouxtent le parc. Offrez-vous également une balade à pied jusqu’au vieux phare de Matthew Town (à 2 km du centre-ville). Le gardien ne verra probablement aucune objection à ce que vous grimpiez au sommet.
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