Carte d'identité Bosnie-Herzégovine
- Superficie : 51 197 km².
- Population : 3 351 000 (estimation 2013). On les nomme Bosniens, et non Bosniaques - ce nom désignant les seuls Bosniens de confession musulmane.
- Capitale : Sarajevo.
- Densité : 69 hab./km².
- Statut : république fédérale formée de 2 entités politiques à taille quasi égale. D’une part la Fédération de Bosnie-Herzégovine, qui regroupe les territoires à majorité bosniaque et croate (51 %) ; d’autre part la République serbe de Bosnie (Republika Srpska) (49 %), à population majoritairement serbe. La première est située au centre et à l’ouest du pays, la seconde en écharpe au nord et à l’est - le Sud étant partagé.
- Monnaie : le mark convertible.
- Langues : bosnien, serbe et croate.
- Régime : démocratie parlementaire régie par une Constitution définie dans les accords de paix de Dayton-Paris signés fin 1995. Chaque entité territoriale possède sa propre constitution et son propre Parlement.
- Collège présidentiel de Bosnie-Herzégovine : la présidence de la Bosnie-Herzégovine est collégiale et tournante. Elle voit ainsi alterner tous les 8 mois les présidents serbe, croate et bosniaque.
- Ethnies : les Bosniaques seraient les plus nombreux (48 %), suivis des Serbes (37,1 %) et des Croates (14,3 %). Ces chiffres recoupent plus ou moins ceux des divisions religieuses : musulmans 40 %, orthodoxes 31 %, catholiques 15 %. Reste environ un Bosnien sur 6 qui ne se réclame d’aucune confession.
- Force de la paix : la Bosnie-Herzégovine est encore « encadrée » par quelque 1 400 soldats de l'EUFOR, la force militaire de l'Union européenne, concentrés dans la région de Sarajevo. Cette force doit être réduite de moitié. Par ailleurs, une mission de police européenne assiste et conseille la police locale.
- Sites inscrits au Patrimoine mondial de l'Unesco : le quartier du Vieux-Pont de la vieille ville de Mostar (2005) ; le pont Mehmed Pacha Sokolović de Višegrad (2007) ; les cimetières de tombes médiévales stećci (site inscrit depuis juillet 2016).
Économie
Massivement industrialisée sous l’ère titiste, la Bosnie a d’abord souffert de l’éclatement du bloc de l’Est, puis de celui de la Yougoslavie. Elle a vu un grand nombre de ses infrastructures réduites à néant pendant la guerre civile.
La nécessité de reconstruction, l’introduction en 1998 du mark convertible, la privatisation des banques, l’introduction d’une TVA à 17 % et la garantie de libre-échange avec l’Union européenne ont contribué à la reprise économique.
De 2000 jusqu'à la crise de 2008, le taux de croissance dépassait les 5 %. On a constaté un timide retour à la croissance dès 2010. Cependant, le chômage (25 % en 2019), l’économie informelle et la lourdeur des dépenses publiques, conséquence de la complexité des institutions, restent des sujets de préoccupation.
L’industrie occupe encore près d’un tiers de la population (sous-traitance automobile notamment), et l’agriculture un cinquième. Le potentiel hydroélectrique est sous-exploité.
Un habitant sur 5 vit en-dessous du seuil national de pauvreté.