Traditions et coutumes Catalogne

Il existe une tradition toute catalane: les castellers, ou châteaux humains. Cette coutume remonterait aux croyances solaires... Cherchait-on à décrocher le Soleil, comme on voudrait parfois décrocher la Lune ?
Elle se pratique en équipe (colla), il en existe aujourd’hui une soixantaine, dont la légendaire colla Vella, qui a, comme tant d’autres, plus de 1 siècle d’existence. Et on a même retrouvé à Tarragone des documents du XVIIIe siècle qui en parlaient !
Les règles du jeu sont simples : monter le plus haut possible et redescendre sans aucune chute.

- Un peu de technique : d'abord, il faut constituer une pinya, une mêlée ultracompacte, la plus stable possible ; il n’est pas rare qu’elle soit constituée de 100 à 150 personnes. Sur cette base s’élève le château. Toute la subtilité consiste à monter en même temps pour conserver l’équilibre de la structure, jusqu’à atteindre l’agulla. Ce pinacle, où s’élève seul le plus jeune de tous, généralement un enfant, fille ou garçon de 5-8 ans. Mais une fois la construction établie, il faut redescendre. Et c’est là que ça se corse, les enfants glissent d’épaule en épaule en prenant grand soin de ne pas déséquilibrer la structure. C’est le moment le plus périlleux ! Les pyramides qui s’écroulent ne sont pas rares. En bas, les parents s’inquiètent pour leur progéniture, mais bien souvent, ils sont eux aussi passés par là, au moment de l’enfance. Rassurez-vous, bien que ce soit une faible protection, les enfants du sommet portent des casques.

Les plus importantes, qui raflent souvent toutes les distinctions dans les concours, sont la colla Vella Xiquets de Valls et la colla Joves Xiquets de Valls. Il y a parfois en juin des castellers à Barcelone, comme sur la plaça Sant Jaume (le 2e dimanche de juin), plaça de Catalunya, ou dans les fêtes de quartier. Vous en trouverez également à Reus, pendant la fiesta de San Pere, en juin et régulièrement entre juin et septembre, sur les places de Tarragone. Sinon, il vous reste à les pister à travers la région, lors des festes majors (fêtes locales), ou à vous scotcher devant la télé, qui en retransmet régulièrement.

Voir aussi :

• l'article de fonds sur les castells
• les dates des castells dans l'agenda culturel

- Dans les hôtels comme dans les restos, il faut souvent ajouter aux prix affichés une taxe (IVA), qui va de 10 % (normale) à 12 % (dans certains restos chic). Bon à savoir aussi, le pain est généralement facturé en Espagne ; il s'agit parfois de pa amb tomàquet. Et les suppléments pour le service en terrasse sont loin d’être rares.

- Si le service est inclus dans l'addition, le pourboire (la propina), lui, ne l'est pas : il n'est pas obligatoire, mais il est courtois de laisser quelque chose (jusqu'à 10 % de l'addition). N'oubliez pas que les salaires sont ici légèrement moins élevés qu'en France.

- Il est un rituel que l'on retrouve dans toute la péninsule Ibérique, celui du paseo (littéralement la « promenade »). Vers 19-20h, avant le dîner, les Espagnols ont l'habitude de déambuler dans les rues de la ville, le long des promenades de bord de mer par exemple, en famille ou entre amis. L'élégance est de mise. C'est un moment très convivial, souvent ponctué de retrouvailles. Un spectacle à ne pas manquer.

- Il y a peu de toilettes publiques, mais on peut plus facilement qu'en France utiliser les toilettes des cafés et restos. On en trouve également dans les lieux culturels, et dans quelques grands magasins ou centres commerciaux dans les grandes villes.

- On fait attention à sa tenue quand on entre dans une église (les jambes nues sont mal vues, et il vaut mieux couvrir bras et épaules).

- Quant à la voiture, les Espagnols se garent n'importe où, y compris en double ou triple file, mais jamais sur les emplacements handicapés, qu'ils respectent scrupuleusement.