Itinéraires conseillés Îles Fidji
Viti Levu
La plupart des visiteurs passent l’essentiel de leur séjour (7-10 jours) sur la grande île de Viti Levu, avec souvent en plus une ou plusieurs journées sur l’une ou l’autre des petites îles des archipels des Mamanucas et/ou Yasawas. Tout autre objectif impliquera forcément d’avoir plus de temps à sa disposition.
Nandi (Nadi) et ses environs
C’est à l’aéroport international de Nandi que l’on atterrit. D’ici, aussi, que l’on rejoint les principaux secteurs touristiques de l’île, installés aux portes mêmes de la ville, à Port Denarau (une enclave balnéaire constituée exclusivement de grands hôtels) et, au-delà, le long de la Côte de Corail (de Sigatoka jusqu’à Pacific Harbour), où se regroupent certaines des plus belles plages de Fidji.
Nandi n’est pas une très belle ville, mais elle mérite qu’on y traîne un peu pour respirer son ambiance cosmopolite. La minorité indienne est ici très importante, comme en témoigne le très coloré temple Sri Siva Subrahmaniya (photos interdites). Nandi est aussi synonyme de shopping. De là, ensuite, on monte se balader vers le Garden of the Sleeping Giant, un joli jardin tropical étendu au pied de la montagne du même nom. Les proches Sabeto hots springs and mud pools sont des sources chaudes témoignant des restes d’une activité volcanique, où l’on se baigne dans trois bassins de boue réputée thérapeutique… Rigolo !
À ½ h au nord, Lautoka , 2e ville du pays, est la « capitale » du sucre de Fidji. Elle vit autour de sa colossale distillerie, dont on peut visiter les installations un brin datées… Dans les terres, le village d’Abaca est la porte d’accès au parc national de Koroyanitu – une rare occasion de pouvoir randonner (avec un guide) dans ce pays où il faut montrer patte blanche dès que l’on quitte le littoral.
Plus au nord, une piste conduit à l’extraordinaire village de Navala, où s’alignent quelques 200 cases traditionnelles en bambou et toits de palmes. Plus qu’un décor, un choix des villageois et de leur chef de s’ancrer dans la coutume.
La côte de Corail
Au sud-ouest de Viti Levu, la plage de Natadola est sans conteste l’une des plus belles du pays. Cerise sur le gâteau, le secteur se prêt bien au surf et à la plongée.
Un peu plus loin, la grosse bourgade de Sigatoka s’implante à l’orée du Sigatoka Sand Dunes Park, un bel espace de dunes largement recouvertes par la végétation, forêt d’acajou et plage immense. De Sigatoka, on peut remonter par une piste la vallée de la belle rivière éponyme pour aller visiter (à 4 km) le Tavuni Hill Fort. Cet ancien village fortifié dominant le point d’eau se découvre au cours d’une passionnante visite guidée. L’occasion d’en apprendre plus sur les coutumes cannibales !
À l’est de Sigatoka, le littoral se déroule en vallées successives couvertes d’une végétation particulièrement dense. Le secteur est superbe et, de loin en loin, des complexes balnéaires plus ou moins chic invitent à s’oublier là quelques jours.
La côte Pacifique
C’est ainsi que l’on appelle le littoral sud-est de Viti Levu, étiré entre Pacific Harbour et Suva. Pacific Harbour est une station touristique créée de toute pièce, avec golf, Arts Village (shows et démonstrations culturels) et services idoines. Elle constitue toutefois une bonne base pour partir à la découverte de Beqa Island, la grosse petite île qui flotte au large (génial en kayak). Autre escale possible dans le lagon, Yanuca Island est réputée pour ses spots de surf et ses très belles plages.
On atteint finalement l’estuaire de la large rivière Navua. Les villageois vivant en amont la descendent en pirogue ou en bilibili (radeau de bambou) pour venir vendre leurs produits au marché. On peut aussi la remonter en bateau pour aller découvrir ses gorges noyées de végétation ; une escale dans un village traditionnel est souvent prévue.
Suva
La capitale fidjienne s’étend sur la côte la plus arrosée de Viti Levu. Son cœur bat entre le grand marché du front de mer – joliment souligne de flamboyants – et Victoria Parade, la rue principale, où s’alignent les plus beaux édifices coloniaux de l’île (hôtel de ville, bibliothèque, Grand Pacific Hotel récemment rouvert). Il ne faut surtout pas manquer le Fiji Museum, dépositaire des plus beaux objets anciens du pays – notamment clubs de guerre, tabua (dents de cachalot, symboles de pouvoir), vêtements en masi (tapa), etc. Il s’implante dans les beaux Thurston Gardens. Si vous avez la chance d’être là au bon moment (chaque fin de mois), le changement de la garde, devant le palais présidentiel ( Government House) vaut largement le coup d’œil. Les soldats sont habillés d’une veste rouge anglais, d’un pagne blanc et de sandales !
Aux portes de Suva, le parc national de Colo-i-Suva (245 ha) laisse découvrir sa belle forêt d’acajou et ses cascades au gré d’un sentier de 6,5 km.
King’s Highway
La route qui effectue le tour de Viti Levu par le nord porte ce nom, par opposition à la Queen’s Highway qui court au long du littoral sud.
Un petit détour vous conduira au très discret site de Molituva, redressé sur le modèle d’un village fidjien d’autrefois, avec son bure kalou (temple) de 18 m de haut, tout en bois et palmes. Superbe ! Il vous faudra cependant sacrifier, d’abord, à la coutume du sevusevu (cadeau a chef), l’occasion de goûter au yaqona (kava) !
La côte nord est nettement moins souvent visitée. On y trouve pourtant la belle petite île de Nananu-i-Ra, bastion routard idéal pour s’oublier quelques jours – ou, pour ceux qui recherchent davantage de luxe, le superbe Wananavu Resort en face.
L’archipel des Mamanucas
Le plus proche de Nandi, l’archipel se compose d’une quinzaine d’îles de petite taille – même si Mana est un peu plus grande. Des îles paradisiaques, basses pour la plupart, alternant tapis de sable fin, anses aux eaux turquoise et cocotiers. C’est un peu le jardin de Fidji, destination première pour les excursions à la journée, desservie chaque jour par la ronde des bateaux. Toutes les îles, ou presque, abritent hôtel(s) et/ou complexe(s) balnéaire (s), certains ultra huppés, rejoints en hélicoptère ou hydravion, d’autres au contraire bon enfant, fréquentés par les jeunes Australiens et Néo-Zélandais, avec dortoirs et fiestas tous les soirs (parmi eux le célèbre Beachcomber). Le nec plus ultra : les dîners en amoureux sur les bancs de sable dépassant à peine des eaux !
L’archipel des Yasawas
Prolongeant les Mamanucas vers le nord, les Yasawas alignent 7 îles principales, hautes, tout simplement magnifiques avec leurs pitons rocheux et leur lourd manteau de végétation. La plupart abritent des villages fidjiens, restés interdits aux étrangers jusqu’en 1987. Peu après, on y tourna Le Lagon Bleu (avec Brooke Shields), assurant leur célébrité pour les décennies à venir. Plusieurs resorts de luxe s’y sont implantés, mais on y trouve aussi de simples hôtels communautaires invitant à se la couler douce. Pour s’occuper, rien de simple : baignade, plongée, snorkelling, exploration des grottes marines.
Ovalau
Plutôt classée au nombre des petites îles (106 km² quand même), Ovalau s’ancre face à la côte orientale de Viti Levu. Cette terre volcanique très accidentée, navire amiral de l’archipel des Lomaiviti, abrite quelque 9 000 habitants. Bon nombre d’entre eux résident à Levuka, qui fut la première capitale de Fidji sous la colonisation britannique, de 1874 à 1882. Plaque tournante du commerce maritime dès les années 1830, c’était alors un port interlope où cohabitaient planteurs de coprah, marins mutinés, missionnaires, baleiniers et autres aventuriers en quête de liberté. Églises et bâtiments coloniaux confits dans leur jus témoignent de cette tranche d’histoire quasi oubliée, à l’égal du musée local.
Vanua Levu
La deuxième plus grande île de Fidji (5587 km²) est encore largement couverte par la forêt et par de vastes plantations de canne à sucre. Les ferries relâchent dans le port de Savusavu, niché sur la vaste baie du même nom, entre une gentille marina, le vieux Planter’s Club et des côtes tapissées de cocotiers. On peut y visiter la ferme perlière J Hunter ou fréquenter l’école de plongée fondée par Jean-Michel Cousteau. Plus loin, les vagues ont creusé la côte rocheuse, formant des blowholes : des trous dans lesquels s’engouffrent les vagues pour former des sortes de geysers.
Dans l’intérieur des terres, la Waisali Rainforest Reserve englobe un vaste pan de forêt tropicale humide où pousse de grands kauris et vivent une vingtaine d’espèces d’oiseaux, dont certains rares et endémiques.
De Savusavu, des bus conduisent à Labasa, sur la côte nord, où tout tourne autour du sucre. Au-delà, Vanua Levu se fait le chantre du « vrai Fidji », avec ses villages épars oubliés par le temps où la coutume est respectée avec ferveur.
Taveuni
Au sud de Vanua Levu, Taveuni est souvent surnommée « l’île jardin » pour sa beauté et sa luxuriance. On pourrait aussi l’appeler « l’île du bien-vivre ».
Le rythme tourne ici au ralenti et tout invite à prendre la vie du bon côté : les cascades et les baignoires naturelles du Bouma National Heritage Park, qui protège 80 % de la superficie de l’île, ses plages de sable blanc et noir, les bancs de poisson papillonnant sur les récifs de la réserve marine de Waitabu et du Vuna Reef, les fleurs partout, le chant des oiseaux endémiques (plus d’une centaine d’espèces répertoriées)…
Pour le fun, allez voir le panneau indiquant la ligne de changement de date, qui coupe l’île en deux : idéal pour une photo-souvenir avec un pied dans chaque jour !
Kadavu
Les surfeurs au long cours l’adorent. Flottant loin au sud de Viti Levu, Kadavu n’a pas grand chose à envier à Taveuni en termes de beautés tropicales, et s’amarre à portée de certains des plus beaux breaks des îles fidjiennes. Mais c’est la plongée qui attire surtout les visiteurs: Kadavu fait face au plus grand récif de Fidji, le Great Astrolabe Reef, long d’une centaine de kilomètres. Les raies mantas se donnent rendez-vous au Manta Reef et les poissons pélagiques aux abords de la réserve naturelle du Spot X.
Archipel des Lau
Loin de tout, la soixantaine de petites îles de l’archipel des Lau n’est desservie que par un vol hebdomadaire de Fiji Link (desservant l’île de Vanuabalavu) et un bateau mensuel – et encore, quand il veut bien arriver à temps pour restocker les épiceries…
Très peu ouvertes au tourisme, les Lau se distinguent culturellement : leurs habitants y sont polynésiens et liés historiquement aux Tongiens. Reste que, ici aussi, tout est régi par la coutume, la toute-puissance des chefs et le temps qui ne compte pas.
Rotuma
Plus loin encore, Rotuma est située à plus de 500 km au nord de Viti Levu. Bénéficiant d’un statut particulier, cette île volcanique de 43 km² est elle aussi de culture majoritairement polynésienne. Quelque 2000 personnes seulement y vivent. Plages et récif y sont dit-on d’une beauté rare – mais rarement entrevue ! Seule option pour séjourner ici : le homestay (séjour chez l’habitant), organisé par l’intermédiaire d’un contact originaire de l’île, ou à travers l’office de tourisme à Suva.