Géographie et paysages Île-de-France
On distingue usuellement la Petite Couronne, qui regroupe les départements limitrophes de Paris (Seine-Saint-Denis, Hauts-de-Seine, Val-de-Marne), de la Grande Couronne, terme désignant les départements excentrés.
Entre les deux, la différence est frappante : banlieues urbaines ultrabétonnées d’un côté, paysages ruraux et vastes forêts (Fontainebleau, Rambouillet) de l’autre, aux confins de la région. Ce contraste se reflète dans la répartition géographique des Franciliens. L’Île-de-France est la région la plus peuplée de France, mais grande majorité de ses habitants s’entassent dans l’agglomération parisienne (qui ne couvre qu'un cinquième du territoire), alors que l’on trouve des villages de 300 habitants au fin fond de la Brie ou du Vexin français.
L’Île-de-France s’inscrit dans la vaste cuvette du Bassin parisien et est copieusement arrosée par un fleuve, la Seine, et par de nombreuses rivières comme la Marne, l’Oise, le Loing, l’Essonne.
Le relief n’est pas très élevé (altitude ne dépassant pas 200 m), mais étonnamment varié : on court de vallées en vallons, de plateaux en plaines, de collines en coteaux... Une variété que l’on retrouve dans la douzaine de petits pays, aux noms doucement poétiques, qui subdivisent la région : Beauce, Hurepoix, Gâtinais, Brie, Vexin français, Valois, Goële, etc.
En contrepoids de la poussée industrielle et tertiaire qui s’est emparée des banlieues parisiennes, ces pays restent souvent des terres de cultures céréalières, maraîchères, betteravières et d’élevage.
Enfin, pour casser définitivement l’image bétonnée projetée par la surexposition médiatique de l’agglomération parisienne, rappelons que l’Île-de-France abrite quatre parcs naturels régionaux : ceux du Gâtinais français, de la Haute-Vallée de Chevreuse, du Vexin français et de l’Oise-Pays de France (ce dernier est à cheval sur la Picardie).
Habitat
Les barres bétonnées lugubres n’ont pas poussé dans les banlieues parisiennes par hasard. Elles sont la conséquence malheureuse de l’explosion démographique, notamment alimentée par un exode rural croissant depuis le début du XXe siècle. Il a bien fallu trouver à loger tous les habitants qui s’entassaient dans des bidonvilles insalubres aux portes de Paris.
Dans les années 1920, c’est l’ère du prêt-à-construire. Les pavillons de brique ou de meulière, modestes maisons hautes sur terrain étroit, se multiplient au milieu des masures des plus indigents. Ce sont ces pavillons que l’on voit aujourd’hui encore en grand nombre.
En 1957, l’État se décide à créer des zones urbaines prioritaires, les fameuses ZUP. Il faut construire, construire, construire ! Urbanisme, souci de cohésion, recherche esthétique sont autant de paramètres délibérément laissés de côté. Contraintes financières et techniques comme direction architecturale, productivisme pour tout mot d’ordre. C’est la naissance de ces longues et sordides barres d'immeubles.
Les années 1960 en sont l’âge d’or : on atteint la vitesse de croisière de 500 000 logements construits par an en France. On oublie totalement les équipements collectifs de base, on utilise des matériaux bon marché, les finitions sont médiocres : en résultent un traumatisme esthétique et un bouleversement social sans précédent.
Ainsi, si les villes de banlieue qui échappent à la coulée de béton sont finalement assez nombreuses et plutôt tranquilles, celles qui subissent des coups de barre vivent-elles des moments difficiles. De l’ennui à la délinquance, il n’y a parfois qu’un pas.
On arrêtera les frais au milieu des années 1970. La cité nouvelle cherche enfin à prendre sa place dans un milieu existant, au lieu d’en faire table rase, et certaines municipalités ont même le courage de faire sauter du béton. On réhabilite le pavillon, on intègre des espaces verts, et le souci de cohérence s’impose doucement.
Les jardins ouvriers
L’idée des jardins ouvriers naît à la fin du XIXe siècle. C’est l’abbé Lemire qui formalise le mouvement en 1896, en créant la Ligue française du coin de terre et du foyer. Dans sa charte, quelques points sont tout à fait explicites sur les buts de la ligue :
- « Une occupation saine des loisirs que laisse la journée de 8h (le jardin tue l’alcoolisme). »
- « Un moyen de combattre la vie chère : un jardin de 200 m² peut rapporter en légumes frais le montant de son loyer. »
- « Une occupation : la possibilité de passer ses heures de repos en famille. Le jardin et la tonnelle sont la maison de campagne de l’ouvrier. »
Bien sûr, chez l'abbé Lemire, il y a aussi l’arrière-pensée qu’en plantant des salades, non seulement l’ouvrier ne fréquentera pas les bistrots, mais évitera aussi les cercles et meetings politiques !
À la veille de la Seconde Guerre mondiale, on évalue les jardins ouvriers à plus de 600 000 dans toute la France. Aujourd’hui, il n’en resterait que 150 000 à peine. Dommage, ces jardins au joyeux désordre libertaire, avec leurs cabanes de guingois et leurs sentiers tortueux et bucoliques, apportent une réelle humanité à des quartiers qui seraient sans eux bien sinistres.
Le rôle de ces jardins sur le moral et la santé n’est plus à démontrer. Ils permettent à nombre de retraités de rester actifs, d’échapper à leur milieu, au bruit, etc. De plus en plus de classes d’école les visitent aussi, pour découvrir les cycles de la nature et la valeur du travail de la terre.
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