Santé et sécurité Philippines

L’infrastructure médicale est souvent très insuffisante. Certains resorts étant très isolés, un problème de santé mineur peut devenir très problématique, faute de pouvoir être soigné rapidement. Il est conseillé de souscrire une assurance-rapatriement.

Aucun vaccin n'est obligatoire. Il est toutefois conseillé d’être vacciné contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche et la poliomyélite, ROR pour l'enfant, la tuberculose ; et, selon les conditions de voyage, les hépatites A et B, la typhoïde, et l'encéphalite japonaise (pour des séjours en zone rurale).

Le traitement antipaludique sera recommandé selon les régions visitées. Les Philippines sont classées en zone 3. La paludisme est présent principalement dans les îles de Mindoro, Palawan, Negros, Mindanao et Sulu. 

En l’absence d’un vaccin et de traitement préventif, il faut se protéger contre les piqûres de moustiques : produits répulsifs, vêtements longs et couvrants, diffuseurs électriques et/ou moustiquaires. Ces précautions vous prémuniront aussi du chikungunya, de la Dengue et du virus Zika, dont la transmission est possible. Consultez rapidemment un médecin en cas de fièvre (y compris si celle-ci survient dans les deux semaines suivant le retour dans votre pays d'origine).  

On signale également des cas de rage sur tout l'archipel, notamment dans le nord de Luçon et sur l'île de Bohol. Ne pas trop approcher les chiens et les chats. On peut éventuellement se faire vacciner dans un centre agréé.
À prévoir donc dans sa trousse à pharmacie : un répulsif anti-moustiques, des anti-diarrhéiques et un désinfectant.

Ne boire que de l’eau en bouteille encapsulée, ou de l’eau rendue potable (par filtration, ébullition ou, à défaut, produit désinfectant).

On veillera à consommer les aliments (viandes, notamment viande de porc, œufs, fruits et légumes) bien cuits, et à se laver régulièrement les mains.

Le ministère des Affaires étrangères place la majeure partie du territoire philippin en vigilance renforcée.
En raison de troubles politiques et de risques terroristes, le Quai d'Orsay déconseille formellement les régions suivantes : 

• l'île de Basilan ;
• les archipels de Sulu et Tawi-Tawi ;
• l'ouest de Mindanao : la prequ'île de Zamboanga, Misamis occidental, Maguindanao, Lanao del Sur, Lunao del Norte, North Citabato, Sultan Kudarat, South Cotabato, Sarangani, Compostela Valley et l'île de Samal ;
• dans la zone maritime de la moitié sud de Palawan, jusqu’à l’archipel de Sulu. 

Par ailleurs, le Quai d'Orsay déconseille sauf raison impérative de se rendre dans les région suivantes :

• la moitié Sud de l'île de Palawan ;
• à Mindanao, les provinces de Del Norte, Davao Oriental, Agusan del Sur, Misamis oriental, Bukidnon et Sarigao del Sur. 

Il convient de toujours se renseigner avant de se déplacer dans les zones rurales.

Les Philippines n’ont pas toujours très bonne réputation du fait de la pauvreté extrême de la capitale, Manille, et d'un climat de violence politique.

À Manille, il faudra être attentif aux voleurs à la tire (évitez les bijoux et les portables dans la rue), aux chauffeurs de taxi peu scrupuleux (préférez les taxis des hôtels à ceux des rues : pour 1 € de plus, vous êtes tranquilles), et aux trafics en tous genres, en particulier le trafic de drogue. Ces consignes sont également valables pour les autres grandes villes.

L’atmosphère des stations balnéaires et de l’intérieur de terres est nettement plus calme.

Ces avertissements ne doivent en aucun cas vous rendre méfiant vis-à-vis d’une population dont la gentillesse, la joie de vivre et l’hospitalité sont proverbiales.

La répression contre le trafic de drogue s'est particulièrement intensifiée depuis l'accession au pouvoir en 2016 du président Rodrigo Duterte. Le trafic et la possession de toute sorte de drogue, y compris en petites quantités, sont passibles de lourdes peines d'emprisonnement.

Notez l'interdiction de fumer/vapoter dans les lieux publics et les installations de loisirs pour mineurs ; en cas d’infraction, 460 € d’amende (10 000 pesos) avec possibilité de 4 mois de prison.

La nature exubérante des îles subit parfois l’assaut des cyclones du Pacifique pendant la période estivale (la même qu’en Europe). La trajectoire de ces vents d’Est est assez régulière et frappe surtout les îles orientales de Samar et Leyte, épargnant ainsi les Visayas, Mindanao et Palawan.

À Luzon, la mousson s’avère plus meurtrière qu’un cyclone, car les glissements de terrain sont fréquents à cause d’une déforestation incontrôlée. Mieux vaut donc prévoir un séjour pendant l’hiver tropical, entre décembre et mars, ou bien choisir les îles du Sud pour les autres périodes de l’année (la saison humide qui va de juin à octobre est bien moins arrosée au Sud qu’au Nord).

Par ailleurs, les Philippines sont situées dans une région d'activité sismique. Des zones de sécurité ont été mises en place autour des volcans Mayon (province d’Albay) et Bulusan (province de Sorsogon), et du volcan au centre du lac Taal (au sud de Manille). Ces volcans sont sous surveillance étroite. Et indépendamment des éruptions, l'accès aux volcans peut s'avérer dangereuses quand la météo est mauvaise.

Plus d'infos sur les volcans auprès de l'Institut philippin de vulcanologie.

Le quai d'Orsay signale des actes de piraterie et différents trafics au large de la côte ouest de Mindanao, dans les archipels de Tawi-Tawi et Sulu. Il est formellement déconseillé de naviguer dans le sud de la mer de Sulu et dans le nord de la mer de Célèbes. Au-delà, la plus grande prudence est recommandée.

Les eaux de la mer de Chine sont également déconseillées, cette fois-ci en raison de différends portant sur la souveraineté sur ces îles.