Géographie Tanzanie
Géographie
La Tanzanie est le plus vaste pays de l'Afrique de l'Est. La majeure partie du pays est formée par des hauts plateaux dont l'altitude oscille autour de 1 500 m.
- Les montagnes : les deux plus hauts sommets, le mont Kilimandjaro (5 892 m) et le mont Meru (4 565 m).
- Les steppes et les savanes : 64 % du pays est constitué de steppes d'herbes et de savanes (steppe + quelques arbres clairsemés = savane).
- Les forêts : environ un tiers de la surface totale du pays. On trouve quelques forêts intéressantes comme la forêt humide (ou pluviale) de montagne qui peut pousser jusqu'à 3 000 m d'altitude. Elle couvre les pentes du mont Meru, du Kilimandjaro, et les versants du cratère du Ngorongoro.
Il existe aussi des forêts-galeries, sortes de longs bois touffus composés d'arbres tropicaux (palmiers, arbres à saucisses...) qui frangent les berges des rivières ou des lacs. Mais la forêt recule chaque année, au profit des cultures : près de 400 000 ha de forêt disparaissent chaque année..
Les différents secteurs géographiques
- Le littoral tanzanien : la plaine côtière, profonde d'une soixantaine de kilomètres, offre des sols assez pauvres. La mangrove de palétuviers occupe les secteurs inondés du bord de la mer ou les deltas fluviaux.
- Les plateaux du Centre : les paysages varient. La steppe maasaï (aride) est fréquente et ne comporte généralement pas d'arbres. La savane africaine (bush) est clairsemée et ponctuée d'acacias, d'euphorbes, de palmiers, de baobabs...
- Le Nord : la région la plus montagneuse, où se trouvent aussi les grands parcs nationaux les plus visités.
- L'Ouest : le lac Tanganyika est le plus long lac d'eau douce au monde (32 000 km², 675 km de long et 50 km de large) et le deuxième par sa profondeur (1 470 m).
Environnement
Les rhinocéros et leur corne
Malgré les mesures de protection renforcées au fil des ans, le nombre des rhinocéros en Tanzanie a fortement diminué, comme partout en Afrique. 2 facteurs principaux à cette diminution de la population : la perte de leur habitat naturel au profit de l’élevage, et le braconnage. Au début des années 1960, 65 000 rhinocéros noirs vivaient en Afrique ; 35 ans plus tard, il n’en restait plus qu’une poignée, soit 2 300. Une hécatombe ! Aujourd’hui, il est toujours en danger critique d’extinction, mais sa population augmente lentement grâce aux efforts de conservation réalisés. Actuellement, on en compterait près de 5 000, la Tanzanie possédant 2,5 % de la population mondiale. Les rhinos blancs sont plus nombreux.
Le rhinocéros reste très recherché en Asie du Sud-Est pour les vertus prétendument aphrodisiaques ou médicinales de sa corne (en fait de la simple kératine, comme les ongles). C’est bien entendu faux, mais le mythe pousse certains à en acheter, parfois à des prix mirobolants. Et la consommation de corne fait aussi office de marqueur social, au Vietnam notamment. La Chine, qui en a interdit le commerce en 1993, a décidé de lever partiellement cette interdiction en 2018, en l’autorisant sous conditions, notamment pour les traitements médicaux, avant de faire marche arrière, face au tollé suscité par cette décision. Cependant, les représentations liées aux prétendues « vertus thérapeutiques » des cornes sont toujours présentes. La demande en corne de rhino pour les traitements de médecine traditionnelle reste belle est bien réelles.
Les éléphants et le commerce de l'ivoire
La population des éléphants en Tanzanie a chuté de façon dramatique : selon le Great Elephant Census, mené en 2015 à l’échelle du continent africain et publié en 2016, il ne reste plus en Tanzanie que 43 000 éléphants environ. Le début des années 2010 a été terrible. Sur le terrain, les braconniers (poachers) se sont très bien organisés au fil des ans. Ils utilisent des armes automatiques, souvent bien plus performantes que les armes des rangers chargés de la lutte antibraconnage. La précieuse marchandise est expédiée vers les Émirats arabes et les pays d’Asie.
Les gouvernements tanzaniens successifs, bien qu’affirmant officiellement la nécessité de promouvoir le tourisme, ont laissé faire. Pourtant, on estime qu’en 3 mois, un éléphant vivant rapporte (grâce au tourisme) l’équivalent de 30 éléphants morts (donc 60 défenses !). Le calcul est vite fait : sans bêtes sauvages, plus de safaris... Mais la corruption, à un niveau élevé de l’État, a longtemps été la plus forte.
Entre 2015 et 2019, sous la présidence de John Magufuli, la Tanzanie est partie à la chasse aux poachers. 2 377 braconniers ont été arrêtés et 2 533 armes saisies sur cette période selon des chiffres annoncés par les autorités du pays. En 2017, un des principaux trafiquants d’ivoire, arrêté fin 2015, a été condamné à 12 ans de prison. En février 2019, Yang Fenlan, la « reine de l’ivoire », une Chinoise établie en Tanzanie, à la tête d’un immense trafic de défenses d’éléphant, a été condamnée à 15 ans de prison, ainsi que 2 hommes d’affaires tanzaniens. Toutefois, l’assassinat de Wayne Lotter, un défenseur sud-africain des éléphants, à son arrivée en Tanzanie en août 2017, montre que les intérêts colossaux autour du braconnage suscitent de fortes tensions. Pour preuve, entre 2003 et 2020, la CITES a enregistré 22 015 déclarations de carcasses d’éléphants dans 66 aires de répartition différentes.
Les efforts de conservation et la lutte anti-braconnage ont tout de même porté leurs fruits. Le nombre d’éléphants est passé de 43 000 individus en 2016 à 60 000 en 2019. À suivre !
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