Visiter Minerve, Vacances Languedoc-Roussillon
Activités à faire, lieux à voir - Tourisme Minerve, Hérault
La dernière des grandes « citadelles du vertige ». Superbe. Minerve, c’est d’abord une incroyable presqu’île, perchée sur un éperon rocheux au confluent du Brian et de la Cesse, 2 rivières qui ont tracé au cours des millénaires 2 larges canyons. Une cité plantée au cœur d’un plateau aride et solitaire, dans un paysage d’une beauté aussi grandiose que sauvage. Mais Minerve, c’est aussi une ville martyre, victime des bûchers de Simon de Montfort, ce croisé sanguinaire qui vainquit sans gloire les derniers cathares.
Jouissant de défenses naturelles exceptionnelles, la « forteresse hérétique » semblait pourtant inexpugnable lorsque le catharisme se répandit dans le Languedoc à la fin du XIIe s, et que le bien nommé pape Innocent III lança la croisade contre les Albigeois. Il fallut donc à Simon de Montfort un siège de plus de 7 semaines et la destruction du puits Saint-Rustique, seul point d’eau du village, pour obtenir la capitulation de Guillaume de Minerve, seigneur des lieux, le 22 juillet 1210. Plus de 140 « parfaits » choisirent de se précipiter dans le bûcher plutôt que d’abjurer leur foi et de se soumettre à l’autorité de Rome. Aujourd’hui, s’élevant face à l’ancien puits, un trébuchet (sorte de catapulte) reconstitué vient rappeler ce triste épilogue.
Minerve est donc, à plus d’un titre, extraordinaire...
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Que visiter à Minerve et dans les alentours ?
Découvrer la vieille ville et l'ambiance médiévale de Minerve à travers une sélection des incontournables à visiter pendant vos vacances :
- Le village : on passe d’abord au pied des restes d’un pan de mur appelés candela (la « chandelle » en occitan), dernier vestige du château vicomtal du XIIIe s. Joli point de vue sur le pont. Puis on descend aux remparts d’où un escalier mène sur le chemin de ronde en contrebas du village. Depuis la porte basse du XIIIe s (remarquez les rainures par où descendait la herse), on rejoint les « ponts naturels ». Des tunnels plutôt, que la Cesse a patiemment creusés au fil des millénaires, abandonnant son lit là où il jouait des coudes pour mieux filer tout droit, sous la colline. On peut traverser ces ponts en été, quand la rivière est à sec. L’ancien lit de la Cesse est désormais occupé par des cultures agricoles. À noter, le sentier peut être glissant par temps de pluie ;
- Le musée Hurepel : toute l’épopée cathare racontée par d’habiles reconstitutions peuplées de figurines très expressives. Réalisées par Philippe et Myriam Assié, santonniers de leur état. Vraiment super ;
- Le musée d’Archéologie et de Paléontologie : quelques vitrines et des panneaux présentant des collections archéologique, géologique et paléontologique réunies à la suite de dons et de fouilles réalisées autour du puits Saint-Rustique et des remparts. De quoi effectuer un modeste voyage dans le temps, de la protohistoire au XVIIe s. Différents objets du Néolithique et du Chalcolithique, fossiles du Languedoc, bifaces, fragments de céramique. Pas renversant, mais l’accès permet de visiter l’église Saint-Étienne, d’ordinaire fermée, qui renferme un autel en marbre blanc de 456 apr. J.-C., le plus ancien connu et daté en Europe.
- La curiosité de Lauriole, ou « la route qui monte et qui descend » : on peut observer cette bizarrerie en posant une bouteille sur la route, par exemple. Une curiosité optique qui fit un temps les beaux jours des émissions télé de l’étrange.