Balades autour du pic Saint-Loup, dans l'Hérault

La région du pic Saint-Loup : un paradis pour les marcheurs

Dans l’arrière-pays héraultais, à une demi-heure de Montpellier, les environs du pic Saint-Loup sont un paradis pour les marcheurs.

L’année dernière, le GR^© de Pays Grand Pic Saint-Loup a remporté le concours Mon GR^© préféré, organisé par la Fédération française de la randonnée pédestre. Au total, l’itinéraire du GR^© s’étend sur 245 km, et se divise en quatre boucles thématiques (de 49 à 73 km), dont chacune se parcourt en 3 ou 4 jours.

C’est hors saison que l’on profite le mieux de la randonnée menant au sommet du pic Saint-Loup dont la silhouette, bien reconnaissable, se dresse au-dessus de la garrigue, à 658 m d’altitude, offrant un panorama sur la plaine, les Cévennes et le mont Aigoual.

Lorsque la chaleur est trop écrasante pour s’aventurer sur les sentiers (qui sont pourtant très fréquentés en plein été), on peut tout de même explorer les environs du pic Saint-Loup, qui offre de multiples attraits : des villages médiévaux bourrés de charme, avec leurs églises romanes, des sites préhistoriques, des grottes, et de superbes paysages, entre montagnes, causses, vignobles et gorges où l’on peut se baigner ou faire de belles descentes en kayak.

Saint-Guilhem-le-Désert, un village remarquable

Traversé par le ruisseau Verdus, Saint-Guilhem-le-Désert  figure parmi les « Plus beaux villages de France », à juste titre avec ses ruelles et ses maisons médiévales abritant boutiques, ateliers d’artisans et restaurants. Situé à 45 mn de route de Montpellier, ce village perché de la vallée de l’Hérault est également une étape importante sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle.

L’abbaye bénédictine de Gelonne, joyau de l’art roman languedocien, veille sur les reliques de la Vraie Croix et de Saint-Guilhem, son fondateur (en 804). Elle abrite un orgue du 18^e s., une crypte préromane et un musée installé dans l’ancien réfectoire des moines.

Devant les portes de l’abbaye, on peut faire halte aux terrasses de café de la place de la Liberté, à l’ombre d’un platane plus que centenaire (il aurait été planté entre 1848 et 1855), labellisé « arbre remarquable » en 2020.

Non loin de là, ne manquez pas d’aller voir le pont du Diable, à l’entrée des gorges de l’Hérault. Construit entre 1028 et 1031, c’est l’un des plus vieux ponts de France. L’été, il y a foule sur la plage en contrebas. Les amateurs de tranquillité opteront pour un autre lieu de baignade.

Enfin, si vous aimez l’artisanat, vous pouvez aller faire un tour dans le village de potiers de Saint-Jean-de-Fos, dont la tradition de la céramique remonte au 15^e s. On peut y visiter de nombreux ateliers et le musée Argileum. Au mois d’août, un grand marché de potiers y est organisé.

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En raison de la forte affluence touristique, l’été, il est préférable de se garer à la Maison du Grand Site à Aniane, et d’emprunter la navette gratuite pour se rendre à Saint-Guilhem-le-Désert.

Au vert, dans la vallée de la Buèges

Coup de cœur pour cette vallée reculée qui ravit les amateurs de randonnée et de calme. Ses villages médiévaux, beaucoup moins touristiques que Saint-Guilhem-le-Désert, valent pourtant le détour, sertis dans une nature magnifique, entre les falaises de la Séranne, les gorges de la Vis et de l'Hérault.

A Saint-Jean-de-Buèges, joli village de pierre dominé par le Roc de Tras Castel (un spot d’escalade qui a la cote chez les grimpeurs) et traversé par la rivière (la Buèges, un affluent de l’Hérault), on se promène dans les petites ruelles qui serpentent autour des ruines de son château féodal du 12^e s.

Le village de Pégairolles-de-Buèges, dressé sur son piton rocheux, est également charmant, avec ses calades et son église, au pied du donjon carré du 12^e s., vestige d’une ancienne forteresse. C’est sur son territoire que se trouve la source de la Buèges.

En empruntant les sentiers de rando de la vallée de la Buèges, on découvre de nombreux exemples d’architecture paysanne : des capitelles (de petits abris), des puits, des terrasses pour les cultures et des murets, le tout en pierres sèches, sans oublier les calades sur certains chemins muletiers.

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Au causse de la Selle, sur le site de la Grange, l’association Bouillon Cube propose une riche programmation culturelle aux beaux jours : un festival pour la jeunesse en juin (La Dinette), des événements tous les vendredis de l’été (La Mixture) - concerts, théâtre, cirque, danse, balades contées... Et le festival « Le week-end », en septembre (en partenariat avec Cooperzic), pour clôturer l’été joyeusement.

Visite souterraine à la grotte des Demoiselles

C’est une des plus belles grottes de la région, avec ses dimensions impressionnantes et ses superbes concrétions : stalagmites, stalactites, orgues et draperies translucides.

La grotte des Demoiselles fut explorée par le spéléologue Edouard Alfred Martel, qui atteignit le fond de la cavité en 1884, même si elle était déjà connue des hommes depuis la préhistoire. On sait aussi que les camisards y trouvèrent refuge pendant les guerres de religions (début 18^e s.), tout comme les prêtres réfractaires au moment de la Révolution et de la Terreur.

En été, elle est très fréquentée. La visite débute par une courte ascension dans le premier funiculaire touristique souterrain à avoir été construit en Europe, en 1931. On découvre ensuite les salles, dont la plus spectaculaire est celle de la cathédrale, immense (elle s’élève à 50 m de haut). L’acoustique y est si bonne qu’on y donne régulièrement des concerts.

Autrefois, on y célébrait des messes de minuit. En son centre, s’élève une concrétion dont la forme évoque la Vierge à l’Enfant. Les éclairages mettent particulièrement en valeur le site, et les explications sont intéressantes.

Quelques remarques avant de vous y rendre : il y a de nombreux escaliers dans la grotte, certains passages peuvent impressionner les personnes sujettes au vertige, et enfin il fait environ 14 degrés à l’intérieur de la grotte, alors prenez un pull !

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D’autres belles grottes sont à visiter, notamment celle de Clamouse, entre Saint-Jean-de-Fos et Saint-Guilhem-le-Désert. On peut la découvrir d’une manière originale avec le Spéléopark, sorte d'accro-branche souterrain. L’occasion de pénétrer dans des galeries autrefois inaccessibles au public. Deux parcours sont disponibles (dont l’un dès 8 ans).

Les gorges de l’Hérault, au fil de l’eau

Lorsque le mercure atteint des records, les gorges de l’Hérault aimantent les touristes en quête de fraîcheur... et parfois d’adrénaline. Les occasions de se baigner ne manquent pas, sur les plages qui jalonnent les rives du fleuve, comme par exemple à Laroque. Il est aussi possible de pratiquer le canyoning ou de louer des paddles.

Mais le plus courant reste la descente en canoë ou en kayak. Entre Ganges et Saint-Bauzille-de-Putois, plusieurs loueurs proposent des parcours pour tous les publics.

Chez Canoë Montana, on a le choix entre trois parcours : un calme, plutôt réservé aux familles (8 km, d’Agonès au barrage de la Vernède), un autre plus sportif, qui vous promet de belles sensations dans les rapides (7 km, de Ganges à la base nautique), et enfin un parcours de 15 km réunissant les deux précédents (pour une journée complète).

Au niveau de Laroque, joli village perché sur son piton rocheux, le challenge est de prendre suffisamment d’élan pour passer le plan incliné sans chavirer !

Canoë Montana (RD 108, Agonès, 04 67 73 36 76). Descente sportive en kayak (1 adulte : 25 €) ou en canoë (2 adultes : 42 €).

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Ceux qui préfèrent nager en eau calme et qui n’ont pas envie de pousser jusqu’au Salagou (un super spot) pourront aller à Saint-Mathieu-de-Tréviers, au lac de Cécéles, aux eaux émeraude (parking payant)... ou à la piscine intercommunale, avec son bassin extérieur chauffé. Dans les deux cas, vue imprenable sur le pic Saint-Loup.

Saint-Martin-de-Londres, à la croisée des chemins

Saint-Martin-de-Londres n’a rien à voir avec la capitale britannique. Son nom, dit-on, viendrait du languedocien loundro (« eaux croupissantes »), rappelant l’époque lointaine où le vallon était encore marécageux. Un passé que l’on a du mal à imaginer, tandis que l’on farniente en terrasse sur la place de la Fontaine, ombragée de grands platanes.

Nous sommes ici au centre du GR^© de Pays Grand Pic Saint-Loup, le village étant commun à trois de ses quatre boucles. En musardant dans les jolies ruelles de ce village de caractère, on peut admirer son architecture remarquable : la tour de l’Horloge, vestige des remparts des 14^e–15^e s., la Maison prioriale et sa galerie couverte, et bien sûr la superbe église romane, qui n’est pas sans rappeler l’abbaye de Gellone.

Et pour cause : ce sont les moines de Gellone qui l’auraient érigée, au début du 11^e s., sur les bases d’un édifice plus ancien.

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L’office du tourisme de Saint-Martin-de-Londres a conçu un livret pour les enfants (« rallye-découverte », vendu 5 €) permettant de découvrir le village de manière ludique. L’activité dure environ 1h30.

Voyage dans le temps au sud du pic Saint-Loup

Au sud du pic Saint-Loup, on se plonge dans l’atmosphère médiévale en visitant Viols-le-Fort, qui conserve de beaux vestiges de son ancienne fortification, avec ses remparts et la porte du Fabregol, qui était jadis l’entrée principale du village. Aujourd’hui, de nombreux artisans ont élu domicile dans ses petites ruelles.

A 5 minutes, après une petite marche dans la garrigue, on remonte encore plus loin dans le passé sur le site préhistorique de Cambous, qui est considéré comme le plus vieux village en pierre de France. Ses vestiges datent de l’âge du cuivre et sont étudiés par la Société languedocienne de préhistoire, qui a reconstitué et aménagé une maison, et organise ponctuellement des visites guidées et des ateliers. Sinon, le site est en accès libre, des panneaux vous donnant des explications utiles pour comprendre ce que vous voyez.

Pour compléter la visiter, on pourra se rendre aux Matelles (encore un joli village médiéval), à l’intéressant musée d’arts et d’archéologie, installé dans la maison des Consuls. En sous-sol, l’expo permanente présente une belle collection d’objets du néolithique (poteries, os, stèles, objets métalliques, pointes de flèches, perles, pièces lithiques...). Et à l’étage, des expos temporaires mettent en valeur le travail d’artistes contemporains.

Le + de routard.com :

Comme la maison des Consuls et le site de Cambous, la Halle du Verre, à Claret, au nord-est du pic Saint-Loup, fait partie du réseau des « Sites d’exception en Languedoc ». On y découvre l’histoire du verre depuis l’Antiquité. En plus de la visite (libre ou guidée), on peut assister à une démonstration de filage du verre dans l’atelier du musée (horaires sur le site).