Visiter Toledo (Tolède), Voyage Espagne
Activités à faire, lieux à voir - Tourisme Toledo (Tolède), Castille-La Manche
Haut perchée sur son promontoire de granit chapeauté par la silhouette de l’Alcázar et cernée par les eaux du Tage, Tolède suscite le coup de foudre, ni plus ni moins. Capitale de la Castilla y Mancha, elle est tout entière classée Patrimoine mondial de l’humanité. Un hommage à son architecture, aux trésors artistiques de ses églises et de ses musées, où s’affirme si souvent la patte maniériste du Greco – qui y passa une bonne partie de sa vie. Un symbole, un espoir aussi : celui d’une cité bimillénaire, florissante, où s’affirma possible, à un moment, la coexistence pacifique entre les grandes religions monothéistes. Dans le sillage de la Reconquête au XIe s, islam, judaïsme et christianisme cohabitèrent un temps sans heurts, mêlant leurs influences jusque dans la pierre de celle que l’on a baptisée « ville des 3 cultures ».
Vos gambettes seront mises à rude épreuve par les rues pentues et les escaliers, mais c’est à ce prix que vous découvrirez Tolède.
FORMALITÉS
- passeport
- carte d'identité
DÉCALAGE HORAIRE
DURÉE DE VOL DIRECT
- Papiers (UE) :
- carte d'identité ou passeport en cours de validité.
- Meilleures saisons pour l'ensemble de l'Espagne : le printemps (mai-juiin) et l'automne (septembre-octobre).
- Pour Barcelone et la Catalogne, Madrid et la Castille, le printemps et l’automne : températures agréables, et moins de monde.
- Pour l'Andalousie et l'Espagne du Sud, le printemps et l’automne, pour les mêmes raisons.
- Pour la Galice, les Asturies et la Cantabrie (Nord-Ouest de l'Espagne) :
- pour la côte, de juillet à septembre (été sec, mais il y a certes du monde) ;
- pour la Galice intérieure, d'avril à juin (mais au printemps, il fait froid le soir dans les montagnes).
- Durée de vol direct : 1h45 pour Barcelone, 2h pour Madrid, 4h15 pour les îles Canaries (Las Palmas).
- Décalage horaire : aucun.
Infos pratiques Espagne
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Que faire à Tolède (Toledo) ?
Catedral : sans conteste l’un des moments phares de votre visite à Tolède ! Commencée en 1226 sur l’emplacement d’une ancienne église wisigothique (transformée en mosquée), la construction nécessita plus de 2 siècles. Le style évolua donc largement, passant du gothique français primitif au gothique espagnol le plus achevé. Coiffé par une superbe tour-clocher culminant à 116 m de haut, l’édifice présente sur sa façade un portail central intéressant (puerta del Perdón) avec une profusion de statues. Juste au-dessus figure une inhabituelle représentation de la Cène. L’intérieur est plus impressionnant encore, avec des voûtes immenses et une nef étirée sur 120 m de long et 60 m de large. Une curiosité propre à Tolède : chacun des chapeaux rouges d’archevêque pendu au plafond signale... la sépulture de son propriétaire !
Alcázar – Museo del Ejército : oppidum romain, palais wisigoth, forteresse arabe, ce site dominant majestueusement la ville fut restauré par Charles Quint (qui n’y habita jamais, c’est malin !) au XVIe s avec des murs massifs et 4 tours d’angle identiques. Il fut ensuite incendié à plusieurs reprises, et pratiquement rasé lors de la guerre civile lorsque les officiers franquistes de l’Académie militaire s’y retranchèrent, provoquant un siège de 2 mois. Le monument conserve toujours, et c’est d’ailleurs l’objet de vives controverses, des plaques commémoratives à la mémoire des soldats (franquistes, donc) tombés ici... L’édifice, entièrement restauré, se compose de 2 parties. L’une, moderne, regroupe centre d’accueil, archives, cafétéria et expos temporaires. Elle englobe d’impressionnantes citernes romaines et donne accès à la 2de partie, historique, où se trouve le musée.
Museo de Santa Cruz : consacré à l’art du Siècle d’or espagnol (XVIIe s), ce très intéressant musée occupe un ancien hôpital édifié en forme de croix. La grandiose salle principale est à elle seule assez époustouflante : 4 grands espaces, soit les 4 branches du plan en croix du bâtiment, sous un plafond à caissons de bois sculpté. Le clou de la visite reste la série d’œuvres du Greco, dont la sublime Assomption de la Vierge et la non moins fameuse Inmaculada Concepción. Des œuvres de son atelier également. Passez par le cloître et sa collection lapidaire pour voir la riche collection de céramiques ibériques, de tous les genres et tous les styles.
- Iglesia Santo Tomé : on la visite surtout pour voir l’œuvre la plus célèbre du Greco : L’Enterrement du comte d’Orgaz (El Entierro del Señor de Orgaz), conservée dans l’antichambre de l’église. Dans cette toile, datant de 1587-1588, le Greco s’est lui-même représenté : il regarde le public dans les yeux (5e personnage à droite du père franciscain, coiffé d’une capuche). Quant au comte d’Orgaz, son âme s’élève vers un Christ bienveillant qui, reconnaissant de la piété du comte, s’apprête à l’accueillir en son royaume.
- Sinagoga de Santa María la Blanca : probablement édifiée à la fin XIIe s, elle devint la synagogue principale de la ville. Des pogroms endeuillèrent néanmoins la communauté à la fin du XIVe s, et la synagogue fut transformée en église au début du XVe s. Sa remarquable architecture mudéjare évoque une mosquée : 5 nefs délimitées par des arcs en fer à cheval, des chapiteaux végétaux et des frises géométriques d’une grande complexité, rappelant les filigranes orientaux.
- Puente de San Martín : ce superbe pont en pierre des XIIe-XIVe s franchit le Tage en 5 grands bonds – 40 m au maximum, un exploit pour l’époque ! Il s’est vu adjoindre 2 tours-portes massives. Rendu aux piétons, il mène à la rive gauche, d’où se révèle le soir un panorama imprenable sur la vieille ville dorée.