Où dormir, hébergements et hôtels Espagne
Les auberges de jeunesse
Les auberges officielles
Une grosse vingtaine d’auberges de jeunesse sont généralement modernes, bien tenues... et un peu moins chères qu’en France ou en Belgique. La carte des AJ est théoriquement obligatoire (celle de la FUAJ est valable ; voir la rubrique « Avant le départ » au début de ce chapitre) mais dans les faits, les non-membres peuvent souvent y séjourner, moyennant un petit supplément. De plus, les tarifs varient un peu selon l’âge (plus ou moins de 30 ans). Pour le reste, l’aspect, l’ambiance et l’équipement sont assez similaires. Les AJ proposent pour la plupart des repas : petit déj, demi-pension ou pension complète. Penser à réserver pour juillet-août.
- Pour localiser les auberges : reaj.com (site des AJ espagnoles).
À côté de ces auberges « officielles », on trouve un vaste réseau d’auberges pour pèlerins cheminant vers Saint-Jacques-de-Compostelle. Les moins chères (8-10 € le lit), tenues par des associations religieuses, paroissiales ou municipales, leur sont exclusivement réservées et exigent de voir la credencial (carnet de route) des pèlerins dûment tamponnée. C’est le cas, en particulier, de toutes les albergues de peregrinos de la Xunta de Galicia, qui affichent un tarif unique (8 € la nuit), les mêmes horaires d’ouverture (arrivée entre 13h et 22h, départ avant 8h) et disposent systématiquement des mêmes services – sanitaires communs, cuisine sans ustensiles (!), machine à laver et séchoir... et c’est tout. Généralement installées dans des bâtiments modernes, elles sont bien tenues mais spartiates, sans trop d’ambiance et la plupart n’ont qu’un très grand dortoir (de 20 à 80 lits !). La possibilité de réserver ayant été supprimée, on y est accueilli par ordre d’arrivée, avec une priorité pour les pèlerins handicapés, à pied, à cheval puis à vélo (dans cet ordre). Il est interdit d’y passer plus d’1 nuit. Signalons aussi l’existence des albergues des monastères, semblables à celles de la Xunta, quoique souvent encore plus spartiates (mais le cadre en plus) ; certaines sont gratuites (don bienvenu) !
Beaucoup d’autres auberges, privées sont apparues ces dernières années. Elles sont un poil plus chères (10-15 € la nuit, jusqu’à 30 € à Santiago en haute saison), mais plus confortables et conviviales. Dans la plupart des cas, on y dispose d’une cuisine, de machines à laver et séchoirs (payants), d’un local pour abriter son vélo et même de vestiaires à chaussures (comme ça les odeurs restent entre elles !). Beaucoup proposent à la fois dortoirs et petites chambres privées.
Les campings
- Le camping sauvage est formellement interdit, y compris sur les plages. Si vous désirez camper dans une propriété privée, demandez l’autorisation avant (c’est la moindre des politesses), ne restez pas longtemps (une nuit) et – évidemment – remballez vos détritus, comme partout !
- Les campings officiels : lleurs catégories sont fixées par le gouvernement et les tarifs doivent (théoriquement) figurer bien en évidence à l’entrée. Ils sont en moyenne aussi élevés, voire plus, qu’en France.
Les campings espagnols sont en général bien équipés. Certains ressemblent même à de petits villages. Plus que pour s’y reposer, les Espagnols viennent s’y divertir : piscines (parfois payantes et rarement ouvertes hors saison), terrains de sport, supérette, jeux pour enfants, resto, bar, voire discothèque. Rarement calmes, surtout en plein été ! De nombreux habitués y ont leur caravane ou mobile home à demeure, où ils viennent passer tout ou partie de leurs congés. Du coup, l’espace pour les tentes et les voyageurs de passage est parfois réduit, surtout en bord de mer. Pour respirer un peu, éloignez-vous du littoral : 1 km suffit souvent ! Et si les campings sont surtout installés sur la côte ou autour des grandes agglomérations, on vous en a quand même dégoté où la verdure domine !
- Tarifs des campings : ils sont habituellement calculés en additionnant tente + voiture + adulte + enfant. Lorsque le tarif est établi sur la base de la parcelle (comprenant une tente et une voiture, électricité en option), il faut alors y ajouter le nombre d’occupants. Ils varient selon la saison mais parfois aussi selon la durée du séjour (réductions allant jusqu’à 50 % pour des séjours d’un mois). Dans ce guide, nous vous indiquons le tarif sur la base d’une tente de petite taille, une voiture et 2 adultes.
Les casas rurales
C’est un peu le même principe que les chambres d’hôtes en France, sauf qu’elles sont obligatoirement situées en milieu rural (ou en marge des petites villes). Souvent impeccables, ces casas rurales sont en général d’anciennes maisons joliment restaurées. Du coup, le charme de l’ancien disparaît parfois sous une couche de carrelage ou de béton frais...
Les prix sont très variables, en gros de 50 à 100 € la double, selon la catégorie et la saison, petit déjeuner inclus. L’accueil familial est souvent (très) sympathique et la localisation synonyme de sérénité, mais aussi d’éloignement si on veut ressortir au resto, par exemple. La réservation est plus que conseillée en haute saison, et même le reste de l’année, car les proprios ne sont pas toujours sur place.
Les pensions, hostales et hôtels
Si la classification hôtelière dépend des diverses communautés autonomes, on retrouve en fait un peu les mêmes appellations partout. À savoir, au bas de l’échelle, du moins en théorie, les pensiones (aussi appelées pensiones residencias, à l’ancienne) et hostales. Dans la pratique, peu de différences entre les 2, il s’agit le plus souvent de petits établissements hôteliers ne disposant pas nécessairement de tous les équipements d’un vrai hôtel et se situant en général dans la catégorie « De bon marché à prix moyens ». Les plus simples et les moins chers ne proposent pas le petit déj. En revanche, la plupart disposent désormais de chambres avec sanitaires, dont la qualité et l’arrangement dépendent de chaque établissement. En général, cela dit ils sont bien tenus et déjà confortables. Il y a même des pensions d’un meilleur niveau – et plus charmantes – que certains hôtels !
Concernant les hôtels justement, il y a un peu de tout, même s’ils sont souvent assez standardisés. Ils affichent 1 à 5 étoiles, selon des normes un poil plus généreuses que chez nous, mais qui ne reflètent en rien le rapport qualité-prix. Si seuls les 4-étoiles sont tenus d’avoir la climatisation, elle s’est pas mal répandue dans les 3 et parfois les 2-étoiles. Les hôtels de catégorie supérieure disposent d’au moins une chambre adaptée aux personnes handicapées.
- Si, en été, vous n’avez pas réservé, essayez d’arriver assez tôt, pour être sûr d’avoir une chambre. Demandez à la visiter avant, ça vous évitera peut-être de vous voir attribuer le canard boiteux de l’hôtel, tourné face à un mur ou à la route. Une simple petite phrase comme « Se podría ver una habitación ? » suffit généralement.
- Les tarifs, affichés à la réception et dans les chambres, varient selon les divisions de l’année touristique : haute, moyenne et basse saison (temporada alta, media y baja). La Semaine sainte fait toujours partie de la haute saison... et fait même parfois l’objet d’une tarification spéciale. On vous rappelle qu’en principe les prix affichés dans les établissements incluent la taxe (IVA) de 10 %.
Les Paradores
Ce réseau d’hôtels de luxe, créé en 1928, compte aujourd’hui une centaine d’établissements à travers l’Espagne. Leur principale originalité réside dans le cadre qu’ils proposent : châteaux forts, manoirs, anciens palais, couvents, monastères... Certains d’entre eux sont de construction récente, mais dans ce cas-là ils s’intègrent bien au paysage et/ou occupent des sites de choix. On pourrait les comparer à nos Relais & Châteaux, à cela près que les tarifs sont globalement inférieurs et le niveau de service aussi. En vérité, beaucoup de paradores souffrent de ne pas avoir été rénovés depuis longtemps – un vrai regret.
- Ils pratiquent bien sûr souvent des tarifs élevés : grosso modo entre 100 et 300 € (sans le petit déj : 17-21 €) selon la saison et le confort du parador (de 3 à 5 étoiles) et le taux d’occupation (bien vérifier les prix sur Internet pour la date choisie !).
- Des promotions intéressantes sont proposées sur Internet, même en été, mais toujours sujettes à disponibilité en raison de quotas limités (sur résa) :
- L’offre « Escapada Joven » à l’intention des 18-30 ans : réduc de 15 % sur les chambres et le petit déjeuner.
- Moins 10 % sur les chambres et le petit déj pour les plus de 55 ans (les « días dorados », valables y compris pour l’accompagnateur plus jeune qui partage la même chambre).
- Moins 15 % pour les séjours d’au moins 2 nuits consécutives (Especial 2 noches) en demi-pension dans un même parador (-15 % sur les repas).
- Tarjeta 5 noches (« carte 5 nuits ») dans des paradores différents (ou non) à 600 € – soit 120 € la double par nuit avec le petit déj – et une réduc de 20 % en prime au resto, hors boissons.
- En été et le week-end, il est impératif de réserver – jusqu’à 6 mois à l’avance à Saint-Jacques-de-Compostelle.
- À défaut de dormir dans les paradores, on peut toujours y dîner ou y prendre un verre et profiter ainsi du cadre. Le petit déj-buffet est presque toujours excellent et gargantuesque.
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