Escapade à Rennes
Au cœur de l’Ille-et-Vilaine, la capitale historique de la Bretagne possède un patrimoine architectural unique, avec notamment la plus forte concentration de maisons à pans de bois de la région. L’art contemporain occupe une place particulière, tout comme le street art, à découvrir lors de visites guidées. Toujours fidèle à sa réputation de ville étudiante et festive, Rennes possède un nombre impressionnant de bars. Le temps d’un week-end, on peut donc varier les plaisirs, selon ses envies, entre balades à pied, visites culturelles, shopping, restos et vie nocturne.
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La meilleure manière de faire la connaissance de Rennes est de se perdre dans les ruelles pavées de la vieille ville. On y découvre 286 maisons à pans de bois coloré (un record en Bretagne), datant majoritairement des 16e et 17e siècles, rescapées du grand incendie qui a ravagé la ville en 1720.
L’une des plus célèbres est la maison Ti-Koz (au 3, rue Saint-Guillaume), avec sa façade rouge vif ornée de statues de saint Sébastien et saint Michel. Construite au début du 16e siècle, l’ancienne demeure des chanoines de la cathédrale héberge aujourd’hui une boîte de nuit chic.
On trouve aussi de beaux hôtels particuliers à pans de bois sur la place des Lices, où au Moyen Âge se tenaient tournois et joutes de chevaliers. Sur la place de la mairie, on jette un coup d’œil au théâtre et à l’hôtel de ville de facture baroque, et on n’oublie pas d’aller voir le parlement de Bretagne, imposant édifice du 17e siècle.
Autre vestige du passé, les portes Mordelaises, dont les deux tours furent reconstruites au 15e siècle, étaient jadis l’entrée principale de la ville. Les futurs ducs de Bretagne y prêtaient serment, avant de passer le pont-levis. Le grand projet d’aménagement des jardins des remparts devrait changer le visage de ce secteur d’ici 2021.
En chemin, on peut en profiter pour faire du shopping dans l’un des jolis magasins du centre, comme les concept stores French Blossom, Made in Frogs ou Maison Orso, ou les boutiques de créateurs (Grammage, Mint, Kaleïdo Store...).
Rennes gourmande
Le samedi matin, sur la place des Lices, se tient le 2e plus grand marché de France, qui existe depuis 1622 et rassemble quelque 300 petits producteurs et artisans.
Autant dire qu’on a l’embarras du choix devant les étals où sont disposés des produits plus alléchants les uns que les autres : fruits et légumes (dont les herbes et les mini-légumes bio d’Annie Bertin), fromages, beurres (dont le fameux Bordier), cidres et bières, fleurs, caramel au beurre salé, confitures (dont celles de Dame Cerise), pain d’épices et gâteaux bretons (notamment de chez Baramel), charcuteries, viandes (dont les poules coucou de Rennes de chez Paul Renault), poissons et fruits de mer.
Au petit matin, on y croise les chefs des restaurants gastronomiques des environs. Puis, le grand public prend possession des lieux. L’heure du déjeuner arrivant, beaucoup sacrifient à la tradition de la galette-saucisse ou s’attablent pour boire un café ou une bière dans un des bars des alentours, en terrasse aux beaux jours.
Rive gauche, on achète aussi de bons produits à la Criée, marché central (encore récemment appelée Halles centrales). Si vous êtes dans les parages à ce moment-là, ne ratez pas les événements gourmands qui y sont organisés, notamment le Marché à manger (chaque premier dimanche du mois), qui rassemble restaurateurs, pâtissiers, brasseurs, food-trucks et DJ. L’occasion de déguster des plats de chefs, y compris étoilés, à prix serrés (moins de 8 €). Un conseil : allez-y dès 11 h 30. Après, les stands sont pris d’assaut.
Rennes arty
À Rennes, l’art contemporain est partout. Pour s’en convaincre, il n’est qu’à suivre l’historien de l’art Étienne Taburet le temps d’une visite (agence Aître, 12 €), qui vous fera découvrir les œuvres cachées dans l’espace public : les réalisations des grands architectes (Christian de Portzamparc, Jean Nouvel, Norman Foster...), mais aussi les lieux d’exposition, comme le FRAC Bretagne (Fonds régional d’art contemporain), où plus de 5 000 œuvres sont exposées dans le bâtiment futuriste signé Odile Decq.
Installé sur la rive gauche de la Vilaine, le musée des Beaux-Arts vaut également le détour. Outre ses collections permanentes rassemblant des œuvres du 14e siècle à aujourd’hui (Boudin, Picasso, Gauguin, Rubens...), on peut y voir des expositions temporaires d’art contemporain, notamment pendant la biennale d’art contemporain (les Ateliers de Rennes), dont la 6e édition se tient en 2018 (29 sept.- 2 déc.).
Non loin de là, on ira faire un tour dans le Centre d’art contemporain installé à la Criée, marché central (entrée gratuite), avant d’écumer les galeries d’art (comme ONIRIS). Les amateurs d’Art déco, eux, partiront sur les traces des mosaïques d’Odorico, visibles notamment à la piscine Saint-Georges.
Pour découvrir la ville d’une manière décalée, on pourra suivre la visite que l’office du tourisme a consacrée au street art. Sur le parcours, on est initié à la scène locale, avec notamment les fresques de War! (surnommé le Banksy rennais), les amusants stickers de Mémé, les serpents à plume d’Oré, le sein d’Intra Larue, sans oublier les radis d’Ar Furlukin, le Space Invader de la rue de Penhoët.
Enfin, on ne manquera pas les fresques de la palissade du Couvent des Jacobins, le centre des congrès flambant neuf, dont les espaces historiques dialoguent harmonieusement avec le bâtiment contemporain. Un lieu à l’image de ce qui se passe partout dans la cité rennaise, finalement.
Fiche pratique
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Comité régional du tourisme de Bretagne
Comment y aller ?
En TGV, il faut seulement 1 h 25 pour rejoindre Rennes depuis Paris.
En avion : Rennes est reliée à plusieurs aéroports français par HOP ! Trouvez votre billet d’avion.
Où dormir ?
- Magic Hall : 17, rue de la Quintaine. Un hôtel atypique où, très vite, on se sent comme à la maison. Le petit déj bio (12 €), excellent, se prend sur la grande table en bois, où l’on goûte aux gâteaux maison concoctés pendant la nuit. Les 19 chambres, toutes différentes, surfent sur les thèmes du théâtre, de la musique et de la danse. Et si vous avez envie de faire de la musique, vous pouvez utiliser le studio de répétition. Possibilité de dîner également. Une adresse à part, tout près du centre historique. À partir de 60 € la nuit.
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Où manger ?
Un conseil : le week-end, vérifiez que les restos sont ouverts (aussi étonnant que cela puisse paraître, beaucoup ferment le samedi soir.
- Les Bricoles : 17, quai de la Prévalaye. Ici, on vient autant pour la cuisine (de la bonne bistronomie) et les cocktails que pour l’ambiance, qui se fait festive le week-end. Il n’est pas rare que la danse soit de la partie. Le plus : un joli patio, à l’arrière. Plats entre 18 € et 23 € le soir, brunch : 20 €.
- Chez Brume : 5, rue de la Parcheminerie. Tout nouveau, ce resto à la déco de style bistrot, chic et sobre, s’est spécialisé dans le poisson, extrafrais et délicatement cuisiné. L’amour du poisson se lit jusqu’aux murs, recouverts d’une céramique écrue en forme d’écailles. Plats entre 14 € et 21 €.
- Le Globe : 32, bd de la Liberté. Ce sympathique bistrot sert une délicieuse cuisine du marché, concoctée par le chef Aymeric Kräml. Menu midi : entrée-plat-dessert pour 16,50 €. Un beau rapport qualité-prix. Pensez à réserver : c’est souvent complet.
- La Saint-Georges : 11, rue du Chapitre et 17, rue Jules Simon. Deux crêperies jumelles à la déco contemporaine dont les galettes, raffinées, déclinent le prénom George-s (Brassens, Pernoud, Sand, Clemenceau...). Certaines sont servies avec des sorbets et des glaces aux parfums surprenants : chèvre pour la George Harrison, concombre pour la George Clooney. Env. 8 à 17 € la galette.
Où boire un bon café ?
- Bourbon d’Arsel : 10, rue Baudrairie. Un grand choix de crus venus d’Éthiopie, d’Indonésie, du Salvador ou du Burundi, torréfiés sur place et préparés façon expresso (1,70 €) ou avec une extraction douce (Aeropress ou Chemex, 3,50 €). Les amoureux du café apprécieront.
Où boire un verre ?
Il faut bien le dire : la rue Saint-Michel, surnommée la « rue de la soif » pour sa concentration de bars, n’est plus ce qu’elle était, même si, le soir venu, certains apprécient encore son côté déglingué et viennent y boire des coups jusqu’à plus soif. Pendant la journée, elle est quand même un peu tristounette, avec ses devantures aux rideaux baissés et tagués...
Pas loin de là, la place Sainte-Anne reste très animée : c’est l’un des spots de rassemblement des étudiants, tout comme la rue Saint-Malo, sympa pour prendre l’apéro. Lorsqu’il fait beau, tout le monde est sur le trottoir, verre à la main, dans une ambiance plutôt bon enfant.
Le nouveau quartier branché, c’est le mail François-Mitterrand, où les bars et les restos attirent les trentenaires, tendance bobo.
Une nouveauté : Loco Loca : 17, rue Comté-de-Lanjuinais. Pour boire un verre dans un agréable jardin en centre-ville. Jolie déco latino, dans l’air du temps.
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Texte : Olivia Le Sidaner
Mise en ligne :