Arles, la petite Rome provençale

Arles antique

Fondée en 46 avant notre ère par Jules César, Arles a bien mérité son surnom de « petite Rome des Gaules ». Elle possède en effet l’un des plus riches ensembles de monuments antiques de France.

Le plus important est l’amphithéâtre (couramment appelé les Arènes). Édifié vers l’an 90, il pouvait accueillir quelque 21 000 spectateurs dans ses gradins. Aujourd’hui, on y organise des férias, mais aussi des concerts et des spectacles.

Plus ancien (fin du 1^er siècle av. J.-C.), le théâtre antique est certes moins bien conservé, mais néanmoins impressionnant. Des spectacles y sont aussi organisés, essentiellement l’été.

Parmi les autres vestiges romains, on peut aller voir les Thermes de Constantin (4^e s), près du Rhône, les cryptoportiques, ces galeries qui soutenaient le Forum, et l’Obélisque romain, qui se dresse au centre de la vaste place de la République, face à l’hôtel de ville.

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Certains vestiges romains sont plus cachés, comme ceux d’un ancien forum que l’on découvre dans la cour du Museon Arlaten. Et, pour voir la plus importante collection archéologique de Provence, c’est au Musée départemental Arles Antique qu’il faut aller.

Museon Arlaten, un « Panthéon de la Provence »

Ici, bat le cœur de la Provence. En 1899, c’est à Arles que l’écrivain Frédéric Mistral (1830-1914) a ouvert le Museon Arlaten (« musée arlésien » en provençal), qu’il appelait son « Panthéon de la Provence », destiné à promouvoir la culture et la langue provençales et à préserver les traces d’une culture rurale traditionnelle vouée à disparaître.

Le musée, installé dans un hôtel particulier Renaissance, a été complètement rénové et a rouvert ses portes en 2020 avec une nouvelle scénographie très réussie.

Le parcours de visite, en cinq temps, présente la Provence de l’Antiquité à aujourd’hui, la vision de Frédéric Mistral, des dioramas, une très belle collection de costumes et d’objets (outils agricoles, instruments de musiques, objets de la vie quotidienne, amulettes...), le savoir-faire des vanniers et des manadiers...

Arles a aussi rendu hommage à Frédéric Mistral en lui érigeant une statue sur la place du Forum, très conviviale et animée, avec ses nombreuses terrasses.

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Faites vos emplettes sur les marchés provençaux d’Arles. Il y en a deux par semaine : le mercredi matin (sur le boulevard Emile-Combes) et le samedi matin (sur les boulevards des Lices, Georges-Clemenceau et Émile-Combes).

Arles créative

Arles est indéniablement une ville de culture, qui vit au rythme de ses expositions, concerts et festivals. L’un des plus grands événements est les Rencontres de la photographie. Cette année, la semaine d’ouverture a lieu du 4 au 10 juillet, et les expositions du 4 juillet au 25 septembre.

L’identité de la ville est également liée à des figures telles que Christian Lacroix (qui a décoré deux murs du Museon Arlaten) ou, dans un autre style, les Gipsy Kings. Le passage de Vincent Van Gogh a aussi marqué la ville, qui a beaucoup inspiré le peintre : arrivé en 1888, il y a réalisé 300 œuvres en 15 mois ! Aujourd’hui, l’office du tourisme lui a dédié un circuit. Des panneaux reproduisant ses tableaux sont disposés à l’endroit où le peintre a dû poser son chevalet. On peut enfin visiter la Fondation Van Gogh, installée dans l’hôtel Léautaud de Donines (15^e s).

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Les spectacles et expos sont aussi souvent l’occasion de découvrir des lieux inscrits au Patrimoine mondial de l’Unesco, comme le théâtre antique ou encore le superbe cloître Saint-Trophime, dont les galeries sont d’époques romane et gothique (on y organise le festival « Lecture en Arles » et des expositions d’art contemporain).

La tour Luma à Arles, comme un phare dans la ville

C’est la grande nouveauté d’Arles. Inaugurée en juin 2021, la tour Luma, conçue par l’architecte américain Frank Gehry, dresse vers le ciel son impressionnante silhouette déstructurée, haute de 56 ms. Jouant avec la lumière, les panneaux métalliques qui la recouvrent évoquent des écailles de poissons.

La tour domine le Parc des Ateliers, une ancienne friche ferroviaire, où subsistent les murs de sept usines du 19^e siècle. Les jardins (en accès libre) ont été aménagés par l’architecte paysagiste Bas Smets. L’ensemble appartient à la Fondation Luma, créée en 2004 par la mécène et collectionneuse suisse Maja Hoffmann, pour soutenir des projets créatifs interdisciplinaires.

Au programme de Luma : des expos, des conférences et des spectacles.

Parmi les aménagements intérieurs remarquables, on citera l’escalier à double révolution surmonté d’un miroir  tournant lentement et même des grands toboggans permettant de descendre d’un étage de manière ludique !

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Des visites commentées sont organisées pour découvrir l’architecture étonnante de la tour, mêlant pierre, verre, aluminium et même des panneaux de sel cristallisé (créés par L’Atelier du Sel à Salin-de-Giraud).