En Provence, autour du mont Ventoux

En Provence, autour du mont Ventoux
Brantes © Ludovic - stock.adobe.com

C’est le gardien et la porte d’entrée de la Provence : le mont Ventoux, qui domine le Vaucluse du haut de ses 1910 m d’altitude, est visible d’à peu près partout. Au carrefour des mondes alpin et méditerranéen, il est aussi bien connu pour être une étape légendaire du Tour de France.

Tout autour, au sein du parc naturel régional du Ventoux, on découvre des villages aux ruelles caladées et des cités au patrimoine remarquable, mais aussi une belle nature et des paysages d’une grande variété : collines et plateaux, vallées encaissées où coulent des rivières aux eaux translucides, vignes et vergers, forêts, sans oublier les champs de lavande. Que l’on soit à vélo, à pied ou en voiture, il y a là matière à faire de superbes balades.

De Vaison-la-Romaine à Sault, en passant par Carpentras et Brantes, voici quelques belles étapes au cœur du parc naturel régional du Mont-Ventoux, qui couvre le tiers nord-est du département du Vaucluse. Avec, pour conclure cet itinéraire, une halte à Châteauneuf-du-Pape, bien connue pour son vignoble d’exception, mais qui a plein d’autres atouts à dévoiler.

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Le mont Ventoux, le géant de Provence

Le mont Ventoux, le géant de Provence
Vélo au mont Ventoux © Tom - stock.adobe.com

Le mont Ventoux a fait les grandes heures du Tour de France. Il faut dire que grimper à vélo jusqu’à son sommet, à 1910 m d’altitude, relève du défi ! Si vous vous sentez d’attaque, il vous faudra pédaler 54 km (aller-retour) en partant du village de Bédoin, avec un dénivelé positif de 1 620 m sur 21,5 km. Une « balade » réservée aux vrais sportifs (ils sont plus de 100 000 à faire l’ascension chaque année).

Certains, surnommés « les cinglés du Ventoux » (ils ont même leur club !) s’amusent à gravir le mont par les trois principales routes goudronnées (au départ de Bédoin, Malaucène et Sault) en une seule journée. Les autres se contenteront de monter jusqu’au sommet en voiture, dépassant avec un brin de culpabilité des cyclistes courbés sur leur vélo et harassés par l’effort.

Crêtes rocailleuses du Ventoux © Olivia Le Sidaner

Au fil de l’ascension, le paysage change radicalement, la végétation se raréfiant pour finalement presque totalement disparaître au profit d’un paysage lunaire, valant au Ventoux son autre surnom : le « mont chauve ».

Ces crêtes rocailleuses et pelées, battues par les vents puissants, à la merci du soleil et des intempéries, offrent un spectacle fascinant. Des piquets rouges et bleus jalonnent le sentier menant au sommet (il est aussi possible de monter à pied).

Observatoire du mont Ventoux © Marina - stock.adobe.com

Dominant le tout, l’ancien observatoire dresse sa haute silhouette. Pensez à prendre des vêtements chauds : là-haut, le froid peut surprendre, la température maximale moyenne en juillet étant de 21 °C (la minimale en janvier est de - 16 °C, mais la D974 menant au sommet est fermée de mi-novembre à mi-mai).

Que cela ne vous empêche pas de profiter du panorama à 360 degrés sur la vallée du Rhône, les monts de Vaucluse, les Baronnies provençales, la plaine du Comtat Venaissin et les dentelles de Montmirail. Époustouflant.

Le + de routard.com :

La région compte 1 800 km d’itinéraires cyclables de tous niveaux. À Bédoin, village bien connu des amoureux de la petite reine, vous pouvez louer des vélos (VAE ou non) et suivre, par exemple, la boucle 18 (22 km en env. 2 h, si vous ne vous perdez pas, ce qui n’est jamais gagné !) : une jolie balade variée, où l’on croise des vergers, des vignes et de jolis villages, dont Flassan, avec ses façades ocre et sa fontaine sur la place de la mairie. Un décor typiquement provençal.

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Le pays de Sault, entre vieilles pierres, forêts et lavandes

Le pays de Sault, entre vieilles pierres, forêts et lavandes
Sault et champs de lavande © cge2010 - stock.adobe.com

Au sud-est du mont Ventoux, Sault est un village médiéval perché sur un éperon rocheux. Pour découvrir le centre historique, on peut suivre le circuit Une heure sur les pas du loup. À voir : les vestiges de trois tours de l’ancien château (détruit à la Révolution), l’église romane du XIIe siècle, une fontaine du XIXe siècle, un lavoir (la commune en possède six) et des rues aux noms imagés, comme la rue Rompe-Cul, qui porte très bien son nom.

Tout autour, la nature vaut également le détour. Les champs de lavande embaument l’atmosphère aux mois de juin et juillet, tandis qu’à l’automne, les forêts qui ont donné son nom au village (saltus signifie « pays de forêts ») se parent de couleurs flamboyantes.

Village d'Aurel © Eberhard - stock.adobe.com

On vous conseille de faire la randonnée des « 3 villages : Sault, Saint-Trinit et Aurel », sans difficulté (env. 4 h). On chemine entre les champs d’épeautre, de luzerne et de lavande, apercevant le mont Ventoux, avant d’avancer dans des bois où se côtoient cèdres, pins, chênes et genêts.

À Saint-Trinit, on peut faire une pause au sympathique bistrot de pays et jeter un coup d’œil à l’église romane, avant de poursuivre en direction d’Aurel, village provençal typique avec ses maisons de pierre et ses toits de tuiles, perché lui aussi sur son rocher.

De retour à Sault, n’hésitez pas à passer la porte de la maison André Boyer, « maître confiseur nougatier depuis 1887 », réputée pour ses irrésistibles macarons, glaces ou nougat au miel de lavande.

Lire aussi Sault : en Provence, au pays des lavandes

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En 2022, une distillerie de gin s’est installée à Sault : Le Vadrouilleur, une affaire menée par Théo Arnulf, dont la famille est originellement versée dans la distillation… de lavande. On retrouve d’ailleurs la lavande parmi les plantes (locales et bio) à partir desquelles est élaboré le gin. Visite et ateliers sur réservation.

Brantes, nid d’aigle de la vallée du Toulourenc

Brantes, nid d’aigle de la vallée du Toulourenc
Brantes © HOCQUEL A - VPA

Encore un charmant village que celui de Brantes, à une vingtaine de kilomètres au nord de Sault. Accroché à la montagne de Blaye, il surplombe les gorges du Toulourenc, rivière sauvage (mais aussi très fréquentée) aux eaux couleur aigue-marine coulant sur des galets blancs, et fait face au versant nord du mont Ventoux.

Au gré de ses étroites calades et de ses passages voûtés (soustets), on découvre des maisons de pierre, les ruines du château médiéval (au sommet), deux portes fortifiées, une église du XVIIe siècle, le beffroi et la chapelle des Pénitents blancs (1705), qui est aujourd’hui un lieu d’exposition.

Santons bleus de Véronique Dornier © Olivia Le Sidaner

Brantes est également réputé pour ses artisans d’art. Ne manquez pas d’aller voir les santons bleus de Véronique Dornier et l’atelier de faïence de Martine Gilles et Jaap Wieman, qui sont installés dans le village depuis près de cinquante ans. Les métiers d’art sont à l’honneur lors de l’événement Brantes dans les étoiles, organisé en décembre les années paires. Pour l’occasion, le village est illuminé et prend des allures de crèche de Noël grandeur nature.

En redescendant, vous pourrez passer voir la jolie chapelle Saint-Jean-Baptiste (XIIe siècle), dans le petit cimetière, puis, plus bas dans les gorges, aller admirer le pont roman (XIIIe siècle) sur la rivière Toulourenc.

Le + de routard.com :

À Brantes, on peut s’initier à la cueillette et à la cuisine des plantes et fleurs sauvages comestibles lors des ateliers proposés par Odile (alias Dilo) et Laurie, dans le cadre de leur association Les aventurières du goût (d’avril à début novembre). L’été (de fin juin à fin septembre), ces deux passionnées de nature vous accueillent dans leur resto associatif végétarien.

Vaison-la-Romaine, un voyage dans le temps

Vaison-la-Romaine, un voyage dans le temps
Vaison-la-Romaine - site antique © dudlajzov - stock.adobe.com

À 31 km au nord-ouest du mont Ventoux, Vaison-la-Romaine vous fait faire un bond dans le passé. Occupés depuis la préhistoire, les lieux ont été habités par les Voconces, un peuple celto-ligure qui y a établi sa capitale au IVe siècle av. J.-C., avant la colonisation des Romains (v. 125 av. J.-C.). Au cœur de la cité, on découvre l’un des plus grands sites archéologiques de France (sur les 15 hectares dégagés, 8 hectares sont ouverts au public).

Dans les sites antiques de Puymin et de La Vilasse, on peut admirer les vestiges de plusieurs villas romaines (maison à l’Apollon Lauré, maison à la Tonnelle…), d’un sanctuaire à portiques, du forum, du quartier artisanal, des thermes et du théâtre (Ier siècle) qui, du temps de sa splendeur, pouvait accueillir 6 000 spectateurs. À visiter également : le musée archéologique, qui rassemble des objets de la vie quotidienne, des statues impériales et la belle mosaïque du Paon.

Vaison-la-Romaine - haute ville © Ludovic - stock.adobe.com

Avec ses nombreux restaurants et commerces, le centre-ville est parfait pour faire une pause déjeuner, en terrasse si la météo le permet.

Puis, en empruntant le pont romain (Ier siècle), on passe sur l’autre rive de l’Ouvèze pour rejoindre la haute ville. Une fois franchie la porte fortifiée (XIVe siècle) surmontée de la tour du beffroi, on se perd dans les ruelles caladées, admirant au passage des hôtels particuliers, la chapelle des pénitents blancs, une jolie fontaine comtadine, l’ancien évêché et l’église-cathédrale Sainte-Marie-de-l’Assomption, située à l’extrémité est du rocher : belle vue sur la vallée de l’Ouvèze et le mont Ventoux. On peut ensuite monter jusqu’aux ruines du château construit en 1195 par Raymond VI, comte de Toulouse.

Des visites guidées des sites antiques de Puymin et de La Vilasse sont proposées pendant les vacances scolaires (incluses dans le billet d’entrée). Sinon, possibilité de louer un audioguide (2 €) pour visiter en solo les sites archéologiques et la ville haute.

Le + de routard.com :

Entre Brantes et Vaison, le Jardin Singulier (à Saint-Léger-du-Ventoux) est un lieu associatif à recommander ! En pleine nature, dans une ancienne maison forestière parée de fresques colorées, sont installées depuis 2019 une librairie, mais aussi une maison d’édition, Esprit des Lieux, dédiée à tout ce qui concerne le Ventoux (légendes, nature, cuisine…). On peut s’y restaurer (en réservant), assister aux événements (concerts, ateliers, soirées contes…) et, en suivant le sentier qui serpente dans la forêt, découvrir des installations artistiques.

Ouvert du premier week-end de mars à mi-novembre.

Carpentras, la capitale du Comtat Venaissin

Carpentras, la capitale du Comtat Venaissin
Carpentras © Olivia Le Sidaner

À 35 km au sud-ouest du mont Ventoux, Carpentras, qui fut la propriété des papes de 1229 à 1791, possède un riche patrimoine. La visite commence à l’office de tourisme, dans l’ancien couvent des Dominicains, qui abrite aussi un espace dédié aux produits locaux ainsi que le Forum des patrimoines, dont l’expo permet d’avoir un aperçu de l’histoire de la ville.

Tout près se trouve l’Inguimbertine. Installée dans l’ancien Hôtel-Dieu (XVIIIe siècle), cette bibliothèque-musée, ouverte au public au printemps 2024, propose des livres ainsi que des jeux vidéo, des dessins, des sculptures, des instruments de musique et scientifiques, des manuscrits anciens...

Château du Barroux © Gerald Villena - stock.adobe.com

Puis on ira flâner dans les ruelles du centre-ville aux façades ocre, croisant de nombreux édifices dignes d’intérêt, comme la cathédrale Saint-Siffrein, la chapelle du Collège, le palais de Justice, l’arc romain, et la plus ancienne synagogue de France (1367) en activité (visite sur réservation). On se baladera ensuite sur la place de l’Hôtel de Ville et dans le joli passage Boyer (XIXe siècle), surnommé la « rue vitrée » en raison de sa verrière.

Enfin, pour prendre de la hauteur, on grimpera tout en haut de la porte d’Orange, l’un des derniers vestiges des remparts du XIVe siècle (la tour, qui culmine à 26 m, ne se visite que lors de visites guidées).

Le + de routard.com :

À 12 km de Carpentras, le château du Barroux vaut le détour. Fanny et Jean-Baptiste Vayson de Pradenne y ont installé une distillerie de whisky à base de petit épeautre de Haute-Provence, une belle manière de mettre en valeur l’agriculture bio locale. Ceux qui prennent le volant peuvent visiter le château de manière libre.

Châteauneuf-du-Pape, un village de caractère au cœur des vignes

Châteauneuf-du-Pape, un village de caractère au cœur des vignes
Châteauneuf-du-Pape et ses vignes © Richard Semik - stock.adobe.com

Quittons, pour finir, le parc naturel régional du mont Ventoux pour Châteauneuf-du-Pape, à 22 km à l’ouest de Carpentras. On connaît la prestigieuse appellation, mais moins le village éponyme, dominé par les ruines de son château du XIVe siècle, qui fut la résidence des papes avignonnais et eut aussi – et surtout – un rôle défensif.

Aujourd’hui, seuls restent debout la moitié du donjon et le cellier, dans la partie basse du château, où ont lieu les fêtes du début des vendanges. Des visites gratuites sont organisées par l’office de tourisme en été.

En suivant le circuit patrimonial dans le village, on découvre notamment l’église romane Notre-Dame-de-l’Assomption, construite dans le rempart au XIe siècle, ou encore la chapelle Saint-Théodorit, le plus ancien édifice de Châteauneuf, qui possède des fresques des XIIe-XIVe siècles.

Cave de la distillerie A. Blachère © HOCQUEL A - VPA

Mais ce qui attire les touristes (notamment américains et brésiliens), c’est bien sûr le vin, qui est omniprésent, avec quelque 120 caves rien que dans le village. Pour en apprendre plus sur le châteauneuf-du-pape, direction le musée du vin Brotte, qui propose un parcours (avec audioguide) fort bien conçu.

On peut également faire des dégustations – avec modération – à la Vinothèque (de 25 à 40 €), où est exposée une remarquable collection de plus de 1 500 taste-vin.

Pour compléter cette découverte de Châteauneuf-du-Pape, on pourra faire une balade dans les vignes en suivant l’une des deux boucles proposées par l’office de tourisme.

Le + de routard.com :

Pour les gourmands, direction la chocolaterie Castelain, qui regorge de douceurs sucrées et propose aussi des visites guidées, ainsi que toutes sortes d’ateliers (moulage, mendiants, orangettes, accords vins et chocolats…). Ou, pour découvrir d’autres nectars locaux (origan du Comptat, élixir du mont Ventoux, marc de Provence…), la distillerie A. Blachère.

Fiche pratique

Retrouvez tous les bons plans, adresses et infos pratiques dans le guide du Routard Provence en librairie.

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Vaucluse Provence Attractivité

Ventoux Provence

Comment y aller et se déplacer ?

– Par la route : autoroute A7, sortie Orange Sud ou Avignon Nord pour rejoindre Carpentras ou Sault. Ou autoroute A51, sortie Sisteron pour rejoindre Sault.

– En train : TGV jusqu’à Avignon, puis TER. Comptez au minimum 3 h 32 pour rejoindre Carpentras de Paris.

– Bus : les réseaux Zou et Trans'CoVe (au départ de Carpentras) desservent la région (Vaison-la-Romaine, Sault, Bédoin…). En revanche, aucun bus ne va jusqu’au sommet du Ventoux. Vous pouvez vous y rendre en voiture, ou à vélo ou à pied pour les plus courageux.

Adresses

– La Verrière : à Creste. C’est un petit paradis au cœur des vignes du domaine Le Chêne Bleu, qui produit en bio des vins d’exception. Il règne une atmosphère apaisante dans cet ancien prieuré médiéval rénové avec goût. Chaque chambre a sa déco, raffinée, tout comme la cuisine du chef (table d’hôtes sur réservation 45 €), qui accommode avec art les fruits, légumes et herbes du jardin, entre autres produits bio. Grande piscine à débordement, avec vue sur le mont Ventoux, et jacuzzi. À partir de 185 €/nuit, petit déj. inclus (succulent).

– Maison Léonard du Ventoux : à Sault. Une maison d’hôtes de charme (5 chambres) au cœur du village de Sault. La décoration, soignée, mise sur les matériaux naturels. Joli jardin et excellent petit déjeuner, inclus dans le prix de la nuitée (partir de 115 €).

– Hôtel des Pins : à Bédoin. Au pied du Ventoux, un hôtel très sympa, au cœur d’un jardin à l’ombre des pins (comme son nom l’indique). À partir de 99 €/nuit (ouvert du 1er avril au 1er nov.). Piscine extérieure chauffée. On recommande aussi le restaurant, L’Esprit Jardin, où l’on déguste une cuisine du marché aux saveurs du sud (légumes de Provence, poisson de Méditerranée, agneau du Ventoux…). Entrée-plat-dessert 32 €, menu découverte 42 €.

– Le Louvre : à Sault. Sur la place du Marché, ce restaurant d’hôtel privilégie les produits locaux et de saison. Bon rapport qualité-prix et accueil sympathique. La terrasse est bien agréable aux beaux jours.

– La Maisouneta : à Châteauneuf-du-Pape. Un nom qui fleure bon la Provence (maisouneta signifie « petite maison du bonheur en argot provençal du XVIIIe siècle, c’est pointu !), à l’image de la cuisine du chef, qui ne dédaigne pas non plus les plats savoyards. Belle terrasse. Plat 21 € ; menu entrée-plat ou plat-dessert 26 € ; menu midi 30 €.

– Le Flandrien : à Bédoin. À fond dans la thématique cycliste, une bonne étape pour manger une salade composée, une planche de charcuterie ou un plat de pâtes. Plats env. 18-19 €. Grand choix de bières belges.

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Texte : Olivia Le Sidaner

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