Saint-Rémy-de-Provence, la capitale des Alpilles
Que voir, que faire à Saint-Rémy de Provence ?
Entre Avignon et Arles, Saint-Rémy-de-Provence a tout de la carte postale provençale. Cerné par un boulevard ombragé de platanes, le centre historique de la capitale des Alpilles séduit avec ses ruelles tortueuses, ses hôtels particuliers et ses petites places.
Aux portes de Saint-Rémy, le site archéologique de Glanum témoigne de la longue et riche histoire de la ville. Nostradamus y est né en 1503, Van Gogh y a passé une année particulièrement créative en 1889-1890, le compositeur Charles Gounod y a composé l'opéra « Mireille » en 1863, et le peintre cubiste Albert Gleizes y a vécu au siècle dernier.
La cité provençale cultive toujours son côté créatif, comme en témoignent les galeries et ateliers d’artistes qui y sont installés. Une ambiance arty qui a fait de Saint-Rémy-de- Provence une destination un peu qui attire aussi les people.
Quand aller à Saint-Rémy et dans les Alpilles ? Si vous voulez découvrir la ville en toute quiétude et l’apprécier à sa juste valeur, préférez le printemps ou l’arrière-saison, le moment idéal également pour explorer les environs et les sentiers de randonnée du massif des Alpilles.
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Le centre historique de Saint-Rémy-de-Provence
À l’emplacement des anciens remparts qui protégeaient autrefois la ville, le boulevard circulaire est aujourd’hui un lieu vivant où l’on trouve des restaurants et des bars, dotés de terrasses, ainsi que des commerces plutôt chics (chocolatier, épicerie fine, pâtisserie…).
Au cœur de cette ceinture, le centre historique de Saint-Rémy-de-Provence offre au promeneur un dédale de ruelles charmantes. On y croise des galeries d’art, de jolies boutiques, moult restaurants, des places ombragées ornées de fontaines, mais aussi des hôtels particuliers Renaissance.
Ainsi, place Favier, l’hôtel Mistral-de-Montdragon (ou maison du Planet), édifié au 16e s., abrite aujourd’hui le Musée des Alpilles. Rue du Parage, où résidaient jadis les familles nobles, on découvre l’hôtel de Sade (15e s.), où sont notamment conservées les plus belles pièces retrouvées sur le site archéologique de Glanum. Enfin, Saint-Rémy est aussi connu pour son marché provençal, qui se tient le mercredi matin sur la place de la République et dans les rues du centre historique. En été, il y a foule !
Si vous voyagez avec des enfants, vous pouvez découvrir Saint-Rémy-de-Provence de manière amusante avec jeu d’enquête « Intrigue dans la ville ». Le kit est disponible à l’office du tourisme Alpilles en Provence (12 €).
Saint-Rémy-de-Provence, sur les traces de Van Gogh
Au crépuscule de sa vie, Van Gogh demande à être interné à l’asile de Saint-Rémy-de-Provence, installé dans le monastère Saint-Paul de Mausole, bijou de l’art roman provençal.
Il y restera un an, de mai 1889 à mai 1890 (deux mois avant sa mort). Une année durant laquelle il peindra plus de 150 toiles et dessins, dont « la Nuit étoilée », « Amandiers en fleurs » ou encore les « Iris ».
Une vingtaine de reproductions de ses œuvres sont exposées au cloître Saint-Paul, où l’on découvre aussi une statue en bronze de Van Gogh, signée du sculpteur néerlandais Gabriël Sterk, et la chambre austère dans laquelle il dormait.
Aujourd’hui, le monastère Saint-Paul de Mausole abrite un centre culturel mais aussi deux établissements psychiatriques. L’art-thérapie y est pratiquée (les œuvres des patientes de l’une des cliniques sont en vente à la boutique du centre culturel).
On peut suivre la trace de Van Gogh à Saint-Rémy-de-Provence grâce à un parcours pédestre d’environ une heure (disponible sur le site de l’office du tourisme).
L’itinéraire part du Musée Estrine, installé dans un très bel hôtel particulier du 18e s qui abrite le Centre d’interprétation Vincent Van Gogh, mais aussi une collection permanente comprenant des œuvres d’Albert Gleizes (1881-1953), l’un des fondateurs du cubisme, qui passa les dernières années de sa vie à Saint-Rémy-de-Provence. Et il s’achève au monastère Saint-Paul de Mausole.
Il est jalonné de 21 panneaux représentant des œuvres du maître peintes durant son séjour. Le parcours peut aussi se faire avec un audioguide loué (3 €) par l’office du tourisme.
On peut visiter de nombreuses galeries dans la vieille ville de Saint-Rémy-de-Provence, qui exposent des artistes français et internationaux. Parmi elles, Point rouge, la Galerie du Pharos, Maxence Di Marzio Gallery, Heimat…
Le site archéologique de Glanum
À la sortie de la Saint-Rémy, non loin du monastère Saint-Paul-de-Mausole, on fait un grand saut dans le passé en visitant l’ancienne cité antique de Glanum, qui fut successivement gauloise, plus précisément celto-ligure (à partir du 6e s. av. J.-C.), grecque (entre le 3e et le 2e s. av. J.-C.) et romaine (jusqu’au 3e s. de notre ère).
L’oppidum s’est développé autour d’une source sacrée (encore visible), dédiée au dieu Glan, à l’origine du nom de Glano (du temps des Gaulois), Glanon (pendant la période hellénistique) et enfin Glanum (pour les Romains).
Cette florissante cité était très étendue, et les 2 hectares que l’on peut voir aujourd’hui – le résultat des fouilles menées depuis 1921 – ne représente que 10% de la superficie originelle. C’est dire l’importance que pouvait avoir cette ville stratégiquement installée au carrefour de grandes voies de circulation, à l’entrée du seul vallon qui traverse les Alpilles.
Rien ne vaut une visite guidée pour comprendre l’histoire complexe des lieux et identifier les différents vestiges : les thermes, le forum, le temple de Valetudo, le sanctuaire d’Hercule, le marché ou encore la maison dite des antes, qui est sans doute la plus belle de Glanum. Il est aussi possible de louer un audiophone (3 €).
À noter que les artefacts originaux trouvés sur le site sont aujourd’hui conservés à l’hôtel de Sade, dans le centre de Saint-Rémy. Enfin, pour avoir une vue panoramique sur le site, les belvédères aménagés sur la colline sont parfaits.
Avant de pénétrer dans la cité de Glanum, on découvre deux monuments romains remarquables, surnommés les « Antiques » : l’Arc de triomphe (datant des années 10-25 ap. J.-C.), dont chaque face est ornée de bas-reliefs représentant la conquête des Gaules par César, et le mausolée de Jules (édifié dans les années 30-20 av. J.-C.), qui s'élevait à l'entrée de la nécropole de Glanum. Durant plus de 16 siècles, ces édifices furent les seuls éléments visibles de la cité gréco-romaine de Glanum, oubliée de tous.
Fiche pratique
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Office de tourisme intercommunal Alpilles en Provence
Comment y aller et se déplacer ?
- Par la route : pour rallier Saint-Rémy-de-Provence, comptez 1h20 depuis Marseille, 2h45 depuis Lyon (via A7) et au moins 7h30 au départ de Paris (via A6 et A7).
- En train et bus : prenez le train jusqu’à Avignon puis un bus jusqu’à Saint-Rémy-de-Provence (env. 50 minutes).
- Sur place, vous pouvez vous déplacer en voiture ou à vélo (location à Saint-Rémy-de-Provence).
Bonnes adresses
- Hôtel Soleil et Spa : 35 av. Pasteur, Saint-Rémy-de-Provence. Un hôtel de charme tout près du centre de Saint-Rémy-de-Provence. Piscine. Double standard à partir de 75 €.
- Restaurant Le Beau Bar : 34 rue Lafayette, Saint-Rémy-de-Provence, tél : 04 90 48 08 49. On y déjeune en terrasse sur une jolie place ornée d’une fontaine, à l’ombre des platanes. C’est bon et frais. Plats : 15-21 €, glaces artisanales à partir de 3,80 €.
- Toute une époque : 21 rue de la République, Saint-Rémy-de-Provence, tél : 04 90 92 30 21. Dans cette brasserie, on déguste une généreuse cuisine familiale dans une ambiance chaleureuse. Plats (19-24 €), grandes salades (18-23 €), planches (22 €), et aïoli les vendredis midi (19 €).
- Joël Durand : 3 bd Victor Hugo, Saint-Rémy-de-Provence. L’artisan chocolatier Joël Durand a créé un très original « Alphabet des saveurs », avec des arômes locaux (« L » comme lavande, « R » comme romarin…), mais aussi plus exotiques, comme le thé Earl Grey, le poivre Sichuan ou encore la cardamome. Un incontournable pour les amateurs de chocolat !
- Lilamand : 5, av Albert Schweizer et 20, rue de la Commune, Saint-Rémy-de-Provence. Une institution locale pour les gourmands : fruits confits, calissons, sirops… Un régal !
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Texte : Olivia Le Sidaner
