Les Alpilles, le goût de la Provence

Les Alpilles, le goût de la Provence
Alpilles © Sebastien - stock.adobe.com

Que voir, que faire dans le massif des Alpilles ?

Les Alpilles forment un massif montagneux situé au nord des Bouches-du-Rhône, entre Arles et Avignon. Elles culminent à seulement 496 mètres d'altitude, avec, à la clé, de superbes panoramas.

Leurs paysages ont, depuis toujours, inspiré les artistes et les écrivains, comme Van Gogh et Alphonse Daudet, sans oublier Frédéric Mistral, natif de Maillane. Des villages pittoresques aux maisons de pierre blonde, des sentiers bordés de champs d’oliviers à perte de vue, de vignes, de maquis et de garrigue aux parfums entêtants de romarin, de thym, de genêts et de myrte… Les Alpilles sont aussi un paradis de la randonnée !

Le territoire du parc naturel régional des Alpilles, qui regroupe 17 communes (dont Saint-Rémy-de-Provence, Paradou, Maussane-les-Alpilles, Eygalières, Les Baux-de-Provence…), regorge aussi de richesses patrimoniales : sites archéologiques, abbayes, églises romanes, moulins…

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Une randonnée au sommet des Alpilles : le Rochers des Deux Trous

Une randonnée au sommet des Alpilles : le Rochers des Deux Trous
Rocher des Deux © Trous Olivia Le Sidaner

Aux portes de Saint-Rémy-de-Provence, une magnifique randonnée est à faire au cœur du parc naturel régional des Alpilles : celle du Rocher des Deux Trous et du mont Gaussier.

Le départ se fait au monastère de Saint-Paul de Mausole à l’entrée sud de Saint-Rémy, à proximité du site archéologique de Glanum.

De là,  on rejoint un sentier bordé de pins, de genévriers cades, de buis, de chênes, mais aussi de cèdres de l’Atlas, avant d’entamer la montée vers les crêtes, direction le Rocher des Deux Trous, un étonnant caprice géologique.

Arrêt photo obligatoire sur ce spot déjà repéré par Vincent Van Gogh (le peintre l’a représenté en 1889 dans son tableau « Olivier avec les Alpilles »).

Vue à 360° sur le massif des Alpilles © Olivia Le Sidaner

Tout en haut, la vue à 360° sur le massif des Alpilles vaut également le détour, le regard embrassant le mont Ventoux, Cavaillon, les baux de Provence, l’étang de Vacarès, et même la mer par temps clair.

Puis direction le mont Gaussier, pour rejoindre le sentier des Echelles, auquel on accède par un escalier en métal bien raide. Attention : la rando présente des passages vertigineux. A éviter s’il pleut et lorsque le mistral souffle trop fort. Là aussi, le panorama est superbe, avec des vues sur les Alpilles, le Ventoux et le Luberon.

Consulter le parcours sur AllTrails

Le + de routard.com :

Du 1er juin au 30 septembre, l’accès au massif des Alpilles est réglementé, et certaines zones peuvent être fermées au public sur décision préfectorale pour limiter les risques d’incendies. Avant de partir en randonnée, renseignez-vous pour savoir si les sentiers sont accessibles ou non. Infos sur le site internet dédié ou par téléphone (0811 20 13 13, tarif : 0,06 €/minute).

L’abbaye de Montmajour, bijou de l’art roman provençal

L’abbaye de Montmajour, bijou de l’art roman provençal
Abbaye de Montmajour © starmaro - stock.adobe.com

Perchée sur son rocher dominant la plaine d’Arles au sud-ouest des Alpilles, l’abbaye de Montmajour est un monument fascinant, où se juxtaposent les styles pré-roman, roman, gothique et néoclassique.

Elle fut fondée au 10e s. par des moines bénédictins sur le mont Major, qui a été entouré de marais jusqu’au 17e s. A l’extérieur, on découvre d’étonnantes sépultures creusées dans la roche calcaire, les vestiges d’une nécropole.

Puis, en contrebas, le plus ancien bâtiment encore visible : l’ermitage Saint-Pierre, une chapelle semi-troglodyte datant du début du 11e s., dotée de chapiteaux du premier art roman.

Ermitage Saint-Pierre © Olivia Le Sidaner

On visite également la crypte aux arcs massifs, et l’on est impressionné par les dimensions de la nef de l’abbatiale, haute de 16 mètres.

Dans le cloître – superbe ! –, on admire des chapiteaux du 12e s. et des consoles sculptées figurant un bestiaire fantastique. La sacristie est plus récente (15e s.), de même que le monastère Saint-Maur, construit au 18e s.

Pour surplomber cet ensemble architectural, on peut grimper en haut de la tour du Pons de l’Orme, bâtie au moment de la guerre de Cent Ans.

Le panorama est aussi superbe depuis la basse-cour, d’où l’on aperçoit les champs de riz, les canaux et la Sainte-Victoire.

Le + de routard.com :

Chaque été, l’abbaye accueille des expositions dans le cadre des Rencontres de la photographie d’Arles. D’autres événements y sont aussi organisés le reste de l’année (concerts, lectures, projections de courts-métrages…), ainsi que des ateliers (enluminure, calligraphie, dorure) à destination des familles, pendant les vacances scolaires. Infos sur le site de l’abbaye de Montmajour.

Fontvieille, sur les traces d’Alphonse Daudet

Fontvieille, sur les traces d’Alphonse Daudet
Château de Montauban © Olivia Le Sidaner

Natif de Nîmes, Alphonse Daudet a séjourné à Fontvieille une dizaine de fois entre les années 1860 et 1890, nourrissant son imaginaire de ce petit coin de Provence.

L’auteur des « Lettres de mon Moulin » résidait au château de Montauban (ouvert du 29 mai au 6 octobre 2024), qui abrite aujourd’hui la collection Daudet, au rez-de-chaussée. A l’étage, on découvre aussi une très intéressante exposition permanente dédiée au Moyen Age.

On retrouve la trace de Daudet sur le Sentier des moulins, qui part du bureau d'information touristique. Facile, la boucle de 2,3 km permet de découvrir quatre moulins. Du moulin Ramet, il ne reste que le fût, mais celui de Sourdon, le plus ancien (1791), a été restauré (en 2015), tout comme le moulin Tissot-Avon (en 2016), que Daudet rêvait d’acheter.

Moulin de Daudet © Henryk Sadura - stock.adobe.com

Quant au moulin Ribet ou moulin Saint-Pierre, plus connu sous le nom de moulin de Daudet, il a été classé au titre des monuments historiques en 1931. Propriété privée, il se visite (entrée : 2 €). On peut encore y voir le mécanisme d’époque.

 La salle basse, qui abritait l’ancien petit musée dédié à l’écrivain, est en principe accessible aux seuls groupes, mais il peut arriver que la gardienne des lieux vous ouvre ses portes.

Le + de routard.com :

L’itinéraire « Fontvieille au temps de Daudet » est disponible sur l’application Zenviron. La balade sur le sentier des moulins peut aussi se faire au pas de l’âne, avec une association (P’tits Anes) et dans le cadre des rendez-vous du parc naturel régional des Alpilles. Autre idée de sortie familiale : le Vélorail des Alpilles à Fontvieille, où vous pédalerez tranquillement sur une ancienne ligne de chemin de fer, en passant notamment près de l’abbaye de Montmajour.

Eygalières, la carte postale provençale

Eygalières, la carte postale provençale
Eygalières © Eberhard - stock.adobe.com

Avec ses maisons de pierre, ses ruelles pentues et ses terrasses, Eygalières fleure bon le sud, avec un petit supplément jet-set (les people apprécient sa discrétion).

Au gré de votre balade, vous pourrez voir des galeries d’art, mais aussi un patrimoine intéressant, comme l’hôtel particulier Isnard (1542) de style Renaissance ou la Maison des Consuls (16e s.), qui abrita la mairie autrefois et accueille des expos.

Chapelle des Pénitents - Eygalières © Olivia Le Sidaner

La chapelle des Pénitents abrite quant à elle un musée d’histoire locale, à visiter avant de gravir la tour de l'Horloge (1672) qui couronne le village. De là-haut, on profite d’une superbe vue sur les Alpilles et les environs, les champs d’oliviers et les vignes.

Parmi les événements traditionnels d’Eygalières, figurent le pèlerinage de Saint-Sixte, qui se déroule chaque année le mardi de Pâques, et la fête votive de la Saint-Laurent, en août : cinq jours de festivités avec concours de boules, abrivados et bandidos, sans oublier le grand bal populaire.

Le + de routard.com :

Chaque vendredi matin, le marché provençal anime le village d’Eygalières, pour le plus grand plaisir des touristes. L’occasion de faire provision de fruits et légumes de saison, mais aussi d’acheter du miel ou de l’huile d’olive, entre autres produits locaux. Egalement de l’artisanat.

Excursion à vélo dans les Alpilles jusqu’au Val d’Enfer

Excursion à vélo dans les Alpilles jusqu’au Val d’Enfer
Vélo aux aqueducs romains de Barbegal © Olivia Le Sidaner

Au départ de Saint-Rémy-de-Provence, suivre à vélo l’itinéraire qui va jusqu’au Val d’Enfer est une excellente manière de découvrir les paysages et les villages des Alpilles.  Un parcours de 41,2 km à faire en 4 h avec quelques pentes raides (VAE conseillé).

En chemin, on peut faire halte à la jolie église Saint-Gabriel, édifiée au 12e s. dans le style roman provençal. A Fontvieille, on aperçoit le moulin de Sourdon, puis on remonte encore davantage dans le temps en arrivant aux aqueducs romains de Barbegal, construits entre le 1er s. avant J.-C. et le 2e s. de notre ère.

Rocher du Val d'enfer © IMAREVA - stock.adobe.com

Puis on traverse le village du Paradou, charmant voisin de Maussane-les-Alpilles, avant de rejoindre le Val d’Enfer et ses rochers aux formes fantastiques, forgés par l’érosion. Là, on se félicite d’avoir opté pour un VAE : ça grimpe sec !

Du haut d’un promontoire rocheux, on a une vue imprenable sur les Baux-de-Provence, qui fait partie des « Plus beaux villages de France », et un peu plus loin, sur le sud-ouest des Alpilles.

Le prestataire Delta Ride propose cette sortie guidée (une demi-journée) au départ de Saint-Rémy-de-Provence. Sinon, en solo, vous pouvez suivre l’itinéraire « les Alpilles par le Val d'Enfer », proposé sur le site des parcs naturels régionaux de PACA (Chemins des Parcs).

Le + de routard.com :

Au pied du château des Baux-de-Provence, le Moulin Castelas (une affaire familiale) propose des visites gratuites du moulin (10h-18h), avec dégustation des huiles d’olive du domaine, dont certaines sont particulièrement originales, comme celle au gingembre (bio) ou celle au piment d’Espelette.

Les spectaculaires Carrières de Lumières

Les spectaculaires Carrières de Lumières
Carrières de Lumières © Olivia Le Sidaner

Au pied du village des Baux-de-Provence, dans le Val d’Enfer, on fait un voyage extraordinaire au cœur des anciennes carrières des Grands Fonds, où l’on a extrait la pierre calcaire des Baux de 1800 à 1935.

 Depuis 2012, ce site aux dimensions spectaculaires a trouvé une nouvelle fonction : rebaptisé les Carrières de Lumières, il accueille de grandes expositions numériques immersives dédiées aux grandes figures de l’histoire de l’art, telles que Monet, Renoir, Michel-Ange, Léonard de Vinci, Raphaël, Gauguin, Van Gogh, Cézanne.

 En 2024, c’est l’Egypte des pharaons qui est à l’honneur, ainsi que les orientalistes Ingres, Delacroix, Gérôme... Tandis que l’on déambule dans l’ancienne carrière, les œuvres, projetées sur les murs et le sol, s’animent, en musique, donnant à voir les tableaux d’une manière inédite.

Le + de routard.com :

Aux beaux jours, les Carrières de Lumières proposent aussi « Les intégrales », huit soirées spéciales, avec au programme en 2024 (du 9 mai au 19 août 2024) : « Bosch, Brueghel, Arcimboldo, fantastique et merveilleux », « Kandinsky, l’odyssée de l’abstrait » et « Dalí, l’énigme sans fin ». Dîner en option.

Fiche pratique

Retrouvez tous les bons plans, adresses et infos pratiques dans le guide du Routard Provence en librairie.

Pour préparer votre séjour, consultez notre guide en ligne Provence

Provence Tourisme

Office de tourisme intercommunal Alpilles en Provence

Comment y aller et se déplacer ?

- Par la route : pour rallier Saint-Rémy-de-Provence, comptez 1h20 depuis Marseille, 2h45 depuis Lyon (via A7) et au moins 7h30 au départ de Paris (via A6 et A7).

- En train et bus : prenez le train jusqu’à Avignon puis un bus jusqu’à Saint-Rémy-de-Provence (env. 50 minutes).

- Sur place, vous pouvez vous déplacer en voiture ou à vélo (location à Saint-Rémy-de-Provence).

Quand visiter les Alpilles ?

C’est au printemps ou à l’arrière-saison que l’on profite pleinement de la douceur de vivre qui règne dans les Alpilles, quand la chaleur est tempérée et que les touristes ne sont pas encore trop nombreux.

Bonnes adresses

- Belvédère : 34 avenue des Baux, Fontvieille. Dans le restaurant de l’hôtel Belesso, on savoure une cuisine bistronomique où se mêlent la Méditerranée et le Japon, le pays natal du chef, Kohei Ohata. Les produits sont locaux et de saison. Une belle adresse. Menus à partir de 49 €.

- Chez Paulette : 130 rue de la République, Eygalières. En terrasse ou à l’intérieur du restaurant (où le patron expose ses photographies), on déguste une jolie cuisine méditerranéenne, fraîche et joliment travaillée. Plat : env. 27 €.

- Les Maisons de Fontvieille / Chez Amandine : 27 Rte du Nord, Fontvieille. Super accueil, dans la maison d’hôtes d’Amandine ! Et en plus, la déco est sympa. De 120 à 180 € la nuit (+ taxe de séjour).

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Texte : Olivia Le Sidaner

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