Pornic et la côte de Jade : que voir, que faire ?
Que voir, que faire à Pornic et dans ses environs le temps d’un week-end ?
Son château, son vieux port et ses villas à flanc de rocher lui confèrent un charme tranquille, prisé des Ligériens en quête d’une escapade iodée (à 1h de Nantes en train).
Jadis repaire de corsaires, popularisée par l’essor des bains de mer au XIXe siècle, Pornic fut le lieu de villégiature d’artistes de renom : Auguste Renoir y a peint plusieurs toiles et Jules Michelet y a écrit La Mer. La station balnéaire de 16 000 habitants (40 000 en période estivale !) s’apprécie en toute saison. L’hiver, on vient y prendre un bol d’air vivifiant le long des corniches abritant de superbes demeures endormies. L’été, on pique une tête dans l’une des nombreuses criques lovées au creux de ses 10 km de côte.
Autour de Pornic, la côte de Jade – 45 km des Moutiers-en-Retz au sud à Saint-Brevin-les-Pins au nord – déroule des paysages sauvages : roches dentelées battues par les embruns, pêcheries, marais et ports pittoresques…
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- Intro
- Le château, emblème de Pornic
- Les villas de Pornic, témoins de l’essor du tourisme balnéaire
- Les halles de Pornic, étape gourmande dans la ville haute
- Glaces, fromage, bière et faïence : le savoir-faire pornicais
- Les plus belles plages pour piquer une tête
- De Pornic à la Bernerie-en-Retz : le circuit des pêcheries
- La pointe Saint-Gildas, une avancée sur l’Atlantique
- Les Moutiers-en-Retz, entre marais et pêcheries
- Fiche pratique
Le château, emblème de Pornic
Impossible de manquer sa silhouette, tout en tourelles et donjons, dominant les eaux du vieux port. Le château de Pornic est l’emblème de la station balnéaire, la carte postale guidant les visiteurs depuis le quai Leray. Sa physionomie actuelle est très éloignée de l’édifice d’origine : un château fort en bois bâti au milieu du Xe siècle sur un éperon rocheux.
Au XIIIe siècle, il devient la propriété des seigneurs de Rais qui font construire un nouvel édifice en pierre. Tombé en ruines après la Révolution, le château est racheté en 1824 par Joseph Lebreton, adjoint au maire de Nantes. Des travaux, réalisés entre 1897 et 1899, achèvent sa transformation dans un style gothique.
L’édifice est privé. Il se dévoile dans le cadre des visites guidées de l’office de tourisme ou lors de visites commentées organisées par son propriétaire. Une visite à pied de la ville permet d’accéder aux jardins.
Le château ouvre également ses portes à l’occasion des Journées européennes du patrimoine, le troisième week-end de septembre.
Les villas de Pornic, témoins de l’essor du tourisme balnéaire
Dans les années 1830, Pornic se mue en station balnéaire et thermale. L’arrivée du chemin de fer en 1875 favorise le développement du tourisme. Des personnalités des arts et des lettres – Gustave Flaubert, Auguste Renoir, Jules Michelet – s’y pressent pour goûter à sa douceur de vivre. Témoins de cette époque : les villas qui jalonnent aujourd’hui le front de mer pornicais, jouant souvent à cache-cache avec les regards curieux.
La plus ancienne, les pieds dans l’eau à marée haute, fait face au château. De style néo-classique et italianisant, La Malouine fut édifiée entre 1836 et 1840. Sa sœur, La petite Malouine, arbore un style chalet inspiré des stations thermales de montagne.
En poursuivant vers la plage de la Noëveillard, la corniche donne à voir des demeures aux influences éclectiques : néo-classique, italianisante, chalet, médiévale et régionale jusqu’au modernisme propre au XXe siècle... À l’est du port, la corniche de Gourmalon abrite également de superbes villas.
Une visite guidée « Cité balnéaire » est proposée une fois par mois par l’office de tourisme.
Les halles de Pornic, étape gourmande dans la ville haute
Les jeudis et dimanches matin, le marché du centre-ville de Pornic se déploie dans la partie haute de la cité, de la place des Halles à la place du Marchix. Cœur battant de ce rendez-vous bihebdomadaire, les halles couvertes ont été fondées en 1609. Elles appartenaient au seigneur local avant de devenir propriété de la ville en 1825. Rénovées il y a une vingtaine d’années, elles sont depuis accessibles uniquement les jours de marché.
Après cette étape gourmande, direction le Calvaire de la douve qui offre un panorama sur les toits de la ville haute et la baie de Bourgneuf. Les jours de beau temps, Noirmoutier se dessine au large.
Un marché se tient également les mercredis et samedis matin sur le parking de la Birochère.
Glaces, fromage, bière et faïence : le savoir-faire pornicais
C’est une institution bien connue des gourmands de la région : La Fraiseraie. Depuis plus de 40 ans, l’entreprise familiale cultive des fraises locales et propose une large gamme de desserts glacés. Coup de cœur pour les glaces à l’italienne framboise-passion et vanille-fraise.
Côté salé, Pornic abrite l’unique site de production du Curé Nantais. Ce fromage à pâte molle, né en 1880 sur les bords de Loire, est fabriqué dans des traditionnelles cuves en cuivre avec du lait frais avant d’être affiné au muscadet. L’établissement se visite ! Pour les papilles assoiffées de malt, la brasserie de la côte de Jade produit depuis 2003 une mousse locale baptisée La Brigantine.
Un passage à la faïencerie suscitera une tendre nostalgie : l’établissement fabrique depuis 1947 le fameux bol prénom à bords bleus Petits Bretons. La faïencerie ouvre ses portes tous les jeudis à 14h30 et 15h pour une visite guidée des ateliers.
La faïencerie propose régulièrement des ateliers pour s’initier à la peinture à la main (accessibles à partir de 5 ans).
Les plus belles plages pour piquer une tête
De la crique intimiste à la vaste étendue de sable roux-doré, Pornic offre une variété de plages réparties sur plus de 10 km de côte.
Au cœur de la ville, la Noëveillard est prisée des familles. En haute saison, mieux vaut passer son chemin au risque de jouer à « touche-serviette » !
À l’est, coup de cœur pour les plages de la Source, la Joselière et la Birochère. Préférez la marée haute pour la baignade.
Vers l’ouest, la plage de l’Étang, découpée en plusieurs criques, est sans doute la plus sauvage. On aime aussi le Portmain et le Porteau.
En fin de journée, un verre au bar de la thalasso qui surplombe la plage de la Source, permet d’admirer le soleil tombant sur la baie.
De Pornic à la Bernerie-en-Retz : le circuit des pêcheries
Le sentier des douaniers s’étend sur les 45 km de côte de Saint-Brevin-les-Pins aux Moutiers-en-Retz. Au départ du jardin de Gourmalon, le circuit des pêcheries offre de superbes points de vue sur ces cabanes montées sur échasses, typiques de la côte Atlantique.
La balade de 11 km (aller-retour) rejoint la plage de la Boutinardière, à cheval sur Pornic et la Bernerie-en-Retz, en passant par les dolmens du Prédaire et de la Joselière.
La plus belle section court de la Fontaine aux Bretons à la Boutinardière.
La pointe Saint-Gildas, une avancée sur l’Atlantique
À l’ouest de Préfailles, cette avancée rocheuse sur l’océan est un point stratégique du pays de Retz. On rejoint le promontoire en 40 min de marche depuis la grande plage de la cité balnéaire.
Le sentier longe de jolies demeures abritées par des pins, des plages et criques rocailleuses dont la superbe Anse du Sud, quelques blockhaus du mur de l’Atlantique posés sur la lande avant de gagner la pointe et son phare.
Ancien poste de guet, devenu sémaphore en 1862 puis phare en 1954, le bâtiment accueille un musée témoignant de l’évolution des communications maritimes et des grands naufrages de l’estuaire de la Loire.
La pause pique-nique peut se faire à l’Anse du Boucau en observant le ballet des bateaux au port.
Les Moutiers-en-Retz, entre marais et pêcheries
Nichée au fond des eaux calmes de la baie de Bourgneuf, à l’extrême sud de la côte de Jade, cette commune de 2 000 âmes a inspiré des peintres comme Robert Antral, Marie Laurencin, et les poètes Marc Elder, René Guy Cadou ou Paul Fort. Albert Camus y a achevé l’écriture de La Peste.
Une jolie balade entre mer et campagne, le long du marais de Lyarne et des pêcheries, permet de rejoindre le Collet, minuscule port au charme désuet avec ses cabanes colorées prolongées par des pontons en bois.
Autres points d’intérêt : la chapelle de Prigny, datant du XIe siècle, et la lanterne des morts sur la place du village. C’est la dernière encore en fonctionnement en France.
Des concerts sont organisés dans la chapelle de Prigny chaque mercredi soir en juillet-août.
Fiche pratique
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Comment y aller ?
Par le train. Depuis Paris Montparnasse, 2h de TGV pour rejoindre Nantes et ensuite 1h de TER.
Par la route. Environ 5h depuis Paris.
Où dormir ?
– L’hôtel Beau Soleil : 70 quai Leray. Pour un réveil avec une vue imprenable sur le château et le vieux port… De 77 à 175 € selon la taille de la chambre et la vue.
Où manger ?
– La P’tite Crêpe Rit : 40 rue des Sables. Généreuses crêpes et galettes que l’on déguste dans une salle aux pierres apparentes. À l’arrière, joli jardin niché au pied de la ville haute..
– Nos belles années : 18 rue des Sables. Cochon de lait rôti à la broche et autres spécialités qui font le bonheur des « viandards », servis dans une ambiance rétro.
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Texte : Jeanne Ferron-Guillot
Mise en ligne :
