Besançon : 5 expériences « nature » à vivre
Avec ses 200 m² de verdure par habitant, Besançon, la capitale franc-comtoise, est une ville qui vit au rythme de la nature. De la canopée des platanes de Chamars aux sept collines qui ceinturent la commune, en passant par les berges du Doubs, le vert est omniprésent. De quoi ravir les marcheurs, randonneurs, les cyclistes et même les kayakistes !
Préparez votre voyage avec nos partenairesLes sept collines de Besançon : randonnées pour s’oxygéner en ville
La surnommer « la petite Rome » serait exagéré, même si, à Besançon aussi, sept collines ceinturent la ville. Saint-Étienne, Planoise, Chaudanne, Rosemont, Bregille, Roche d’Or et fort Benoit, chaque Bisontin a sa préférée. Le mieux est de les découvrir à son rythme en empruntant l’un des sentiers balisés.
Chaque circuit est une boucle fléchée et sécurisée, avec un point de départ en ville. Il n’y a donc pas besoin de voiture pour s’y rendre. La marche permet de découvrir à son rythme les écosystèmes. Les sentiers mesurent de 4,2 km (circuit des coteaux de Rosemont) à 6,4 km (circuit du fort de Bregille) et sont accessibles à tous. Il est également possible de les combiner pour en découvrir plusieurs à la fois.
Pour explorer l’étendue des randonnées, rendez-vous sur l’application Grandes Heures Nature.
La Citadelle : escapade verte du côté de chez Vauban
Perchée à plus de 100 m au-dessus de la vieille ville, la citadelle de Besançon semble naturellement sortie de terre tant sa forme épouse parfaitement celle de la colline qu’elle surplombe. C’est pourtant à Vauban qu’on la doit. Achevée en 1684, elle est considérée aujourd’hui comme l’une des plus belles œuvres de l’architecte et inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco.
Ce monument exceptionnel offre aussi une étendue de 12 ha dont une large partie est dédiée aux espaces verts et à la biodiversité. Le site accueille entre autres un jardin zoologique qui œuvre à la conservation d’espèces animales menacées d’extinction, notamment 15 espèces de singes et 17 espèces d’oiseaux.
Outre cet espace, on retrouve une exposition permanente sur la biodiversité des alentours et le jardin Vauban. L’idée de ce dernier est d’évoquer l’utilisation des jardins dès le XVIIIe siècle et de mettre en avant ce que mangeaient les soldats à cette époque.
Des jeux de type escape game à tester individuellement ou en famille permettent de découvrir autrement la citadelle. Disponibles à l’office de tourisme de la ville.
Parcours biodiversité au cœur de Besançon
Ville implantée au centre de l’une des régions les plus verdoyantes de France, Besançon en est une fière représentante avec ses 2 500 ha d’espaces verts. Si 1 800 ha concernent les forêts ceinturant la ville, le reste se trouve en son sein avec les parcs essaimés un peu partout dans la boucle ou encore les promenades aménagées le long du Doubs.
Afin de prendre la mesure de cette verdure omniprésente, la ville a développé l’application Parcours biodiversité. Plusieurs parcours sont proposés sur des thèmes aussi variés que la préservation de la biodiversité, les espèces invasives, etc. La plateforme s’utilise en itinérance dans Besançon via les points de wifi gratuits. L’accès se fait en scannant le QR code figurant sur les panneaux touristiques déployés dans le centre-ville.
La plupart des parcours biodiversité débutent dans le parc Chamars. On retrouve plusieurs dizaines de platanes tout le long de la promenade, c’est l’un des espaces verts aménagés les plus grandioses de la ville.
EuroVelo 6 : coup de pédales au fil du Doubs
Des vélos filent le long du Doubs ? Besançon se trouve sur l’EuroVelo 6 qui relie Nantes à Budapest. Une ligne droite de l’Atlantique à la mer Noire, en longeant les plus grands fleuves européens, leurs affluents et canaux : la Loire, le canal du Centre, la Saône, le Doubs, le Rhin et le Danube. Lors d’un séjour à Besançon, il est possible d’en emprunter un tronçon pour visiter les environs.
Marion a profité de l’essor de la petite reine pour louer des vélos électriques qui permettent de flâner sur cette voie cyclable facilement. Par le biais de son entreprise Happy’s Experience, elle propose des voyages clé en main allant de quelques heures à deux jours. Muni de son road book, on trouve les hébergements labellisés « Accueil vélo », et aussi les points d’intérêt sur le parcours comme la maison natale de Pasteur, à Dole, ou encore la grotte d’Osselle à seulement 21 km de Besançon, peu après le point de retournement. Une halte rafraîchissante – 13 °C – sous les entrailles de la terre.
Pour faciliter l’expérience, il est possible d’opter pour l’acheminement des vélos et des bagages d’un point à un autre.
Nascaya : quand les plantes sauvages se cuisinent
Pissenlits, primevères, reines-des-prés, oseille, orties… nous passons notre temps à cheminer près des plantes sauvages que l’on ignore, voire que l’on redoute parfois. Du côté de Besançon, Lucie Saint-Voirin a décidé de redonner leurs lettres de noblesse aux plantes sauvages. Cette cheffe aux accents végétariens propose des ateliers sur le thème des plantes sauvages.De la cueillette à la dégustation.
Les cours ont lieu à Besançon et ses alentours, comme au Jardin remarquable Les Terrasses de Besançon. Avec pour toile de fond la citadelle, on apprend les arcanes de l’ortie. Posé sur la table, le tas de feuilles, de prime abord rebutant, se laisse découvrir avec douceur par Lucie qui nous explique que pour les déguster, il faut d’abord les mettre en boule. Vient ensuite l’élaboration d’une recette de pancake aux orties. « Une nourriture de qualité accessible à tous, mais qui demande de changer nos modes d’alimentation », prône la jeune cuisinière.
On sort de là conquis et avec une multitude de recettes en tête : gaufres aux carottes et à l’ail des ours, salade de fraises aux fleurs d’acacia, tarte aux pommes et aux renouées du Japon.
Labellisé jardin remarquable, l’établissement Les Terrasses de Besançon abrite aussi une chambre d’hôtes à la situation exceptionnelle où l’on peut passer la nuit à condition d’y mettre le prix. Implantée sur une colline, face à la citadelle, elle jouit d’une vue incroyable sur le monument. Compter 240 € la nuit avec petit déjeuner.
Fiche pratique
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Comment y aller ?
Besançon est reliée plusieurs fois par jour à Paris-Gare de Lyon et à d’autres villes de France par le TGV.
Lire aussi Besançon, 5 raisons d’y aller.
Bonnes adresses
– Le Sauvage : 6, rue du Chapitre. L’ancien monastère des Clarisses s’est refait une beauté et accueille aujourd’hui un hôtel-restaurant-spa. Situé au pied de la citadelle, dans un écrin de verdure, l’hôtel dispose de 24 chambres, allant du classique à la suite. Côté restaurant, le chef Hugo Mathieu propose une cuisine contemporaine avec des produits locaux et de saison. Nuitée à partir de 115 € sans le petit déjeuner (19 €) ; menu à 55 €.
– Hôtel Régina : 91, Grande Rue. Au cœur du centre-ville, mais au calme, car bien caché au fond d’une cour, un petit hôtel aussi chaleureux qu’atypique dans une vieille demeure avec jardin intérieur. Double 74-84 €.
– Le Terrier : à Miserey-Salines. Détails déco, bain nordique et jardin joliment fleuri invitant à la détente font partie des atouts de charme de l’endroit, sans oublier l’offre de table d’hôtes axée sur les produits régionaux, frais et locaux. Située au cœur du vieux village de Miserey-Salines, à quelques encâblures de la capitale comtoise, cette paisible chambre d’hôtes réunit tous les ingrédients d’un séjour agréable propice à l’exploration des alentours de Besançon. Nuitée à partir de 109 € ; table d’hôtes à partir de 40 €.
– Les Gamins : 10, rue Pasteur. Ce néobistrot niché à deux pas de la place Pasteur, du palais de justice et de la mairie, propose une cuisine gourmande, raffinée et de qualité. Arnaud, le gamin, et sa femme Clotilde, mettent à l’honneur les produits locaux et de saison dans une ambiance conviviale, à savourer accompagnés de l’un des 500 vins proposés. Uniquement à la carte. Plat à partir de 14 €.
– Le bouillon du commerce : 31, rue des Granges. S’inspirant des établissements parisiens populaires au XIXe siècle (et en plein renouveau !), Besançon a désormais le sien : salle aux belles moulures, partiellement classée monument historique, et carte accessible et alléchante aux spécialités populaires faites maison, sont désormais au service d’une clientèle amatrice de bonne chère autant que d’atmosphère travaillée. Menu à partir de 14 €.
– Loiseau du temps : 27, rue des Boucheries. Son nom évoque la spécialité horlogère de la ville, mais c’est également le savoir-faire culinaire propre à ce chef renommé que l’on retrouve dans l’assiette à prix modéré. Situé sur la place de la Révolution, face au musée des Beaux-Arts, ce bistrot chic conçoit une cuisine savoureuse qui met à l’honneur les spécialités régionales avec finesse : terrine de campagne aux griottines de Fougerolles, longe de veau comtoise gratinée au comté, tourte comtoise… Menu à partir de 38 €.
– Happy’s Experience : Tél. 06 20 53 53 62. Spécialiste du cyclotourisme en Bourgogne et Franche-Comté, Marion propose la location de vélos électriques et l’organisation de balades clé en main pour découvrir la région et sillonner l’une des nombreuses voies vertes aux alentours de Besançon. À partir de 30 € la demi-journée.
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Texte : Maëva Roure
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