Campine - Sous le ciel de Bruegel
Pour un petit tour… de Flandres ?
Ce jour-là, nous avons pu pédaler pendant des kilomètres en toute quiétude, sans croiser une voiture, tout au plus un cheval monté au pas par son propriétaire ou un tracteur chargé de lisier. Le réseau de pistes cyclables parfaitement balisé permet de parcourir la Campine. Hier, nous avons longé un canal, loin de la circulation, sur une vingtaine de kilomètres. On peut aussi se rendre de Turnhout à Tilburg - trente kilomètres -, en Hollande, par la " Bels Lijntje " - la petite ligne belge -, une piste cyclable construite sur une ancienne ligne de chemin de fer et qui file, rectiligne, vers le Nord, en passant par Baarle-Hertog, une enclave belge aux Pays-Bas. Elle s'enfile à travers bois, au milieu des marais, puis dans la lande. La variété des paysages trompe l'ennui de cette très longue ligne droite. On peut aussi s'aventurer au nord de Turnhout pour explorer la Vennengebied, la zone des marais, couverte de bruyère et de piment royal, cette plante qui fleurit au début du printemps et empourpre les abords des étangs. Et puis on peut pédaler au hasard et coucher dans des gîtes d'étape, de petites huttes en bois, qui permettent aux cyclistes courageux de faire de longues escapades, loin du bruit des villes. On peut aussi faire, paraît-il, le Tour de Flandres… Mais là, c'est huit cents kilomètres. C'est la fin de la journée. Les écoliers rentrent de l'école, par grappes. Tels d'immenses bancs de poissons, des centaines de bicyclettes sont lancées à la même heure sur les chemins. À cette heure, on croise ces étranges équipages partout le long des routes, entre deux villages. Ils se regroupent ainsi par raison de sécurité et d'encombrement. Les adolescents roulent paisiblement, leur cartable solidement arrimé sur le porte-bagages. De temps à autre, un lycéen arrivé à bon port se détache du groupe et lance un signe d'adieu à ses camarades.
Préparez votre voyage avec nos partenairesTexte : Sylvie Lasserre
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