Chypre, l'île d'Aphrodite
Les rendez-vous de l'amour
Sur les pas d’Aphrodite, après la visite des musées archéologiques de Lefkosia et de Larnaka et celle des petits temples de Kition et d’Amathous, l’itinéraire principal sur la route côtière passe par le lieu où, selon Homère, naquit Aphrodite : Petra tou Romiou. De magnifiques rochers clairs encadrent une plage, à voir entre deux arrivées de cars touristiques.
Continuant vers Paphos, on rejoint le village de Geroskypou, de Hieros Kypos, « le jardin d’Aphrodite ». Là s’arrêtaient les pèlerins se rendant au sanctuaire d’Aphrodite de Palea Pafos (notre photo), à Kouklia. Le site panoramique, sur une colline dénudée non loin de l’église byzantine d’Agia Praskevi, n’offre que quelques ruines, sinon les vestiges d’un autel sacrificiel. L’imagination prend le pas… Un musée, dans le manoir des Lusignan (XIVe siècle), abrite la fameuse pierre noire qui symbolisait le culte de la déesse, ainsi qu’une mosaïque suggestive de Léda et son cygne.
Remontant vers la presqu’île d’Akamas jusqu’à Latsi, on arrive aux Bains d’Aphrodite. La petite grotte, où la déesse se baignait nue sous un figuier pour garder une éternelle jeunesse, évoque ses amours avec le bel Adonis. Mais l’eau, réputée avoir le pouvoir de jouvence, n’est pas potable…
Il vaut mieux suivre les sentiers balisés d’intérêt botanique, « Aphrodite » et « Adonis » qui mènent à la baie de Chryssochous. Étrangement, tous ces lieux-dits « aphrodisiaques », du rocher à la grotte, comportent des buissons chargés de rubans. Ex-voto contemporains pour quelques vœux païens, sans doute ?
Texte : Anne-Marie Minvielle
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