Reggae - discothèque idéale

Tentons de donner quelques pistes à tous ceux qui se perdent dans le maquis des rayons reggae de leur magasin favori.

  • " The story of Jamaican music ". Quatre-vingt-quinze titres couvrant la période 1958-1993 en quatre disques. Une parfaite entrée en la matière (Island).
  • " Best of Studio One " et " Studio One Original Masters ". Des compilations et des albums originaux d'artistes rééditent avec grand soin les enregistrements d'un des labels les plus créatifs du reggae des années soixante à quatre-vingt. Un son très contrasté, profond et lumineux. Le meilleur du meilleur (Heartbeat).
  • " Treasure Isle Original Masters ". Même chose que ci-dessus, mais là, il s'agit des enregistrements du label de Duke Reid, le grand concurrent de Clement " Coxsone " Dodd de Studio One durant la période rocksteady (Heartbeat).
  • " Producers Series ". Une série de gros plans sur chacun des plus grands producteurs jamaïcains - Lee Perry, Bunny Lee, Niney the Observer, Derrick Harriott, King Tubby, Duke Reid, Joe Gibbs, Clement Dodd, etc. (Trojan).
  • " Box Set ". Dans chacune de ces boîtes, trois disques bourrés à craquer de merveilles réunies pas thème et couvrant la période 1960-1980. Très fouillis, mais d'un bon rapport qualité/prix (Trojan).
  • Blood and Fire et Pressure Sounds. Deux labels qui multiplient les rééditions fastueuses comprenant des raretés.
  • " Dance crasher ". L'une des meilleures visites dans le répertoire ska qui soit (Trojan).
  • " Rudies all around ". Les hits rocksteady favoris des rude boys (Trojan).
  • " Dub chill out ". Pour s'initier aux prodiges du dub avec King Tubby, Lee Perry, King Jammy et Sly & Robbie (Music Club).
  • " Reggae hits ". Une collection de tubes imparables commencée au temps du dancehall naissant (Jet Star).
  • " Forward ". Les tubes incontournables du dancehall séminal (Greensleeves).
  • " Great british M.C.'s ". Les insensés DJ " fast style " de sa majesté Elisabeth " II " Tafarai (Fashion).
  • " The revenge of King Jammy ". Le producteur roi du dancehall aligne tous ses hits en plusieurs volumes (Jahmin).
  • " Stalag 17-18-19 ". Une flopée de chanteurs et de DJ reprennent chacun le même riddim. Un exercice en vogue depuis les années quatre-vingt (Virgin).
  • " Chich ". Cette collection donne régulièrement le pouls de la production ragga jamaïquaine. Y figurent également des frenchies qui n'ont pas à rougir de la comparaison (Bakchich).
  • Horace Andy. Son engagement au sein de Massive Attack l'a rendu célèbre. Quelques-uns de ses meilleurs travaux sont audibles sur " Skylarking " (Melankolic).
    Mais si vous dénichez une compilation Studio One de cette voix d'ange, n'hésitez pas !
  • Basement 5. Beaucoup de punks ont joué du reggae. Voici des reggaemen new wave qui, en 1980, saturent leur musique de guitares stridentes et de hurlements. Des précurseurs en matière de mélange des genres (" 1965-1980 ", Island).
  • Big Youth. DJ historique, chroniqueur de la vie jamaïquaine, doté d'un swing phénoménal ("Natty universal dread 1973-1979", Blood & Fire).
  • Dennis Brown. Splendide chanteur reggae roots et soul dont on appréciera pour commencer le " Words of Wisdom "(Shanachie).
  • Burning Spear. Si vous les trouvez, jetez-vous sur les deux premiers albums : " Studio One presents " et " Rocking Time " (Studio One). L'autre grand disque du Javelot Enflammé est " Marcus Garvey " (Island). Mais tous les suivants sont de toute façon à écouter, dont le très roots " Spear Burning " (Pressure sounds).
  • Capleton. Du ragga rasta percutant (" More fire " Jahmin).
  • Chaka Demus & Pliers. Le crooner et le toaster ragga, deux protégés de Sly & Robbie, sont très efficaces sur " Tease Me " (Island).
  • Jimmy Cliff. Première grande star du reggae, Cliff s'est vite orienté vers le reggae international. La compilation Island est la plus pertinente.
  • The Congos. Leur " Heart of the Congos " est l'un des chefs-d'œuvre les plus aboutis du reggae roots. Des compositions sublimes servies par une production de rêve signée Lee Perry (Blood and Fire).
  • Desmond Dekker. Superbe voix du rocksteady, c'est aussi l'un des premiers Jamaïquains à avoir obtenu de gros succès dans le monde avec " Israelites " et " It mek " (" Rockin' steady ", Rhino).
  • Djungle. Un DJ ragga au verbe altier qui, en français, transpose avec crédibilité et inventivité les figures de styles jamaïquaines. Ses lyrics s'écoutent avec beaucoup d'intérêt et sa musique ne se contente pas de marteler des riddims éculés (" Terre promise ", XIII bis).
  • Alton Ellis. Grande vedette du ska et du rocksteady, ses enregistrements légendaires pour Studio One et Treasure Isle sont disponibles sur le label Heartbeat, dont le chef-d'œuvre " Sunday coming " (Studio One).
  • Innocent Kru. Bâti sur le modèle des collectifs hip hop, ce gang produit par Sly & Robbie impose son style ragga haut en couleurs. Le son des années 2000 (" Innocent ", Taxi).
  • Gregory Isaacs. Ce crooner absolu a sorti beaucoup de disques. Pour le découvrir, on commencera par le roots " Mr Isaacs " (Blood and Fire).
  • Israel Vibration. Un trio vocal roots d'exception, qui a débuté sa carrière avec deux albums bouleversants : " The Same song " (EMI) et " Unconquered people " (I Sound) enregistré avec les Wailers au moment où ceux-ci mettaient en boîte le " Uprising " de Marley.
  • Linton Kwesi Johnson. Le dub poet marxiste de Londres n'est jamais décevant. On peut préférer son classique " Forces of victory " (Island), mais le récent " More time " est très bien aussi (East West).
  • Barrington Levy. " Here I come " ! Une fois dans la place, ce deejay chantant (singjay) ne pouvait qu'y rester. Un grand du dancehall (anthologie " Kings of reggae ", Ras).
  • Luciano. Grâce à lui, le ragga a repris des couleurs rasta (" Where there is life ", Island).
  • Tommy Mc Cook. Un grand saxophoniste que l'on retrouve sur d'innombrables enregistrements - quarante ans de carrière ! Sur " Down on Bond Street ", on savoure ses œuvres instrumentales des années soixante-dix à la tête des Supersonics (Trojan).
  • Bob Marley. Attention aux albums à quatre sous qui vous refourguent toujours les mêmes titres sous emballage cheap. Pour la période ska et rocksteady, il faut s'orienter vers les albums Studio One (Heartbeat). On poursuivra par les albums early reggae en partie produits par Lee Perry (Trojan) et ceux de la période glorieuse (Island), en préférant, bien sur, les éditions avec bonus qui ont débuté en 2001 avec " Catch a fire " et " Exodus ".
  • Pablo Moses. Un chanteur et compositeur unique en son genre. Rasta d'une douceur confondante, son " A song " aux harmonies jazz reste éternel (Island).
  • Mystic Revelation of Rastafari. Tambours et poésie rasta rehaussée de jazz cuivré par Count Ossie et la fine fleur des musiciens de l'île (Retro).
  • Johnny Osbourne. Un des plus talentueux et des plus mélodiques maîtres du dancehall (" Dancing time ", Lagoon).
  • Augustus Pablo. Pianiste et joueur de mélodica, son univers est incomparable. Gracieux et lyrique, c'est à la fois un classique et un moderniste (" El rocker's ", Pressure Sound, ou le rare " East of the river Nile ").
  • Lee Perry. Sa discographie est pléthorique. Ses débuts en tant que chanteur et producteur sont bien mis en valeur par les anthologies Heartbeat et Trojan. D'autres merveilles vous attendent dans le coffret " Arkology " de Island, qui montre les prodiges d'inventivité de ce producteur génial autour de 1976. Si vous voulez tomber de votre chaise, dénichez également " Roast, fish and cornbread " (FIS), " Cloak and dagger " et surtout " Blackboard jungle dub ".
  • Prince Far I. DJ roots à la voix caverneuse, cet imprécateur a laissé une trace profonde (" Voice of thunder ", Trojan).
  • Massilia Sound System. Le collectif marseillais n'a rien sorti de mauvais. Mais son " 3968 CR 13 " s'impose, tant la fusion ragga-pastaga trouve là son sommet (World Village).
  • Max Romeo. Encore un artiste qui doit beaucoup à Lee Perry. Au moins deux disques importants : " Open the iron gate " (Blood and Fire) et " War ina Babylon " (Island).
  • Bim Sherman. Exilé à Londres, cet éternel espoir a cassé la baraque avec " Miracle ", disque produit par le label reggae expérimental On U Sound. C'est du reggae, mais à ceci près que les arrangements n'en sont pas (sitar indien, guitare folk, etc.) ! Il a été suivi d'un disque de remixes reggae électro (" It must be a dream " - effectivement !).
  • Sizzla. Ce DJ ragga volcanique partage son inspiration entre rastafarisme et vie du ghetto (" Be I strong ", Jahmin).
  • The Specials et Specials Aka. Dans la mouvance ska punk british de 1979, ceux-ci furent les plus créatifs. Après " The Specials " (Chrysalis), suivit une poignée d'albums annonçant l'acid jazz.
  • Third World. Le reggae funky dans toute sa brillance (" Prisonner of the streets ", Island).
  • Toots and the Maytals. Le plus soul des reggaemen a rarement déçu. Cependant, optez pour " Funky Kingston " ou " Reggae got soul " (Island).
  • Peter Tosh. Une compilation EMI et une autre éditée par Columbia réunissent les plus grands tubes de la voix coupante du plus rock'n'roll des chanteurs reggae.
  • U Roy. DJ de génie, on le retrouve dans toute sa splendeur sur " Your ace from space ", recueil d'inventions vocales sur des instrumentaux produits par Duke Reid (Trojan) et sur " The Lost album ": Right time rockers " (I Sound). Et l'aventure n'est pas finie ; pour preuve " Now ", disque sorti en 2001 (Tabou 1)..
  • UB 40. Faut-il encore présenter ces Britanniques best-sellers depuis vingt ans ? Signalons leur " Labour of love ", un bel hommage aux classiques du rocksteady (Virgin).
  • Bunny Wailer. Voix déchirante et lumineuse, l'ex-Wailers nous convainc presque de devenir rasta avec " Blackheart Man " (Island).
  • Yellowman. L'hyper productif deejay dancehall a sorti plus de vingt albums au début des années quatre-vingt ! Pourquoi ne pas opter pour le très parlant " Zungguzungguguzungguzeng " ? (Greensleeves).
  • La place nous manque pour parler de…

  • Ska/Rocksteady : Lauren Aitken, Roland Alphonso, Ken Boothe, Phyllis Dillon, Don Drummond, Ethiopians, Derrick Harriott, Heptones, Justin Hinds, John Holt, Melodians, Jacky Mittoo, Derrick Morgan, Parangons, Prince Buster, Skatalites, Slim Smith, Techniques, Uniques, Delroy Wilson…
  • Reggae : Abyssinans, Bob Andy, Black Uhruru, Junior Byles, Johnny Clarke, Culture, Gladiators, Inner Circle, Ansell Collins, Mighty Diamonds, Keith Hudson, Larry Marshall, Freddy McKay, Meditations, Jacob Miller, Morgan Heritage, Junior Murvin, Pioneers, Ras Michael, Upsetters, Wailing Souls (Jamaïque), Aswad, Cimarons, Maxi Priest, Steel Pulse, The Beat, Madness, The Selecter (Grande Bretagne)…
  • DJ roots/Dub Poets : Dennis Alcapone, Dr Alimentado, Dillinger, Mickey Dread, I-Roy, Jah Lion, Jah Stitch, King Stitt, Mutabaruka, Oku Onuora, Prince Jazzbo, Scottie, Michael Smith, Tapper Zukie, Trinity, Yabby You...
  • Dub : Niney the Observer, Scientist, Sly & Robbie (Jamaïque), Mad Professor, Jah Shakka (Grande-Bretagne)…
  • Dancehall/Raggammuffin : Anthony B, Beenie Man, Bounty Killer, Buju Banton, Don Carlos, Coco Tea, Clint Eastwood, Eek-A-Mouse, Ini Kamoze, Lady Saw, Lone Ranger, Freddie McGregor, Sugar Minott, Ninjaman, Michigan & Smiley, Patra, Frankie Paul, Shabba Ranks, Shaggy, Garnett Silk, Tenor Saw (Jamaïque), Macka B, Philip Levi, Smiley Culture, Tippa Irie (Grande-Bretagne)…
  • " Reggae explosion ", de Chris Salewicz et Adrian Boot (traduction de Philippe Paringaux), 2001, Le Seuil. Une histoire du reggae richement illustrée et d'une lecture agréable.
  • " Le reggae ", de Bruno Blum, 2000, Librio Musique. Une synthèse rapide de toute l'histoire de la musique jamaïcaine par un journaliste spécialisé. Une entrée en matière très pratique.
  • " Le premier rasta ", d'Hélène Lee, 1999, Flammarion, coll. Étonnants voyageurs. L'histoire du rastafarisme par la meilleure spécialiste du reggae en France.
  • " Bob Marley ", de Stephen Davis (traduction d'Hélène Lee), Le Seuil, coll. Point Virgule, 1992. Une biographie bourrée d'informations essentielles sur le chanteur et la scène musicale jamaïquaine.
    Et aussi : " Aux sources du reggae ", de Denis Constant, Parenthèses, coll. Epistrophy, 1986. " Les racines du reggae ", de Sebastian Clarke (traduction de Claude Fivel-Démoret), Éd. Caraibéennes, 1986. Points de vue socio-historiques.
  • niceup.com. Le site Jammin Reggae : archives, programme musical, extraits de disques... Partant de là, on a accès à presque tout sur le reggae grâce à de nombreux liens.
  • reggaefrance.com. Comme son nom l'indique. Actualités de la scène française, avec notamment des adresses de boutiques spécialisées.
  • reggaetabs.com. Des tablatures pour les musiciens.
  • " Ragga ", " Reggae Massive ", " Natty Dread ". Trois magazines spécialisés.
  • " Vibrations ". Un mensuel consacré aux musiques du monde, nouvelles, électroniques et jazz, qui propose des points de vue et des infos pertinentes sur l'histoire comme sur l'actualité du reggae.
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