Jamaïque
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Itinéraires conseillés Jamaïque

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Étant donné la taille de l’île, il est difficile d’imaginer en faire le tour complet en moins d’une semaine. Certains choisissent de séjourner en un seul et même endroit et rayonnent à partir de là ; nous, on vous conseillerait plutôt 2 ou 3 bases. Cela dit, étant donné les tarifs d’entrée des diverses attractions, il faudra faire des choix, à moins d’avoir un budget démesuré.

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10 jours en Jamaïque

Kingston, Spanish Town et Blue Mountains (2 jours)

  •  Région de Portland (2-3 jours)
  • La côte nord centrale (Oracabessa, Ocho Rios, Falmouth) (2 jours)
  • Negril (1-2 jours)
  • Côte Sud : Black River, Treasure Beach (2 jours)
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Deux semaines en Jamaïque

Même suggestion, avec en plus :

  • 2 jours de plus sur la côte Sud pour paresser
  • et une halte à Montego Bay

Kingston

Kingston n’est ni Paris ni Rome, ni même Fort-de-France ou Pointe-à-Pitre. Cette ville immense, étendue sur plus de 10 km entre le port et les Blue Mountains, est brouillonne, peu engageante et de mauvaise réputation – ses quartiers d’habitation barricadés en témoignent.

Cela étant, certains choisissent d’y séjourner pour partir sur les traces de Bob Marley. On visite avant tout sa  maison-musée, sur Hope Road  (entrée à 25 US$),  avec ses souvenirs personnels et ceux de sa famille, les traces encore visibles de la tentative d’assassinat dont il fut victime ici en 1976, son studio d’enregistrement et un tout récent coffee-shop avec de bonnes herbes de Jamaïque…  Autre escale à Devon House, une ancienne belle demeure géorgienne entourée  d’un petit centre commercial touristique , aux jardins botaniques Hope, pas désagréables mais pas incontournables, voire dans le centre, au marché, très animé, au Ward Theatre et à la statue quasi oubliée de la reine Victoria, côté est de  a place Saint William Grand Park. Dans Downtown, on pourra aussi visiter le petit carré de rues dont les murs se sont couverts d’œuvres de street art, rendant hommage notamment au reggae et à ses artistes (www.kingstoncreative.org)

De l’autre côté de la baie, tout au bout d’une longue péninsule, passé l’aéroport, s’amarre Port Royal, QG antillais, dans la seconde moitié du XVIIe siècle, des pirates, boucaniers et aventuriers anglais – jusqu’à sa destruction par un séisme en 1692. Port Royal comptait entre 6 000 et 8 000 habitants, davantage que Boston. Les deux-tiers de la ville, dont 5 de ses 6 forts, des églises, la tombe de Morgan et la synagogue se retrouvèrent englouties et sont aujourd’hui sous l’eau.

Spanish Town

Malgré sa très mauvaise réputation, il serait dommage de ne pas faire au moins un tour rapide au cœur de cette ville établie à 30 mn à l’ouest de Kingston. Première capitale de l’île du temps des Espagnols, elle est encore centrée autour d’une place aux airs de plaza, encadrée depuis le XVIIIe siècle par un magnifique ensemble de bâtiments de style géorgien – le plus beau du pays, de loin.

Blue Mountains

Dressées à l’arrière-plan de Kingston, les Blue Mountains sont réputées pour leurs plantations de café et leurs routes étroites et tortueuses. Les Jamaïcains y montent volontiers pour prendre un peu la fraîcheur de l’altitude. Pour voir les plantations, il faut monter plus haut, jusqu’aux portes du parc national des montagnes Bleues. On y randonne dans un cadre de végétation tropicale exubérante.

Portland

Demandez à un Jamaïcain quelle est la plus belle région de l’île… Il vous répondra sans hésiter Portland – du nom de cette paroisse du nord-est de l’île. Qu’est-ce qui la différencie ? Sa luxuriance extrême. Orientée face aux alizés, douchée à foison, elle croule sous la végétation, les arbres à pain, les bananiers, les bambous, la canne à sucre, les cocoteraies, les palmiers… bref tout ce qui contribue à façonner l’image d’éden des tropiques.

Le secteur entre Innes Bay et la jolie plage de Boston Bay (accès payant) reste largement hors des sentiers battus, avec quelques villages et hébergements épars. On peut y admirer, dans les terres, les très belles Reach Falls (payant), façon petit paradis terrestre, où l’on peut se baigner. Le trait de côte s’étendant ensuite jusqu’à Port Antonio est davantage développé, avec des complexes hôteliers de luxe éparpillés de loin en loin.

C’est dans le secteur, près de Fairy Hill,que se situe le « célèbre » Blue Lagoon, une vaste étendue d’eau de mer émeraude, calme, entourée de végétation. Dommage qu’on y soit assailli par les vendeurs de bibelots et les bateliers aux tarifs ahurissants.

Ne ratez pas, plus à l’ouest, la très jolie plage (privée) de Frenchman’s Cove (payante), la plus belle et attachante de Jamaïque à notre avis. Et, côté est, profitez de Winnifried Beach, l’une de rares jolies plages publiques du pays (qui a bien failli être privatisée elle aussi…) ! C’est l’heure du PMT (snorkelling).

À l'ouest de Port Antonio, la Rio Grande River est le théâtre de descentes en radeau de bambou – joli mais cher.

St. Mary

Immédiatement à l’ouest de la paroisse de Portland, en longeant la côte, celle de St. Mary’s n’a pas grand chose à offrir, si l’on excepte Firefly, la maison-musée de l’écrivain anglais Noel Coward et, peu après, Oracabessa, où se trouve l’ex-villa de Ian Fleming, l’auteur de James Bond, rachetée par le producteur Chris Blackwell - désromais un hôtel de luxe (Golden Eye Resort). Les aficionados se rendent en pèlerinage à James Bond Beach (payante), qui apparaît dans l’épisode du Dr. No, mais elle est microscopique…

Ocho Rios

C’est ici que commence véritablement la côte touristique. Second pôle d’attraction du pays après Montego Bay, Ocho Rios n’est pas extraordinaire, mais quand même moins catastrophique que sa grande sœur… Au centre, impossible de voir la mer, squattée par les hôtels et propriétés privées. . On pourra toutefois aller au marché, plutôt authentique, et déjeuner dans l’un des nombreux restaurants de Jerk Chicken, qui pullulent par ici (le Scotchies, notamment, est réputé, mais très fréquenté par le croisiéristes).

Le début de la route menant à Kingston remonte sur plusieurs kilomètres le Fern Gully, un ravin joliment noyé dans la végétation. Pour le reste, pas mal d’attractions plus ou moins bidons, chères et très touristiques, type Mystic Mountain (luge d’été et zipline) et Dolphin Cove (show et nage avec les dauphins).

Si vous êtes dans le secteur, privilégiez un des sites ou excursions permettant de découvrir les belles chutes et rivières tropicales de la région. Le grand classique, c’est Dunn’s River Falls, mais vous ne serez pas seuls… On vous conseillerait plutôt les superbes et tranquilles Island Gully Falls (20 US$) et Irie Blue Hole, ou les Shaw Park Gardens & Waterfalls .

Les proches Konoko Falls & Park ont aussi de beaux jardins (20 US$ l’entrée). Dans tous les cas, prévoyez maillot de bain et chaussons de plongée pour batifoler entre chutes, cascatelles et bassins aux eaux turquoise noyés dans la forêt luxuriante. Et n’oublions pas les descentes en tubing (grosse bouée) de la White River.

À l’ouest d’Ocho Rios, St. Ann’s Bay est la porte d’accès au village de Nine Miles, où est né et enterré Bob Marley (visite de sa maison natale et de son mausolée).

De loin en loin, des resorts se sont implantés le long de la côte des paroisses de St. Ann et Trelawny, sur de jolies plages, ou carrément en en aménageant ! À Discovery Bay, où débarqua Christophe Colomb en 1493, on pourra profiter, moyennant un droit d’entrée, de la belle  Puerto Seco Beach.  Dans le coin, la Green Grotto (20 US$) témoigne des origines hautement karstiques du relief ; en point d’orgue : un lac souterrain et quelques chauves-souris…

Falmouth

L’escale est naturelle en route vers Montego Bay, le temps de faire un tour dans le vieux centre à l’ambiance caraïbe. On y croise quelques bâtiments coloniaux raisonnablement bien entretenus, mais mieux vaut éviter les jours où les grands navires de croisière débarquent leurs centaines de passagers.  Intéressant à faire : un tour guidé de la ville en rosalie, avec Pablito’s Bike Tours. Pablo, solide gaillard du coin, emmène ses clients découvrir le patrimoine de Falmouth en pédalant, saluant au passage toutes ses connaissances (et il en connait !) pablitosbiketours.com

Parmi les excursions classiques du coin : la descente de la Martha Brae River en radeau de bambou, kayak ou tubing.

De nuit, la baie, à l’est, est réputée pour ses eaux phosphorescentes, illuminées par des micro-organismes (c’est encore mieux lorsqu’il pleut).

L’arrière-pays n’a longtemps vécu que pour le sucre. En témoignent encore la Good Hope Plantation (1774) et le Hampden Estate (1753) avec sa maison de plantation (fermée à la visite) et sa vieille rhumerie (ouverte) remontant aux années 1750. Dans un genre différent,  ajoutons plus à l’ouest Greenwood Great House (1780), perchée sur les hauteurs et largement inchangée (20 US$) et, un peu avant Montego Bay, Rose Hall Great House (20 US$), résidence de la « sorcière blanche ». Le lieu  joue à fond la carte du frisson lors de visites nocturnes, en imaginant  comment la proprio aurait assassiné t ses 3 maris et un nombre considérable d’esclaves !  La demeure a été rachetée par un Américain à l’état de ruine et presque entièrement rebâtie.

Montego Bay

Difficile de parler vraiment de « station balnéaire ». Hôtels, restos et attractions s’alignent à touche-touche sur le petit front de mer et squattent les plages, les rendant pour l’essentiel invisibles aux non-résidents.

Doctors Cave Beach, la mieux, est payante (8 US$), tout comme Cornwall Beach dans le prolongement. En arrière-plan, le centre-ville est brouillon, embouteillé et guère engageant – surtout lorsque les patrouilles de l’armée y défilent mitrailleuse au poing pour tenir les gangs en respect… D’autres hôtels s’éparpillent sur les hauteurs, loin de tout, ou après l’aéroport. Notre conseil : passez votre chemin.

Des excursions conduisent, à 25 km à l’ouest, aux Mayfield Falls (20 US$), un autre de ces endroits où l’on prend plaisir à patauger dans les eaux – ici réputées pour leurs minéraux. Comme d’hab, des photographes maison vous mitraillent pour essayer de vous vendre les photos à la sortie…

Negril

Vous voilà à l’extrémité ouest de l’île. Negril, c’est le 3e plus important point de chute touristique de Jamaïque après Montego Bay et Ocho Rios. Le plus agréable des 3 malgré sa réputation de « capitale des couguars » (occidentales d'âge mûr) venues à la pêche au jeune Jamaïcain… En point d’orgue : la 7-Mile Beach (en vérité 6,5 km) aux eaux peu profondes, encore pour bonne partie longée par un rideau de végétation. Au programme : bars musicaux, restos de plage, stands de souvenirs et vendeurs en tous genres (vite gonflants).

Rendez-vous classique au coucher du soleil, le Rick‘s Café s’implante le long des falaises de West End, d’où sautent les plus téméraires (dangereux). Le secteur fut le QG des hippies dans les années 1970. Un peu plus loin, on atteint le phare de Negril.

Une excursion sympa dans le secteur : le Blue Hole Mineral Spring. Les Mexicains parlent de cenote : un puits d’effondrement profond dans lequel on saute ou l’on descend par une échelle pour se baigner.

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La côte Sud

Nettement moins développée et touristique que la côte nord, elle a l’avantage de compter d’avantage de plages accessibles – certaines de sable noir – et baigne dans une atmosphère nettement moins commerciale. Bluefields Beach (sable clair), près de Savanna-la-Mar, adossée à une végétation épaisse, est jolie et très sereine en semaine, beaucoup moins le week-end.

Plus avant, Treasure Beach garde un côté très laid back qui plaît aux routards (enfin !). Au large, entre Black River et Treasure Beach, ne manquez pas l’excursion jusqu’au Pelican Bar, fait de bric et de broc et amarré à un haut-fond ! Quelques km vers l’est, arrêt incontournable au point de vue de Lover’s Leap (restaurant), une falaise d’où se seraient jetés deux esclaves amoureux pour échapper à la tyrannie et jalousie de leur maître.

 Black River est la porte d’accès à la rivière du même nom, où des balades en bateau (location de kayak possible) permettent de se balader dans la mangrove du Great Morass en quête de quelques crocodiles. On pourra aussi embarquer avec des pêcheurs de Galeon, près de Black River, pour découvrir Malcon Bay, une baie et une mangrove sanctuaires où l’on peut apercevoir des tortues marines et, au printemps, des lamentins.

Dans les terres, la route de Kingston traverse la jolie Bamboo Alley – les bambous y font comme un tunnel de verdure. Pas loin se trouvent les jolies YS Falls (en terrasses) pour les amateurs de baignade tropicale en rivière (21  US$), avec l’incontournable parcours accrobranche de rigueur (en supplément). Quelques km encore vers l’est et voilà l’Appleton Estate, la plus ancienne (1749) et importante distillerie de rhum de Jamaïque toujours en activité, entourée de champs de canne. Elle est ouverte à la visite (tous les jours sauf dimanche et lundi ; 39 US$).

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