Carte d’identité Jamaïque
- Superficie : 10 990 km², soit 25 % de plus que la Corse.
- Capitale : Kingston, avec environ 1,2 million d'habitants dans l’agglomération.
- Population : 2,83 millions d'habitants (statistique Banque Mondiale 2021), noirs ou métis à environ 97 %. Les 3 % restants sont composés des derniers descendants des colons Anglais vivant encore sur place (environ 0,2 %, la plupart ayant émigré aux États-Unis), de Libanais, ainsi que de Chinois et d’Indiens descendant des engagés appelés à travailler dans les plantations après l’abolition de l’esclavage en 1834. Globalement, les minorités sont surreprésentées dans l’économie et la politique.
- Religion : les deux-tiers des Jamaïcains sont protestants, appartenant à une multitude d’églises, parmi lesquelles adventistes du septième jour, pentecôtistes, méthodistes, baptistes, Church of God, New Testament Church of God, Church of God of Jamaica et autre Church of God of Prophecy ! Les catholiques sont à peine plus de 2 % et les authentiques rastafariens encore moins nombreux (1,1 %). Un Jamaïcain sur cinq, principalement de la jeune génération, ne professe aucune religion… peut-être en souvenir du rôle répressif de l’Église à l’époque de l’esclavage.
- Langues : anglais (langue officielle), et patois (une sorte de créole anglais).
- Monnaie : dollar jamaïcain. On peut aussi payer en dollars américains dans beaucoup de commerces.
- Sites inscrits au Patrimoine mondial de l’Unesco : les montagnes bleues et les monts John Crow (inscrits en 2015).
- Régime : démocratie parlementaire, membre du Commonwealth. Ex-colonie britannique, la Jamaïque est indépendante depuis le 6 août 1962. Depuis plusieurs années, les 2 principaux partis semblent s’accorder sur la sortie du Commonwealth et l’adoption du statut de république. Cette volonté a été réafffirmée en mai 2023 par le gouvernement et un référendum sur le sujet est en réflexion pour 2024
- Chef de l’État : le roi d’Angleterre Charles III, représenté par le gouverneur général Patrick Allen depuis 2009. Celui-ci, essentiellement confiné à un rôle de représentation, « désigne » toutefois formellement le premier ministre issu du parti vainqueur des élections législatives et le cabinet.
- Chef du gouvernement : le premier ministre Andrew Holness, depuis mars 2016 puis 2020, membre du Jamaica Labour Party (JLP), le parti travailliste. Étiqueté de centre gauche sur les questions sociétales, il serait plutôt conservateur en terme d’économie. Déjà en poste d’octobre 2011 à janvier 2012, il fut alors, à 39 ans, le plus jeune Premier Ministre de l’histoire du pays et le premier à être né après l’indépendance.
- Institutions et politique : la politique jamaïcaine post-indépendance est marquée par une confrontation historique entre progressistes et conservateurs, incarnée à la fin des années 1970, sur fond de Guerre froide, par les luttes féroces (et sanglantes) entre partisans du People’s National Party (travailliste) de Michael Manley, proche de Fidel Castro et du Jamaica Labour Party (conservateur malgré son nom) d’Edward Seaga. PNP et JLP sont encore, en 2020, les seuls à être représentées au Parlement : sur 63 sièges, le JLP en possède 49 et le PNP14 !
Économie
L’économie jamaïcaine, déjà confrontée à un chômage et une corruption élevés, a été fortement impactée par la crise du COVID-19. Le PIB, en croissance seulement de 1% en 2019, a diminué de 10% en 2020. Une reprise de 4,6% a été enregistrée en 2021 grâce à la relance du tourisme et des exportations (produits agricoles, bauxite, alumine, ciment…). En 2022, selon la Banque Mondiale, le PIB s’est à nouveau accru de 4,5%, tandis que l’inflation s’élevait à + 10%.
Dépendante du tourisme, qui représente environ un tiers du PIB, l’économie l’est aussi des transferts de fonds de la diaspora jamaïcaine résidant aux Etats-Unis, au Canada et en Angleterre (qui comptent aussi pour 30% du PIB). Cependant, ils ne suffisent pas à réduire la dette élevée du pays, qui atteint 92% du PIB en 2021.
Le FMI, principal bailleur de fonds, suit avec attention la situation.
Droits de l’homme
Touchée par la violence et la criminalité, la Jamaïque s’en remet à une police qui fait encore usage d’une force excessive. Amnesty International a souligné par le passé la survenance d’arrestations arbitraires, de mauvais traitements et de cas récurrents d’exécutions extra-judiciaires.
Selon le Comité pour l’Elimination de la Discrimination Raciale, un collège d’experts indépendants qui siège aux Nations Unies, les violences policières en Jamaïque ont fortement baissé ces dernières années mais elles ne donnent pas toujours lieu à des enquêtes. En 2022, ce même comité regrette que la Jamaïque n’ait pas créé d’institution nationale des droits de l’homme et qu’aucune entité gouvernementale ne soit responsable de leur respect. Il attend par ailleurs que le pays se dote d’une loi contre le discours de haine.
La brutalité envers les femmes, le manque d’attention porté aux droits de l’enfant et la discrimination envers les minorités sexuelles – l’homosexualité masculine restant punie par la loi – font que la Jamaïque, qui n’a toujours pas aboli la peine de mort, reste un pays où les droits humains sont encore peu respectés.
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