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Indiens
d'Amérique du Nord |
Les premiers contacts avec les Européens
Nord-Est et Grands Lacs
Les Indiens de la côte nord-est sont les premiers à avoir été au contact des Européens. Les premières rencontres ont eu lieu au cours du Moyen Âge et furent très ponctuelles. Des Vikings venus d’Islande ont franchi l’Atlantique par le nord et établi des campements en différents points de la côte. Ce serait le Vinland décrit dans leurs sagas. Une reconstitution d’une de ces bases se trouve à L'Anse aux Meadows sur l’île canadienne de Terre-Neuve.
Ignorant cette première « découverte », d’autres aventuriers touchent ensuite le sol américain. Contrairement aux Vikings, Christophe Colomb et ses successeurs vont s’y établir. Dans les îles qu’ils s’approprient, des peuples sont présents. Leur histoire et leurs modes de vie restent méconnus. Arawaks, Tainos ou Caraïbes ont disparu ou se sont fondus dans les populations d’origine européenne et africaine.
Après un siècle d’exploration des côtes et des terres en remontant le cours des rivières, les Européens commencent à s’installer sur la côte Est du continent vers la fin du XVIe siècle. Les Français au nord, les Anglais au centre (avec des implantations de Hollandais et de Suédois) et les Espagnols en Floride créent de petits comptoirs. Peu nombreux, ils se contentent le plus souvent de commercer avec les Indiens. Les fourrures de castor sont très demandées de l’autre côté de l’océan Atlantique.
L’arrivée de familles au début du XVIIe siècle en Nouvelle Angleterre - située au-dessus de l’actuelle New York - change la donne. Souvent, il s’agit de membres de sectes protestantes dont l’attitude envers les Indiens est variable. Si les Quakers les considèrent avec respect, les Puritains les jugent comme des sauvages - les plus connus sont les « pères pèlerins » du Mayflower. Plutôt bien accueillis par les autochtones, ces colons sont en situation de faiblesse. Ils ne connaissent pas les spécificités de la terre et du climat, lequel est rude en hiver. Des liens se tissent mais la méfiance et, surtout, le désir d’acquérir des terres va, en un demi-siècle, provoquer la destruction des peuples locaux.
Plusieurs raisons à cela : guerres de conquête des terres par les colons, conflits entre Français et Anglais qui font alliance avec des peuples amérindiens désunis, mise en esclavage… Les épidémies font des ravages, provoquant parfois la disparition de groupes entiers, les populations autochtones n’ayant aucune défense immunitaire contre des maladies comme la variole, la coqueluche, la rougeole, la grippe ou la varicelle.
Dans les actuels Canada et États-Unis vivaient alors plusieurs confédérations.
Au nord, se trouvaient les peuples algonquiens : Mohican, Pequot, Narragansett, Wampanoag, Massachusetts, Penacock, Abenaki, Malécite, Micmacs, Betsiamites, Atikamekw, Algonquins, Montagnais, Beothuk… En avançant dans les terres, vers et au-delà des grands lacs, vivaient les Chippewa, Cree, Miami, Delaware, Mohegan, Powhatan, Pamlico, Nanticoke, Montauk, Menominee, Shawnee, Fox, Potawatomi, Sauk, Ottawa, Kickapoo, Arapaho, Blackfoot, Cheyennes…
La confédération Iroquoise s’étendait dans la même zone géographique. Six nations la constituaient : Cayugas, Mohawks, Onneiouts, Onondagas, Tsonnontouans (Sénécas) et Tuscarora. Les Iroquois cherchèrent à tirer profit de leur alliance avec les Anglais pour éliminer leurs voisins Algonquiens et les Hurons qui, eux, avaient rejoint le camp des Français. Mais ils finirent par connaître le même sort que leurs ennemis.
Des personnages comme Massasoit et Pocahontas sont restés dans la légende. L’un pour avoir sauvé de la famine les colons du Mayflower et participé au premier Thanksgiving. L’autre pour avoir épousé un colon et être partie vivre en Angleterre.
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Des sites et des musées
Aboriginal Experiences
Chaque année en juillet et août, l’île Victoria accueille des activités et des festivals qui initient les visiteurs au mode de vie, à l’artisanat, à l’art, à la nourriture et à la culture des Premières nations du Canada.
Ottawa, Ontario
Et aussi Mashantucket Pequot Museum, Mashantucket, Connecticut
Nanticoke Indian Museum, Millsboro, Deleware
American Indian Cultural Center & Piscataway Indian Museum, Waldorf, Maryland
Parc Historique de Metepenagiag, Red Bank, Nouveau-Brunswick
SunWatch Indian Village, Dayton, Ohio
Huronia Museum & Huron-Ouendat Village, Midland, Ontario
Kay-Nah-Chi-Wah-Nung - Manitou Mounds, Stratton, Ontario
Manitoulin Island, Wikwemikong, Ontario
Museum Of Indian Culture, Allentown, Pennsylvania
French and Indian War Museum, Braddock, Pennsylvania
Senator John Heinz History Center, Pittsburgh, Pennsylvania
Indian Caverns, Spruce Creek, Pennsylvania
Musée amérindien de Mashteuiatsh, Mashteuiatsh, Québec
Musée des Abénakis d'Odanak Odanak, Québec
Tomaquag Indian Memorial Museum, Exeter, Rhode Island
Bison Ranch, Muscoda, Wisconsin |
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Le long de la « frontière »
Après une première phase de conquête de toute la côte Est et des alentours des Grands Lacs, les Européens vont progresser vers l’ouest dans les premières décennies du XIXe siècle, au-delà la « frontière », laquelle est marquée par le Mississippi. Depuis longtemps, des trappeurs et coureurs de bois sont au contact direct des Indiens de l’autre rive. Des villages sont constitués de métis, souvent d’origine française. Ils tenteront de s’organiser en nations mais échoueront. L’une des plus fameuses tentatives se déroulera en 1885 dans la Saskatchewan (centre ouest du Canada) et se terminera tragiquement (tous les sites et musées : www.trailsof1885.com).
À la fin du XVIIIe siècle, les Français ont perdu leurs guerres au Canada. Ils ont abandonné leurs prétentions sur les terres situées entre les Grands Lacs et le golfe du Mexique. L’empereur Napoléon Ier vend même la Louisiane, dernière possession française sur le continent, aux jeunes États-Unis qui, pour leur part, ont vaincu les Anglais au cours de la guerre d’Indépendance. Peu à peu, les États-uniens décrètent l’annexion des territoires indiens dont la pérennité était pourtant garantie par des traités. Ce grignotage provoque des guérillas et entraîne des déportations ainsi que des massacres. Les terres cultivables et les richesses des sous-sols, en or notamment, suscitent cette volonté d’expansion.
Cette politique est officialisée au plus haut niveau. En 1830, le président Andrew Jackson, fait voter l'Indian Removal Act qui légalise la déportation des Amérindiens de l'est à l'ouest du Mississippi. La nation Cherokee qui a joué le jeu de l’intégration – elle fait partie des « Cinq tribus civilisées » avec les Chickasaws, Choctaws, Creeks et Seminoles –, dont une partie des représentants a été éduquée à l’anglo-saxonne, conteste cette loi qui est déclarée anticonstitutionnelle par la Cour Suprême.
Le président passe outre, ce qui entraîne un conflit armé et l’expulsion des familles Cherokee durant l’hiver 1838-1839. Cet événement est resté dans l’histoire sous le nom de « Piste des larmes » : 4 000 personnes au moins sont mortes de froid, de maladie et d'épuisement au cours du transfert entre leurs terres du sud-est des États-Unis vers l’Oklahoma où ils sont aujourd’hui implantés – leurs descendants entretiennent avec force la mémoire de cette tragédie. Les Séminoles, Creeks, Choctaws, Chickasaws sont également déplacés à la même époque.
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Des sites et des musées
Trail of Tears National Historic Trail
Un parcours est proposé sur le trajet de la « Piste des larmes », autrement dit le chemin pris par les Indiens déportés d’est en ouest au milieu du XIXe siècle. Il traverse les États d’Alabama, Georgia, Illinois, Kentucky, Missouri, North Carolina, Oklahoma, Tennessee et invite à visiter des sites et des musées.
Et aussi
Museum of Native American History, Bentonville, Arkansas
Ah-Tah-Thi-Ki Museum, Big Cypress Seminole Reservation, Clewiston, Florida
The Chieftains Museum, Rome, Georgia
Trail of Tears Commemorative Park, Hopkinsville, Kentucky
Cannes Brûlées Native American Museum, Rivertown Museums, Kenner, Louisiana
Trail of Tears State Park, Jackson, Missouri
Museum of the Cherokee Indian, Cherokee, North Carolina
Five Civilized Tribes Museum, Muskogee, Oklahoma
Cherokee Heritage Center, Tahlequah, Oklahoma
Choctaw Nation Museum, Tuskahoma, Oklahoma
Seminole Nation Museum, Wewoka, Oklahoma
Red Clay State Park, Cleveland, Tennessee
Chucalissa Museum and Archaeological site, Memphis, Tennessee
Sequoyah Birthplace Museum, Vonore, Tennessee |
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Illustration : Pocahontas sauve la vie de John Smith
New England Chromo. Lith. 1870./ Library of Congress, Prints & Photographs Division, LC-USZC4-3368
Source Wikipedia
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