Réchauffement climatique : l'activité humaine

Ça sent le gaz...

L’effet de serre explique le réchauffement de la planète. Mais l’effet de serre, c’est quoi concrètement ?
La Terre absorbe une partie de l’énergie provenant du soleil : les rayons solaires. En se réchauffant, elle émet alors un rayonnement infrarouge qui est ensuite absorbé par certains gaz présents dans l’atmosphère : les gaz à effet de serre. Le reste est renvoyé dans l’espace. C’est cela qui permet à la planète d’avoir une température moyenne stable (15 °C). Sans l’effet de serre, elle serait de - 18 °C ! Cependant l’augmentation des gaz à effet de serre dans l’air retient une partie de la chaleur rayonnante infrarouge qui devrait retourner dans l’espace, donc la planète se réchauffe plus qu’elle ne le devrait.
Les gaz à effet de serre désignent tous les gaz qui absorbent le rayonnement infrarouge : dioxyde de carbone, vapeur d’eau, méthane, protoxyde d’azote, ozone et halocarbures. Avec l’industrialisation, les activités humaines augmentent la concentration de ces gaz et provoquent un effet de serre « additionnel », principalement composé de dioxyde de carbone (en augmentation dans l’air de 31 % depuis 1750). Ce phénomène serait donc responsable du dérèglement du cycle naturel des vents et des précipitations, de l’augmentation du niveau de la mer et du changement de climat.

Le dioxyde de carbone (CO2) est le principal responsable : il est à l’origine, à lui seul, de presque 60 % de l’augmentation de l’effet de serre. Jamais, depuis 650 000 ans, la concentration de gaz carbonique dans l’atmosphère n’a été aussi élevée. Ce dernier provient de la combustion des énergies fossiles (pétrole, gaz naturel, charbon), de la déforestation par brûlis et de l’utilisation domestique de l’énergie (électricité, chauffage etc.). Mais il n’est pas le seul responsable.
Le méthane (CH4), par exemple, provient du bétail, de la culture du riz, des décharges et de la production de pétrole. En plus petite quantité dans l’air, il est cependant beaucoup plus nocif que le carbone (21 fois plus fort). Sa concentration dans l’atmosphère a augmenté de 151 % depuis 1750.
Les halocarbures (chlore, brome, fluor) représentent 14 % des gaz à effet de serre. Ils sont également issus des activités humaines : bombes aérosol, liquides réfrigérants dans les systèmes de climatisation, solvants pour l’électronique ou encore mousses plastiques isolantes pour le bâtiment.
Le protoxyde d’azote (N2O) provient des engrais azotés. Il a une durée de vie dans l’atmosphère de 150 ans et son effet de serre est 310 fois plus fort que celui du dioxyde de carbone !

Certains agents sont toutefois naturels, comme la vapeur d’eau. Partie intégrante du système climatique, elle est naturellement présente dans l’atmosphère et représente environ 60 % des émissions de gaz à effet de serre.

Les secteurs d’activité dangereux

L’homme est donc un des acteurs principaux de l’effet de serre. Ses activités émettent 6 gigatonnes de gaz à effet de serre par an, alors que la Terre ne peut en recycler que la moitié… Le reste constitue l’effet de serre « additionnel », qui s’est consolidé au fil des décennies, au fil de l’industrialisation des pays les plus riches. Le développement économique des pays industrialisés d’Amérique du Nord et d’Europe s’est construit sur l’énergie produite et consommée. Aux États-Unis, un habitant rejette jusqu’à 20 tonnes de CO2 par an. L’exploitation du charbon et du pétrole, l’industrie, les transports et l’agriculture intensive sont à l’origine d’une trop grande quantité de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. L’effet de serre se superposerait à la variabilité naturelle du climat, normalement générée par l’activité solaire ou les éruptions volcaniques.

Sur la plus haute marche du podium des secteurs d’activité polluants, on trouve sans grande surprise les transports. Ils émettent 26 % du CO2 présent dans l’atmosphère, soit 149,5 millions de tonnes… Il s’agit du poste de consommation d’énergie qui croît le plus vite dans le monde, du fait des échanges de plus en plus nombreux.

La bête noire des écologistes, c’est l’avion. Il est le moyen de transport le plus nocif pour la planète : sur un aller-retour Paris-New York, chaque personne génère en moyenne l’émission d’environ 2,94 t de carbone. Certaines associations proposent aux passagers de compenser leurs émissions de CO2 selon le trajet effectué. Par exemple, selon le site www.co2solidaire.org, pour le même aller-retour, il faudrait payer 71 €, utilisés pour financer des projets de développement durable dans les pays en voie de développement. Certains experts pensent déjà que l’avenir de l’avion est très compromis et qu’il ne deviendrait économiquement accessible qu’aux stars et aux ministres.

Par ailleurs, selon la Mission interministérielle sur l’effet de serre (MIES), l’industrie manufacturière représenterait 20 % des gaz à effet de serre émis dans l’atmosphère, se positionnant ainsi sur la deuxième marche du podium. Ce secteur est suivi de près par l’agriculture et la sylviculture (à 19 %), à égalité avec le tertiaire.

Au total, c’est-à-dire avec l’industrie de l’énergie (13 %) et le traitement des déchets (3 %), 25 milliards de tonnes de CO2 sont émis chaque année dans monde. Pour stabiliser sa concentration à un niveau plus décent, il faudrait réduire ces émissions de plus d’un tiers.

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