La cérémonie japonaise, dite " chanoyu " (littéralement " chaude pour le thé ") est la plus codifiée de toutes. C'est l'école de l'illustre maître de thé Rikyu qui en a établi définitivement les règles. Cette méthode hautement respectée se transmet de génération en génération comme un pilier de la culture japonaise.
Dans un endroit du jardin réservé à cet usage, cinq personnes au maximum sont conviées à la cérémonie qui vise à purifier l'homme en lui permettant de s'unir à la nature… La cérémonie chinoise du thé, plus conviviale et spontanée, est d'inspiration taoïste. Elle utilise un service composé d'une petite théière et de minuscules tasses. On dépose les feuilles sèches dans la théière et l'on prépare trois infusions : la première d'une minute, la deuxième d'une à trois minutes et la troisième de cinq minutes. En Afrique du Nord, la cérémonie du thé à la menthe est un don d'Allah que chacun adapte donc à sa vie. Il y a de multiples recettes, avec quelques caractéristiques communes : l'utilisation fréquente du thé vert Gunpowder de Chine, de la menthe du Maroc (dite nana) et de beaucoup de sucre de canne sous forme de pain. Le thé est généralement préparé par le chef de famille et servi dans de petits verres la plupart du temps décorés de motifs colorés ou ciselés et présentés, avec la théière, sur un plateau de cuivre ou d'argent. On le boit assis sur des tapis. Le maître de maison sert le thé en inclinant la théière très haut au-dessus du verre.En Russie, la culture du thé tourne autour du samovar, une bouilloire équipée d'un foyer à braises qui maintient l'eau chaude. Il est surmonté d'une petite théière contenant un thé très concentré et muni d'un petit robinet qui permet d'ajouter de l'eau au thé à tout moment. Là-bas aussi, le thé est le symbole de l'hospitalité et du lien entre les hommes. Le " five o'clock " anglais, véritable art de vivre, est apparu dans la bourgeoisie d'affaires avec la révolution industrielle. Il s'agit ici aussi de partager un moment et quelques aliments sucrés (sablés, scones, muffins, etc.) autour d'une tasse de thé, une sorte d'instant sacré. Alors que le thé de Chine a la faveur des personnes raffinées, les classes laborieuses préfèrent le thé indien ou de Ceylan. Même division de classe en ce qui concerne les tasses : la bourgeoisie utilise la plus fine porcelaine de Chine, alors que les plus modestes boivent leur thé dans une mug. Assez
méconnu, le maté est pourtant aussi au cœur d'un art
de vivre en Amérique du Sud. Nous sommes en Argentine au
XVIe siècle lorsque des missionnaires jésuites découvrent
les propriétés stimulantes d'une boisson fabriquée
avec des feuilles cultivées par les Indiens guaranis : la
yerba mate. Les puristes diront que ce n'est pas du thé,
mais une infusion… La frontière est bien mince. Le maté
est une boisson semblable au thé qui se consomme en Argentine,
en Uruguay, au Paraguay et dans le sud du Brésil. Le nom maté
dérive du quechua mati, qui signifie calebasse, dans laquelle
on préparait l'infusion de la yerba. Aujourd'hui, maté
est synonyme de tout type d'infusion d'herbes médicinales et constitue
surtout un lien très fort entre tous les Argentins, qui le consomment
d'Ushuaia aux Andes. Toutes sortes de récipients ont servi de calebasse
pour boire le maté. Ceux utilisés aujourd'hui sont en métal
blanc, en verre, en bois, en porcelaine, en faïence ou en argent.
Le maté se boit à l'aide d'un tube fin appelé bombilla,
percé de petits trous, qui permet d'absorber le liquide sans que
les morceaux de feuilles arrivent jusqu'à la bouche. Photographies © Thé Magazine. Tous droits réservés. |
Bons plans voyage
AVION + HÔTEL
Barcelone, vacances Jusqu'à -70%
ACTIVITÉS
Le top 10 des activités autour de Cairns
SÉJOUR
Maroc, vacances Jusqu'à -70%