La France de Vauban

Les plaines et vallées du Nord-Est

Une « belle inutile » dans un pré carré : la citadelle d’Arras
(Pas-de-Calais)


© Ville d'Arras

Construite entre 1667 et 1672, elle fait partie du « pré carré », réseau de forteresses établi par Vauban au nord de la France. Elle est surnommée « La belle inutile » en raison du fait qu’elle a finalement peu servie en tant que citadelle. Les Arrageois des siècles passés ne s’en sont pas plaints… Même durant les deux guerres mondiales, ces installations n’ont pas été détruites. Par saint Vauban, c’est un miracle, car Dieu sait que la région n’a pas été épargnée ! Un autre surnom aurait pu être donné à cette construction militaire : le pentagone. Dotée donc de cinq côtés, cette citadelle est notamment protégée par de gros bastions à chacun de ses angles et par des fossés inondables grâce à la rivière Crinchon.

La citadelle d’Arras est toujours un site militaire. Cependant, vous pouvez réserver votre place pour une des visites guidées organisées chaque année par l’office de tourisme en juillet et août. Ce sera l’occasion de découvrir entre autre la chapelle Saint-Louis, un superbe petit édifice baroque. Le reste de l’année, vous avez tout loisir d’emprunter le chemin des Douves qui vous permet de longer le système fortifié.

Office de tourisme d'Arras : www.ot-arras.fr

Une citadelle fort urbaine : la ville neuve de Longwy
(Meurthe-et-Moselle)


© Ville de Longwy

Et vlan ! Quand Louis XIV a fini par intégrer la ville lorraine de Longwy à son royaume, il fait mettre à bas le château et la vieille cité datant du Moyen Âge. À la place, Vauban lance en 1679 le chantier d’une ville nouvelle qui sera située à l’intérieur d’une enceinte fortifiée adoptant un plan en hexagone. Des bastions sont élevés à l’extrémité des pointes de cette « étoile » et, en plus des installations militaires, des équipements civils sont bâtis à l’intérieur afin de rendre la place autonome : l’église Saint-Dagobert, une boulangerie, un hôtel de ville, un puits couvert dit « de siège »... Deux portes, l’une au nord, l’autre au sud, permettaient d’entrer dans la ville. Seule la porte de France est encore debout.

Endommagée notamment durant la Première Guerre mondiale, la ville neuve de Longwy conserve cependant les deux tiers de ses constructions. Elle se visite librement en suivant un sentier de randonnée (avec brochures et audioguides fournis par l’office de tourisme) ou en suivant un guide, de mai à septembre.

Office de tourisme du Pays de Longwy : www.ot-paysdelongwy.com
Voir le guide de voyage Lorraine en ligne.

Une fleur dans la plaine d’Alsace : la place forte de Neuf-Brisach
(Haut-Rhin)


© Ville de Neuf-Brisach

En 1697, Louis XIV perd la ville de Brisach (actuellement Vieux-Brisach), située sur la rive droite du Rhin : qu’à cela ne tienne, a sans doute déclaré le roi, monsieur de Vauban va nous en construire une nouvelle sur la rive gauche. C’est ainsi qu’est né l’un des chefs-d’œuvre de l’ingénieur et architecte. La cité possède une forme octogonale ouverte sur l’extérieur par quatre portes dessinées par Mansart.
Plus encore que Longwy, Neuf-Brisach est véritablement une ville avec ses rues organisées autour d’une grande place, où les civils vaquent à leurs occupations, tandis que les militaires s’occupent des leurs dans ces sortes de pétales que forment les installations de défense (vue de haut, la cité ressemble étonnamment à une fleur). Le chantier se déroule de 1699 à 1701, ce qui est très court. Il fallait faire vite : on a même creusé un canal jusqu’aux Vosges pour acheminer les matériaux nécessaires.

Après avoir subi des bombardements durant les trois dernières guerres qui ont opposées la France et l’Allemagne, la ville et ses fortifications ont été bien restaurées et se visitent au mieux en suivant un itinéraire que l’on trouvera à l’office de tourisme. Ce dernier n’est pas difficile à trouver : il se situe au milieu de la cité, sur la place d’Armes.

Office de tourisme de Neuf-Brisach : www.tourisme-rhin.com
Voir le guide de voyage Alsace en ligne.

Un verrou sur le Doubs : la citadelle, l’enceinte urbaine et le fort Griffon de Besançon
(Doubs)


© Ville de Besançon

Le cœur de Besançon se situe dans la boucle d’un méandre du Doubs et dispose d’une colline protectrice vis-à-vis d’éventuels envahisseurs venus de l’est. Cet avantageux emplacement incite Vauban à faire construire ici une citadelle dès la première conquête de la Franche-Comté en 1668. Il en prépare les plans, commence les travaux, mais la région est récupérée par les Espagnols. Ceux-ci poursuivent l’ouvrage qui, lors d’une nouvelle guerre, est assiégée par… Vauban. La ville est reprise en 1674 et Louis XIV décide d’en faire un verrou inviolable. Le chantier durera jusqu’en 1711 et coûtera une fortune. En plus de la grande citadelle, le fort Griffon est construit sur la rive droite du Doubs, tandis que la ville est enserrée dans une enceinte bastionnée. Pour cela, Vauban récupère des pans d’anciens remparts et élève à distance régulière des tours truffées de canons. Imparable !

La citadelle de Besançon est un site très visité. Et pour cause : on peut s’y promener sur les remparts et se rendre, à l’intérieur de l’enceinte même, dans un muséum d’Histoire Naturelle avec aquarium, insectarium, noctarium (petits mammifères nocturnes) et jardin zoologique. On y trouve aussi un musée Comtois (collections ethnographiques régionales) et un musée de la Résistance et de la Déportation. Quant au fort Griffon, il abrite aujourd’hui l’Institut universitaire de formation des maîtres de Franche-Comté.

Citadelle de Besançon : www.citadelle.com
Office de tourisme de Besançon : www.besancon-tourisme.com
Voir le guide de voyage Franche-Comté en ligne .


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