La France de Vauban
Les montagnes du Sud
Alpes là, on ne passe pas ! La ville fortifiée, les forts et le pont d’Asfeld de Briançon
(Hautes-Alpes)
© Ville de Briançon
Vauban n’a pas vu tous ses projets se réaliser de son vivant. C’est le cas de ceux qu’il avait préparé pour Briançon, cité alpine située à 1 300 mètres d’altitude. L’ennemi à contrer était ici la Savoie, dont les attaques pouvaient surgir de l’actuelle Italie. Aussi a-t-il repensé les fortifications de la ville et fait bâtir quatre forts situés en hauteur, ensemble permettant de dominer le débouché de cinq vallées. Ils ont pour nom fort des Salettes, fort Dauphin, fort des Têtes et fort du Randouillet. Enfin, le pont d'Asfeld est construit pour permettre la liaison entre la ville et le fort des Têtes. Les travaux sont effectués durant la première moitié du XVIIIe siècle.
La ville fortifiée, ou Cité Vauban, le château et les remparts se visitent librement ou lors de promenades organisées par le service du patrimoine de la Ville, lequel vous emmène également au fort des Têtes et au fort des Salettes. L’association Le Club du Vieux Manoir entretient le fort des Salettes et le fort Dauphin et programme, elle aussi, des activités et visites. Notez bien que ces visites se déroulent uniquement aux beaux jours, car les sites ne sont pas praticables en hiver. Mais si vous tenez tout de même à voir du Vauban sous la neige, sachez que l’association Visa Trekking propose une randonnée en raquettes près de quelques sites fortifiés.
Office de tourisme de Briançon : www.ot-briancon.fr
Le Club du Vieux Manoir : http://cvmclubduvieuxmanoir.free.fr
Visa Trekking : www.visa-trekking.com
Voir le guide de voyage Alpes en ligne.
Une île de pierre posée sur un plateau : place forte de Mont-Dauphin
(Hautes-Alpes)
© Ville de Mont-Dauphin
Comme sa voisine Briançon, la place forte de Mont-Dauphin a pour objectif de contrer des attaques venant du duché de Savoie. Elle est construite entre 1693 et 1700 sur un plateau dominant les vallées de la Guil et de la Durance, un site habité jusqu’alors par des roches et des herbes balayées par le vent. Autant dire que les soldats qui ont attendu ici un ennemi qui n’est jamais venu (c’était ça le but du jeu), ont du fermement s’ennuyer en allant d’une caserne à l’arsenal ou d’une poudrière aux remparts. Seule « distraction » possible : l’église Saint-Louis, laquelle est restée inachevée.
Nous autres promeneurs voyons les choses autrement : le site est magnifique (vues sur les montagnes du Queyras et des Écrins). Outre des visites libres ou guidées, des fêtes et des activités culturelles sont organisées dans l’enceinte de cette place forte aujourd’hui démilitarisée qui a pour particularité d’être également une commune à part entière.
Place forte de Mont-Dauphin : www.mont-dauphin.monuments-nationaux.fr
Commune de Mont-Dauphin : www.montdauphin-vauban.fr
Voir le guide de voyage Alpes en ligne.
La ville fortifiée la plus haute de France : la citadelle de Mont-Louis
(Pyrénées-Orientales)
© Ville de Mont-Louis
Situé à 1 600 mètres d’altitude dans le parc naturel régional des Pyrénées catalanes, Mont-Louis est de la même façon que sa cousine alpine de Mont-Dauphin construite par Vauban à partir de rien. Les travaux durent de 1679 à 1681, ce qui représente un record de rapidité pour l’époque étant donné la qualité des bâtiments. Ceux-ci sont partagés entre un secteur militaire, où se trouvent une chapelle et une ville. Il s’agissait ici de défendre un des passages vers l’Espagne et d’implanter une présence française dans ce bout de Catalogne annexé au royaume.
Pour visiter la partie militaire de la citadelle, vous avez deux options. Soit vous vous engagez dans l’armée et vous profitez ainsi des joyeuses activités organisées par le centre national d'Entraînement Commando, soit vous vous adressez à l’office de tourisme afin de participer à une visite guidée axée sur la découverte du puits des Forçats et de sa roue de bois gigantesque (son nom vient du fait qu’elle a demandé d’énormes efforts à ses ouvriers). À vous de voir ! Le village civil est quant à lui ouvert à tous. Notez que l’autre attraction de Mont-Louis est son four solaire, machine expérimentale inventée à la fin des années 1940.
Commune de Mont-Louis : www.mont-louis.net
Voir le guide de voyage Languedoc-Roussillon.
Un site au charme désarmant : l’enceinte et le fort de Villefranche-de-Conflent
(Pyrénées-Orientales)
© Ville de Villefranche-de-Conflent
Le site est classé parmi les Plus Beaux Villages de France et ce n’est pas démérité. Quand, à partir de 1679, Vauban démarre ses travaux, Villefranche-de-Conflent est déjà doté de fortifications médiévales qui enserrent une cité construite en marbre rose au creux de la vallée encaissée de la Têt. Il renforce les remparts, notamment en élevant six bastions. Surplombant la ville, le fort Libéria complète le dispositif. Ses bâtiments, de nouveau fortifiés au XIXe siècle, sont reliés à Villefranche par un escalier souterrain dit des « 1 000 marches » (on en compte en fait 734).
La totale : un environnement magnifique, des remparts et des rues qui vous font passer du Moyen Âge au XVIIe siècle et inversement… Tous les lieux sont ouverts à la visite. En sus, la cité propose son lot d’artisans et de restaurants. Pour un plaisir maximum, rendez-vous à Villefranche-de-Conflent par le petit Train jaune, dont le trajet vous balade à travers les paysages sublimes du parc naturel régional des Pyrénées catalanes. Enfin, n’oubliez pas que les splendides grottes des Grandes Canalettes se trouvent également dans les parages.
Association des amis de Villefranche-de-Conflent : www.villefranchedeconflent.com
Fort Libéria : www.fort-liberia.com
Train Jaune : www.ter-sncf.com/languedoc
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