LaM : un nouveau musée d’art moderne à Lille
Vous aimez l’art moderne ? Vous faites partie des habitués du Centre Pompidou ou des musées de votre région ? Alors, vous serez ravis d’apprendre l’ouverture du LaM (Lille métropole musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut) le 25 septembre 2010. Après quatre ans de travaux de rénovation et d’agrandissement, ce sont plus de 4 500 œuvres qui y sont présentées pour notre plus grand plaisir.
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Le LaM (Lille métropole musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut), qui ouvre ses portes le 25 septembre à Villeneuve d’Ascq, n’a plus rien à voir avec ce qu’il était autrefois. Et c’est peu de le dire. Agrandi, rénové, enrichi de très nombreuses pièces, ce petit bijou réunit sur 4 000 m2 les principales composantes de l’art des XXe et XXIe siècles. Peintures, sculptures, dessins, créations diverses et variées… De quoi faire saliver tout amateur d’art qui se respecte.
Le musée a parcouru bien du chemin depuis sa création en 1979. Il devait alors servir à abriter la donation d’une grande famille industrielle du Nord, les Masurel. Aujourd’hui, la collection d’art moderne du LaM rassemble les œuvres de grands maîtres (Pablo Picasso, George Braque ou Amedeo Modigliani) et des courants aussi variés que le cubisme, le fauvisme, le surréalisme, l’école de Montparnasse, l’école de Paris, l’art naïf… On ne sait plus où donner des yeux ni de la tête ! Mais après tout, c’est bien normal : la période dite d’ « art moderne » s’étend de 1907 (Les Demoiselles d’Avignon de Picasso) aux années 1960. Elle rassemble donc des œuvres très différentes les unes des autres. Une bonne occasion d’en voir de toutes les couleurs, si l’on peut dire.
Mais le LaM ne s’arrête pas là. Il abrite aussi une riche collection d’art contemporain : Christian Boltanski, Daniel Buren (auteur des fameuses colonnes !), Lewis Baltz et de nombreux autres artistes français et étrangers y sont exposés. L’art contemporain reste encore peu connu du grand public, et, pourtant, il mérite de l’être. Non seulement il mélange des techniques et des supports variés (peinture, sculpture, photographie, cinéma, son…), mais il propose une conception de l’art tout à fait nouvelle, traitant de sujets parfois poignants (l’Holocauste chez Boltanski…).
Enfin, un évènement décisif a scellé le destin unique du LaM : en 1999, grâce à la donation de l’association L’Aracine, le musée s’enrichit de la plus grande collection d’art brut en France. Il s’agit d’œuvres réalisées par des non-professionnels de l’art : pensionnaires d’asiles psychiatriques, autodidactes et même médiums ! Ces créations, particulièrement fascinantes, ont été réalisées spontanément, sans prétention culturelle ou intellectuelle. A découvrir, donc.
Une réussite architecturale
Si les collections du LaM font rêver, le musée est aussi beau du dehors que du dedans ! Dès sa création, l’institution lilloise a été pensée comme l’association harmonieuse entre des œuvres d’art, une architecture originale et un parc magnifique.
Au bâtiment originel, réalisé par Roland Simounet, s’est greffé celui de Manuelle Gautrand, lauréate du concours lancé en 2002 pour l’extension du musée. Ces deux architectures, conçues pour mettre en valeur les œuvres qu’elles abritent, sont insérées dans un parc de sculptures exceptionnel : Picasso, Calder, Dodeigne… Avec son charme bucolique, le LaM est bien différent des musées de centre-ville. Alors, si vous n’êtes toujours pas rassasiés après votre visite, n’hésitez pas à faire une petite promenade dans le parc.
Nouvelle demeure, autre ambition… La nouvelle directrice-conservatrice du LaM, Sophie Lévy, souhaite donner au musée une dimension internationale. Situé au carrefour de Londres, de Paris et de Bruxelles, et à proximité d’Amsterdam et de Cologne, le LaM devrait rapidement trouver sa place sur la scène artistique européenne.
Visites gratuites jusqu'au 30 janvier
L’exposition d’ouverture du LaM s’annonce pleine de promesses. À travers plus de 350 œuvres, elle mettra en avant la façon dont les artistes (Raymond Hains, François Dufrêne, Hélène Reimann, Marcel Broodthaers, Helen Mirra…) « habitent poétiquement le monde » et perçoivent ce qui les entoure. Autrement dit, les œuvres sélectionnées révèlent le rapport particulier d’un individu avec son environnement, la manière dont l’artiste « essaie le monde », comme l’écrit Thomas Hirschlorn.
Tout cela semble obscur ? Pas de panique : cette exposition permettra au visiteur de découvrir tout en douceur l’art contemporain et l’art brut, sous la forme d’une promenade à travers les différents espaces du musée (salle d’exposition, auditorium, parc…).
Bonne nouvelle : jusqu’au 30 janvier 2011, l’accès au musée est gratuit du mardi au vendredi entre 16h et 18h pour les individuels. Mais l’entrée est aussi gratuite le premier dimanche de chaque mois !
En temps normal, un ticket d’entrée coûte 7 € (5 € tarif réduit). Si vous souhaitez voir une exposition temporaire en plus des collections permanentes, le prix de l’entrée s’élève à 10 € (7 € tarif réduit). Autre point positif : des visioguides sont proposés pour la modique somme de 3 €. Ce qui peut être utile pour aborder des œuvres parfois complexes à déchiffrer…
Pour en savoir plus
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LaM (Lille métropole musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut)
1, allée du Musée
59 650 Villeneuve d’Ascq
Tél :+33 (0)3-20-19-68-68
Ouvert du mardi au dimanche, de 10h à 18h.
Fermeture exceptionnelle les 25 décembre, 1er janvier et 1er mai.
Plus d’informations : musee-lam.fr
Texte : Camille Poirier
Mise en ligne :