7 septembre 2012

C'est la fin d'une époque. Le Tacheles, squat emblématique de Berlin, a fermé ses portes définitivement cette semaine. Cet immeuble en ruine, ancienne galerie commerciale en béton construite en 1909, était occupé depuis le 13 février 1990 par des artistes alternatifs.
Cette fermeture est un signe supplémentaire de l'embourgeoisement de la capitale allemande, qui a connu une effervescence créative dans les années 90, après la chute du Mur. Les immeubles de Mitte, alors en très mauvais état, furent investis par des artistes sans le sou, des galeries d'art, des salles de concert ou boîtes techno.
Le Tacheles, situé dans Mitte, a ainsi abrité une trentaine d'ateliers dispersés sur cinq étages et 1.250 m2, de vastes galeries, un cinéma, un restaurant et un bar. Il était devenu une attraction touristique avec chaque année environ 400 000 visiteurs.
Après des années de résistance contre les promoteurs immobiliers, les artistes qui occupaient le Tacheles ont été sommés de quitter les lieux par le créancier du propriétaire, la banque HSH Nordbank.
Une page se tourne à Berlin, qui, au fil des ans, voit s'étioler sa vitalité créatrice et alternative.

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