L’Homme du lac

Auteur : Arnaldur Indridason

Editeur : Éditions Métailié

350 Pages

En quelques romans, on s’est attaché à Erlendur, ce commissaire officiant à Reykjavik dont les enquêtes nous rendent familier ce drôle de pays qu’est l’Islande. Dans chacun de ses volumes, l’auteur trouve son point de départ dans un fait d’actualité et le relie à des événements du passé. Ici, il fait sortir un squelette des profondeurs du lac de Kleifarvatn, après que ce dernier ait vu son niveau baisser considérablement à la suite d’un tremblement de terre en 2000. Le décès de la victime remonte aux années 1960 : suicide, meurtre, accident ? Bien vite, on découvre que le corps a été lesté d’un émetteur radio russe qu’utilisaient les espions…
Des espions en Islande ? Certes, il y eut pendant des décennies des bases militaires états-uniennes dans ce pays, mais tout de même, quelle bizarrerie pour celle île… Erlendur se lance dans une patiente enquête qui l’amène à questionner nombre de ses concitoyens. Ce faisant, il nous initie à la psychologie de ses compatriotes. Ce personnage, gros fumeur et très ours, est comme à l’accoutumée accompagné de ses deux fidèles inspecteurs, le jeune et raide Sigurdur Oli et la raisonnable Elinborg.
En permanence sous le soleil – c’est l’été et la nuit ne dure qu’un instant –, la face cachée des uns et des autres est mise en pleine lumière, particulièrement celle de ces étudiants islandais qui firent leurs études à Leipzig sous le régime est-allemand dans les années 1950. On n’en dira pas plus !

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