Où dormir, hébergements et hôtels Islande

Si vous partez en juillet-août, il est fortement recommandé de réserver vos hébergements à l’avance, surtout à Reykjavík, dans le Sud (zone du Vatnajökull en particulier), autour du lac Mývatn et à Akureyri. Autrement, il peut être sage de prendre une petite tente ou un sac de couchage, en dépannage...

Le sac de couchage est IMPÉRATIF pour ceux qui veulent voyager économiquement. On peut l'utiliser un peu partout (auberges de jeunesse, guesthouses, ou dans les « fermes ») à la place des draps, et bénéficier ainsi de tarifs moins élevés (de -20 à - 30 %). Cette forme d'hébergement s'appelle sleeping-bag accommodation.

Cette formule est parfois possible toute l’année, mais, bien souvent, dans les zones les plus touristiques, où les hôtels et guesthouses sont pleins en été, elle n’est disponible qu’en basse saison, ou selon disponibilités.

Le meilleur moyen de réduire son budget !

On trouve des campings municipaux et privés partout, y compris dans les coins les plus reculés, pour environ 1 500-2 500 ISK par personne, douche généralement comprise.

Le camping sauvage est interdit dans les zones naturelles protégées et les terrains privés, mais vous pouvez toujours demander son autorisation au propriétaire du terrain (la ferme d’à côté en général). Le camping reste toléré sur les terres non cultivées, à distance des habitations, pour peu qu’aucun panneau n’indique le contraire. Cette législation concerne les voyageurs en tente.
Les vans et autres camping-cars sont obligés de stationner dans un camping.

Côté équipement, s'il n’y a pas de douche (on se lave alors à la piscine du village), on trouve presque toujours au moins un minibloc équipé de w.-c. et de 2 éviers pour faire la vaisselle. Certains campings disposent aussi d’une salle commune ou d’un abri pour manger (parfois chauffés), et d’un coin cuisine – plus ou moins rudimentaire –, avec des plaques électriques. Bien souvent, on a aussi accès à une machine à laver et un sèche-linge (payant). Dans de nombreux cas, les douches aussi sont payantes (à pièces, avec un minuteur), et nous le précisons dans le texte.

De plus en plus de campings se dotent de bungalows, chalets, cabanes ou cottages, en tout cas des hébergements en dur, généralement en bois, pour 2 à 10 personnes, où l’on peut dormir avec son duvet ou des draps fournis. Les mieux équipés (avec salle de bains et cuisine) reviennent souvent aussi cher, voire plus, qu’une guesthouse, mais vous avez votre propre petite maison, pratique pour les familles ou les petits groupes. Les plus basiques, eux, peuvent être une bonne alternative à la tente les jours de pluie intense !

L’humidité est le 1er ennemi du campeur et, comme vous l’avez sûrement déjà compris, le climat islandais n’est pas toujours des plus clément (euphémisme !). Il faut prévoir une tente solide et vraiment étanche, qui puisse résister à des rafales un peu violentes sur des terrains souvent sans aucune protection (haies et arbustes sont rares). Si vous n’avez pas de voiture où abriter vos affaires, prenez une tente suffisamment grande pour pouvoir ranger vos sacs à l’intérieur, ou avec un auvent.

L’expérience prouve aussi que les grands sacs-poubelle, solides et étanches eux aussi, sont très, très précieux pour tout emballer la nuit ou dans la soute à bagages des autocars.

Pour les réchauds à gaz, vous trouverez des recharges dans les stations-service. Le bon plan est d’aller voir à la réception si des campeurs n’ont pas laissé leur recharge avant de prendre le chemin du retour : c’est une pratique fréquente et admise, qui permet de racheter des cartouches à moitié pleines. Il existe même dans les campings les plus proches de l’aéroport des espaces de troc où il est plus que conseillé de laisser des objets utiles à d’autres campeurs en remplacement de ce que vous récupérez. Sinon, pour ne pas risquer la pénurie, offrez-vous un réchaud multicombustible.

Si vous envisagez de beaucoup camper, la Camping Card vous intéressera sans doute. Vendue au prix d’environ 20 000 ISK, elle permet de passer 28 nuits (1 nuit = 1 unité de votre carte) dans un réseau d'une quarantaine de terrains à travers le pays - pour un séjour maximum de 4 nuits par emplacement. Elle est valable pour 2 adultes et jusqu’à 4 enfants de moins de 16 ans, aussi bien pour les tentes que pour les caravanes et camping-cars.

- Bon à savoir : cette carte est valable du jour de l’achat jusqu’au 15 septembre. Vous pouvez l’acheter en ligne, dans les campings participants, les supermarchés 10-11, les bureaux de poste et les offices de tourisme.

C’est LE mode de voyage qui a la cote en Islande.

Ces combis aménagés réunissent sous un même toit les 3 postes de dépenses les plus importants : hébergement, restauration et transport. Bien moins encombrants que les camping-cars, ils sont aussi plus abordables : compter en moyenne 100-250 € par jour de location pour 2 personnes, entre juin et août, moitié moins cher le reste de l’année.

Il existe de plus grands modèles, pouvant loger jusqu’à 5 personnes. Libre à vous, si vous voyagez à 2 de choisir un modèle un poil plus grand pour ne pas vous sentir trop à l’étroit. Si ça vous semble cher, jetez un œil au prix d’une chambre d’hôtel, le calcul est vite fait.

Attention cependant, le camping sauvage reste interdit avec ces véhicules et vous devrez donc vous garer le soir dans un camping.

À l’intérieur, on trouve le plus souvent : un matelas 2 places avec oreillers, une table et 2 chaises pliantes, un nécessaire pour cuisiner (réchaud, vaisselle, casserole, poêle), des containers d’eau...

Le prix varie aussi en fonction des options : kilométrage illimité ou non, conducteur additionnel, assurance, matériel supplémentaire.

On trouve de nombreux refuges gardés (souvent par des étudiants, saisonniers) dans l’intérieur désertique du pays. De taille variable, très propres, ils sont plus ou moins bien équipés, disposant parfois de douches (en supplément) et d’un coin cuisine.

La réservation est plus que conseillée en été, mais aussi hors saison pour s’assurer de leur ouverture.

- Bon à savoir : il est toujours possible de camper à côté du refuge gardé, mais il ne faut pas, dans ce cas, espérer accéder à la cuisine ou aux douches... Tout service est payant.

- Il existe aussi des refuges aménagés sur des chemins de randonnée balisés reliant les grands refuges gardés. La clé s'obtient auprès des gardiens.

Les 2 organismes suivants gèrent les refuges :

• Iceland Touring Association 
• Outdoor Life Touring Club

- Les tarifs : il faut compter environ 9 500-10 200 ISK la nuit par personne dans la plupart des refuges et environ 2 500 ISK pour y camper. Certains refuges (moins fréquentés) affichent des tarifs moins élevés : env 6 300-8 000 ISK. On peut aussi devenir membre de Útivist (env 8 400 ISK pour l’année) et bénéficier d’importantes réductions sur chaque nuitée. L’accès au camping est aussi gratuit pour les membres.

C’est l’un des moyens les plus sympathiques et les moins chers de se loger en Islande, d’autant qu’on peut presque toujours y faire sa cuisine et laver son linge. La plupart des AJ possèdent à la fois des dortoirs et des chambres doubles, triples ou familiales, parfois avec salle de bains, qui n’ont souvent rien à envier à celles des guesthouses.

Certaines AJ sont fort éloignées de la route principale ou du centre et, de ce fait, difficilement accessibles à ceux qui n’ont pas de véhicule. Celles des « grandes » villes sont ouvertes à peu près toute l’année, mais les autres ne fonctionnent qu’en été ou une partie de l’année.

Les prix que nous indiquons pour chacune des AJ dans le guide sont ceux pour les non-membres. Compter 10-15 % de réduc avec la carte Hostelling International. Petit déjeuner autour de 2 000 ISK : ça vaut le coup de le faire soi-même !
Notez que certaines auberges en ville sont gérées en « self-service », sur le modèle des guesthouses. Pas de réception et un code à l’entrée, fourni à la réservation. On perd un peu en convivialité

• Association des auberges de jeunesse d'Islande

Il existe toutes sortes de guesthouses. Les plus « authentiques » sont celles où vivent les propriétaires (façon chambres d’hôtes), mais certaines sont carrément devenues des petits hôtels  avec des tarifs à l'avenant. Les guesthouses les plus abordables sont celles qui acceptent les voyageurs avec leur sac de couchage.

Bien sûr, le niveau de confort n’est alors pas le même : salle de bains commune, équipement assez sommaire, petit déj non inclus, etc. Cela dit, la tenue générale est le plus souvent satisfaisante (notamment dans les adresses que nous avons sélectionnées !). On a dans la plupart des cas accès à une cuisine commune et, fréquemment, à un salon.
À noter : le sleeping bag accommodation est rarement disponible dans les zones à forte demande en été, ou alors seulement selon les disponibilités et donc sans réservation. En hiver, aucun problème pour trouver un sleeping bag accomodation.

- Si vous prenez une chambre avec « lits faits », vous constaterez bien vite qu’en Islande on ne fait pas couette commune, c’est chacun pour soi. On trouve plus souvent des lits jumeaux (séparés) que doubles, d’une largeur standard de 80 cm (contre 90 cm en France).

Enfin, c’est dans les guesthouses qu’on reçoit le meilleur accueil. Les propriétaires ne sont jamais avares de bons conseils, que ce soit sur les restos du coin ou les activités alentour. On regrette d’ailleurs que nombre d’entre elles n’assurent plus un accueil minimum. De nombreux propriétaires n’habitent pas dans la guesthouse. On réserve, on reçoit le code de la porte par Internet et on récupère sa clé soi-même dans une corbeille... sans jamais croiser âme qui vive.

C’est certainement le meilleur moyen de faire connaissance avec les Islandais de l’arrière-pays... quand la ferme en question est encore une vraie ferme. Car on a de plus en plus affaire à des guesthouses à la campagne, ce qui en soi n’est pas déplaisant, mais le terme « à la ferme » est alors galvaudé...

Dans les fermes « actives », on est logé soit dans la maison familiale, soit dans un bâtiment séparé. On y trouve plusieurs niveaux de confort, mais, le plus souvent, les chambres sont simples, avec presque toujours la salle de bains à partager. Dans certains cas, on peut louer des chalets ou des bungalows (intéressant pour les petites tribus), ou encore planter sa tente à côté.

La plupart des fermes proposent le dîner (sur résa), ce qui est presque obligatoire si le lieu est isolé... Dans certaines exploitations, on peut parfois se régaler d'un petit déjeuner d’anthologie ! Une cuisine est quelquefois disponible. Par ailleurs, certaines fermes proposent des activités comme la pêche ou l’équitation.

• Icelandic Farm Holidays (Hey Iceland), qui fédère quelque 200 hébergements ruraux (comprenant non seulement des fermes, mais aussi des petits hôtels et bungalows), édite une brochure avec toutes les infos et un descriptif de chaque établissement.

Ils ne sont pas d’un mauvais standing, mais ils manquent souvent de caractère et, surtout, appliquent des tarifs TRÈS élevés qui laissent toujours un arrière-goût de rapport qualité-prix déficient : rarement moins de 25 000 ISK la chambre double, mais souvent plus près des 35 000 ISK, voire davantage ! Le petit déj-buffet est généralement compris dans le prix. Ce qui permet d’économiser sur la pause déjeuner si on se remplit bien la panse !

En bref, ce sont des endroits le plus souvent fonctionnels, fréquentés essentiellement, en dehors de l’été (pour ceux qui restent ouverts), par une clientèle d’affaires. On vous en signale quelques-uns dans ce guide, principalement ceux qui, justement, échappent à la description ci-dessus ou bien qui représentent la seule option à des lieues à la ronde (sauf au niveau des tarifs, là c’est pareil partout !).